lundi 30 juillet 2018

Le bruit de tes pas - Valentina d'Urbano

Par Daphné















Auteur :Valentina d'Urbano
Titre : Le bruit de tes pas
Genre : roman
Langue d’origine : italien
Traductrice : Nathalie Bauer
Editeur : Philippe Rey


Résumé de l'éditeur :

 "La Forteresse", 1974: une banlieue faite de poussière et de béton, royaume de l’exclusion. C’est là que grandissent Beatrice et Alfredo: elle, issue d’une famille pauvre mais unie, qui tente de se construire une vie digne; lui, élevé avec ses deux frères par un père alcoolique et brutal. Presque malgré eux, ils deviennent bientôt inséparables au point de s’attirer le surnom de "jumeaux".
Mais ce lien, qui les place au-dessus de leurs camarades, tels des héros antiques, est à la fois leur force et leur faiblesse. Car, parallèlement à la société italienne, touchée par la violence des années de plomb, leur caractère, leur corps et leurs aspirations évoluent. Chez Beatrice, qui rêve de rédemption et d’exil, l’amitié initiale se transforme peu à peu en amour sauvage, exclusif. Chez Alfredo, fragile et influençable, le désespoir s’accentue.

Drames familiaux, désœuvrement, alcool et drogue, tout semble se liguer pour détruire les deux jeunes gens. Et, quand l’héroïne s’insinue dans la vie d’Alfredo, Beatrice, tenace, ne ménage pas ses forces pour le sauver, refusant de comprendre que la partie est perdue.

Le bruit de tes pas est le récit de ces quinze années d’amitié et d’amour indéfectibles. Un premier roman âpre d’une sobre poésie, une voix qui perdure longtemps dans l’esprit de son lecteur.


Mon avis :

Il semblerait décidément que la littérature italienne me réserve de belles surprises!
 
 Le bruit de tes pas est un très beau roman, un roman intense, l'histoire d'un amour inconditionnel et exclusif, un amour brisé par la drogue et la violence.

L'écriture, aussi rude et douloureuse que l'histoire nous entraîne dans le quotidien de deux jeunes vivant dans un groupe d'immeubles jamais terminés, squatté par des familles dans lesquelles sévissent la pauvreté, la violence, la drogue et l'alcool. Au milieu de tout ça, Beatrice et Alfredo s'aiment. D'une amour aussi violent que le milieu dans lequel ils vivent, un amour rageur, jamais exprimé à voix haute mais  réel,  intense et poignant.

Il y au ne grand contraste entre les caractères de Beatrice et Alfredo, enter la persévérance de l'une et la passivité de l'autre. Ils sont inexorablement liés l'un à l'autre, oscillant parfois entre la haine et l'amour, si liés qu'on les appelle "les jumeaux". Pendant des années, ils partageront tout: leurs joies, leurs chagrins, leurs colères. Et quand la drogue prendra Alfredo dans ses filets, Beatrice fera tout pour croire qu'elle pourra le sauver.

Il n'existe pas d'espoir dans ce livre : dés le début, on connaît la fin et on sait qu'elle sera tragique.  Nul espoir dans le portrait de cette génération perdue, dans cet amour indéfectible et douloureux, dans ce milieu pauvre et destructeur. 

Cette histoire sombre et violente est portée par une plume âpre et incisive, une plume qui prend aux tripes. Un livre intense à découvrir absolument !




Extrait:

"Parfois, on oublie les choses qu’on a vécues. On les laisse de côté parce qu’elles semblent infantiles, absurdes, et on les abandonne, on les refoule. Puis un événement vient les ramener à votre mémoire. Et la vision de la réalité se modifie.
C’est une sorte d’étang. Son eau est claire, inerte. Mais si l’on jette un caillou dedans, elle s’agite, se remplit de terre, se trouble.
Cette terre qui salit l’eau était là, immobile, avant qu’une main décide de la faire remonter à la surface. Mais ça ne durera pas, bientôt tout rentrera dans l’ordre.
C’est un cycle."

lundi 23 juillet 2018

La Terre fredonne en si bémol - Mari Strachan

Par Daphné














Auteur : Mari Strachan
Titre : La terre fredonne en si bémol
Genre : roman
Langue d’origine : anglias (pays de Galles)
Traductrice: Aline Azoulay
Editeur : Nil

Résumé de l'éditeur :

Qui a tué Ifan Evans ? Si personne ne croit Gwenni, douze ans et demi, lorsqu’elle affirme pouvoir voler ou entendre la terre chanter, la fillette est cette fois-ci déterminée à prouver ses talents… de détective. Même s’il lui faut pour cela remonter les secrets de famille de son petit village, au risque de dévoiler des drames bel et bien enterrés…

A la croisée du conte et du polar, de l’enfance et du crime, une virée ensorcelante, fraîche et poétique au cœur des années 1950.


Mon avis :

J'avais bien aimé ce livre, lu il y a quelques années, et c'est avec plaisir que je m'y suis replongée.

Gwenni est une fillette de douze ans pleine d'imagination. Entre le mystère qui entoure la mort du mari de son ancienne institutrice et les lourds secrets de famille qu'elle déterre au fur et à mesure de l'histoire, Gwenni nous entraîne dans le Pays de Galles des années 1950. au fild e l'histoire, Gwenni va découvrir que le monde des adultes est parfois bien cruel et on comprend bien son envie de se réfugier dans ses rêves. 

A travers Gwenni,  nous revisitons le monde de l'enfance et de son imagination sans borne. les thèmes abordés ne sont pas particulièrement gais : ainsi, Gwenni est rejetée par sa mère, dépressive, souvent considérée comme "bizarre" par les gens du village, la mort d'Ifan Evans révèle un triste secret et les secrets de famille que vont découvrir Gwenni sont bien lourds à porter. Et pourtant, il y a une grande poésie dans ce livre, un parfum d'enfance, d’espièglerie et de mystère. Il y a un mélange de fraîcheur et de noirceur dans ce livre et le tout est si savamment dosé que l'on passe un excellent moment. 

Un livre en subtilité qui nous montre qui permet de retrouver un peu le chemin de l'enfance même si celui-ci, Gwenni le découvrira, est parsemé de cruauté... mais aussi de la puissante magie de l'imagination ! 

Extrait :
  
" Tout là-haut, loin du monde, la nuit est paisible et je n'entends rien d'autre que le fredonnement de la terre. A l'école, quand j'ai chanté la note à M. Hughes, du cours de musique, il m'a dit que c'était un si bémol."

vendredi 13 juillet 2018

Ör - Audur Ava Olafsdottir

Par Daphné












Auteur : Audur Ava Olafsdottir
Titre  : Ör Genre : roman
Langue d’origine :islandais

traducteur: Catherine Eyjolfsson

Editeur : Zulman

Résumé de l'éditeur :


 « Je n'ai pas touché la chair nue d'une femme — pas délibérément en tout cas —, je n'en ai pas tenu une seule entre mes bras depuis huit ans et cinq mois, c'est-à-dire depuis que Guðrún et moi avons cessé de coucher ensemble, et il n'y a aucune femme dans ma vie, en dehors de ma mère, mon ex-femme et ma fille — les trois Guðrún. Ce ne sont pourtant pas les corps qui manquent dans ce monde et ils ont assurément le pouvoir de m'émouvoir de temps à autre en me rappelant que je suis un homme. »
Sans plus de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie — et inspiré par sa propre mère, ancienne prof de maths à l'esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde —, Jónas Ebeneser se met en route pour un voyage sans retour à destination d'un pays ravagé, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière.
Ör est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d'un homme qui s'en va, en quête de réparation.


Mon avis :


 Plus je découvre cette auteure, plus je l'apprécie ! Ses livres ont le don de m'émouvoir, de me donne envie de m'arrêter en pleine course pour contempler le monde autour de moi.

 On fait ici la connaissance de Jonas, qui, ne trouvant plus goût à la vie, décide de se suicider et pour cela, d'aller dans un pays brisé par des années de guerre. C'est dans ce pays détruit que Jonas va se mettre à la réparation : réparation d'un hôtel mais pas seulement. Réparation de l'âme également. Armé d'une simple boîte à outils, se liant avec des gens au passé douloureux, il va apprendre à relativiser et découvrir que si les cicatrices ne disparaissent pas, les blessures  cependant, se referment avec le temps...

Un livre qui nous parle d'envie suicidaire, de pays brisé par la guerre et de cicatrices, cela peut certainement incité à penser tristesse et désespoir... et pourtant... cette histoire que l'on pourrait qualifier - et pour cause! - à fleur de peau n'omet pas un certain humour mêlé de douceur et de poésie. Ce n'est pas un livre triste mais un livre sur l'espoir et la reconstruction. Un livre au pouvoir cicatrisant (car oui, les cicatrices ont une grande importance dans cette histoire!). Une fois encore, je me suis totalement laissée emporter par la plume de Audur Ava Olafsdottir.



Extrait :


" On entendra des chants d'oiseaux et le monde sera printanier et sans nuit lorsque je cesserai d'exister. Est ce que je manquerai au monde ? Non. Sera t il pire sans moi ? Non plus. Continuera t il de tourner sans moi ? Oui. Est il meilleur maintenant que lorsque j'ai fait mon entrée ? Non. Qu'ai je fait pour améliorer le monde ? Rien."


mardi 10 juillet 2018

Un homme à distance - Katherine Pancol

Par Daphné














Auteur : Katherine Pancol
Titre : Encore une danse
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Le livre de poche
Résumé de l'éditeur :

 « Ceci est l’histoire de Kay Bartholdi. Un jour, Kay est entrée dans mon restaurant. Elle a posé une grosse liasse de lettres sur la table. Elle m’a dit : Tu en fais ce que tu veux, je ne veux plus les garder. » Ainsi commence ce roman par lettres comme on en écrivait au XVIIIe siècle. Il raconte la liaison épistolaire de Kay Bartholdi, libraire à Fécamp, et d’un inconnu qui lui écrit pour commander des livres. Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font des scènes, ils se font des confidences, ils se tendent des pièges, s’engagent dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d’une déchirure ancienne, s’efforce de repousser.
Mais qui pourrait prédire vers quelle révélation l’emmène ce nouveau lien noué à travers des livres dont chacun des correspondants se sert comme de masques pour cacher ses vrais sentiments ? Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes... semble dire ce nouveau roman de Katherine Pancol.


mon avis :

 N'ayant plus de nouveau livre à lire en ce moment, je me rabats sur ceux qui peuplent mes étagères. J'ai retrouvé celui-ci que j'avais déjà lu mais dont je ne conservais aucun souvenir.

Ce roman épistolaire se lit très vite. On y fait la connaissance de Kay, une jeune libraire  qui correspond avec un homme inconnu qui lui commande des livres. au fil des lettres, leurs échanges vont se faire de plus en plus intimes.

Je ne me souvenais pas du tout de ce livre que j'avais lu il y a quelques années mais je crois que je ne m'en souviendrai pas davantage d'ici quelques temps. non qu'il m'ait déplu : j'ai bien aimé suivre l'évolution de la relation des personnages et surtout, j'ai apprécié les nombreuses références littéraires, l'amour des livres qui transparaît à travers leurs lettres. Cependant, je n'ai rien trouvé d'extraordinaire à ce livre et la fin était plus que prévisible. J'ai passé malgré tout un bon moment de lecture mais c'est décidément le genre de livre qui ne me laissera pas un grand souvenir...

Extrait :

 "La lecture n'est pas un activité innocente.
On n'en ressort pas toujours indemne.
La lecture est dangereuse.
Elle m'a extirpé des aveux que je ne vous aurais pas faits sous l'emprise du bourreau..."

vendredi 6 juillet 2018

Ce que nous avons perdu dans le feu - Mariana Enriquez

Par Daphné
















Auteur : Mariana enriquez
Titre : Ce que nous avons perdu dans le feu
Genre : nouvelles 
Langue d’origine :espagnol (Argentine) 
Traductrice: Anne Plantagenet
nombre de pages : 240
Editeur : Editions du Sous-sol
Date d'édition : 2017

Résumé de l'éditeur :

Douze nouvelles. Un enfant de junkie disparaît du jour au lendemain dans un ancien quartier cossu de Buenos Aires, livré désormais à la drogue et à la violence. Des jeunes femmes se promettent dans le sang de ne jamais avoir d'amants et sont obsédées par la silhouette fugace d'une adolescente disparue... L'univers de Mariana Enriquez n'est pas tendre. Sorte de Julio Cortázar féminine et féministe, elle partage avec l'auteur de Tous les feux le feu, l'art de jouer avec les codes du fantastique sans jamais y plonger. Le monstre n'est pas tapi dans les bois : nous sommes les monstres. D'une main de maître, elle dessine avec Ce que nous avons perdu dans le feu un univers romanesque qui flirte avec l'horreur mais n'y sombre pas. Mêlant petites histoires et grande Histoire, elle évoque le passé de l'Argentine – ses morts, ses fantômes – par petites touches. Dans une langue délicate et faussement simple, elle déploie une construction narrative où le suspense et l'humour s'entremêlent pour mieux nous faire rire et frissonner du même coup.

Mon avis :

 Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce recueil de nouvelles n'est pas gai... mais quelle belle plume! A travers ces nouvelles, l'auteure nous fait découvrir l'Argentine. Ses nouvelles, tout en ayant un côté très réaliste, flirtent souvent avec l'étrange : Bien que paraissant ancrées dans la réalité, elles sont parfois à la limite du fantastique sans pour autant y basculer.

 Outre ce côté mystérieux, les nouvelles ont également - et surtout - un côté macabre.  La mort et la violence ne sont jamais loin et toutes ont quelque chose de dur, de sinistre, de dérangeant. Cela ne paraît peut-être pas très engageant au premier abord mais c'est si bien écrit qu'on se laisse emporter par la plume de l'auteure. A travers ses nouvelles, elle pointe du doigt certains problèmes de la société argentine (drogue, misère des bidonvilles, violence faite à la femme...) d'une manière très habile.

A ne pas lire lorsqu'on est déprimé... mais à lire tout de même !


Extrait :

 Pas d'extrait cette fois-ci : j'ai oublié d'en noter un avant de rendre le livre à la médiathèque!

mercredi 4 juillet 2018

Mercredi, c'est le jour des petits - J'aime tout en toi - Emma dodd

Par Daphné














Titre : J'aime tout en toi
Auteur : Emma Dodd
Edition :Albin Michel jeunesse

Résumé :

Un petit koala demande à sa maman ce qu’elle préfère chez lui.
Voyons voir… Elle aime son sourire, ses yeux brillants, ses éclats de rire, ses câlins, son courage, ses chagrins…

Impossible de choisir : elle aime tout en lui !


Mon avis :

 En cherchant un livre pour le premier anniversaire de ma nièce, je suis tombée sur cet album aussi doux que joli. 

Une maman koala explique à son petit tout ce qu'elle aime chez lui. A cette belle déclaration d'amour (car bien sûr la maman aime tout chez son petit, que ce soient ses sourires, son rire, ses chagrins ou ses câlins) s'ajoute de très jolies illustrations, aussi douces que le texte. Les petites touches de doré attirent l’œil et la main (la texture n'est pas la même) de l'enfant. 

Ce livre est conseillé à partir de trois ans mais je trouve qu'il peut très bien convenir pour un enfant plus petit.

Un bel album tout en douceur sur l'amour d'une maman pour son enfant!
 

mardi 3 juillet 2018

bilan de juin (Daphné)


Par Daphné

Comme je n'avais plus rien à lire  ce mois-ci (pas le temps d'aller à la médiathèque!), j'ai relu quelques "anciennes connaissances" tels que L'effet Larsen, La Terre fredonne en si bémol, Un homme à distance et La nuit des temps. Des découvertes également avec Ce que nous avons perdu dans le feu, La chambre des merveilles, Neverland, Ör, Un soir à la maison et Le bruit de tes pas.


 
 

Comme je n'ai toujours rien de nouveau à lire, je relis en ce moment un roman que j'aime beaucoup :



Et vous, qu'avez vous lu ce mois ci?

dimanche 1 juillet 2018

bilan de juin et panne de lecture (Ariane)

Par Ariane



Alors ce bilan va être très rapide, puisque je n'ai lu que 3 chapitres d'un livre ce mois-ci ! J'en ai entamé plusieurs autres, mais tous me sont tombés des mains.

Cette panne de lecture dure depuis plus de deux mois déjà et c'est assez désespérant. J'ai envie de lire, mais aucun livre ne me tente, je regarde mes étagères d'une œil morne, espérant désespérément voir se matérialiser comme par miracle le livre qui parviendra à le sortir de cette spirale infernale. J'ai essayé des classiques, des auteurs que j'aime, des livres déjà lus et adorés, des romans inconnus, des romans plus légers, des polars,... Rien n'y fait. Je vais sortir l'artillerie lourde en ressortant mon livre préféré, et si là ça ne marche pas alors... je ne sais plus quoi faire

Alors forcément je ne suis pas présente sur le blog (heureusement que Daphné est là pour tenir la barre !) ni sur les blogs que je lis habituellement.

Mais je ne m'ennuie pas. Je suis toujours aussi active dans les associations, je me suis mise à la couture (je n'aurai jamais imaginé que ça me plairait autant !), je passe du temps avec mes enfants et j'organise le programme des vacances (nous ne partons pas cette année, mais trois enfants à gérer pendant 2 mois il va falloir les occuper),... bref je m'occupe. Mais quand même, ça me manque...

Si vous avez des conseils pour arriver à me sortir de cette panne, je suis preneuse !