vendredi 16 mars 2018

Le jour avant le lendemain - Jorn Riel

Par Daphné















Auteur : Jorn Riel
Titre : Le jour avant le lendemein
Genre : roman
Langue d’origine : danois

Traductrice : Inès JorgensenEditeur : Gaïa
Nombre de pages : 198
Date de parution : 1998


Résumé de l'éditeur :

Le nord-est du Groenland, vers 1860. Ninioq est une très vieille femme qui appartient à la tribu de Katingak, son fils, grand chef et pêcheur réputé. Elle sait que sa vie est sur le point de s'achever. Bientôt va venir pour elle le moment d'aller s'allonger sur la glace afin de mourir dignement. C'est avec sérénité que Ninioq envisage sa fin, car son existence bien remplie la satisfait. Pourtant, une sourde angoisse vient contrarier cette quiétude, un sentiment qu'elle ne sait définir et qui la taraude. Aussi quand, à la fin de l'été, vient le moment, après une pêche miraculeuse, d'aller faire sécher le poisson sur la petite île de Neqe, Ninioq voit avec soulagement l'occasion de se retirer un peu et de profiter de cette solitude pour réfléchir. Manik, son petit-fils préféré, insiste pour l'accompagner et sera le bienvenu. Ils conviennent que leur tribu passera les chercher juste à temps pour participer à la cueillette des myrtilles. Mais le temps passe et la tribune revient pas. L'angoisse de Ninioq commence alors à se préciser et l'idée prend forme que Manik et elle aient pu être abandonnés, qu'ils se retrouvent définitivement seuls au monde. Quel effroyable destin pour le tout jeune Manik, et quelle responsabilité pour Ninioq, si proche de sa fin. Le jour avant le lendemain est une petite perle de sagesse : un récit intense, parfois rude, tout en simplicité, sur le destin, la vie, la mort, par la voix chaleureuse du fabuleux conteur qu'est Jorn Riel.

Mon avis :

Voici un tout petit livre mais qui possède une grande force! au Groenland, dans les années 1960, Ninioq,  se souvient des événements de sa vie. Elle envisage sa mort prochaine sans angoisse car elle a eu une existence bien remplie. Or, elle se retrouve seule sur une île avec Manik son petit-fils de sept ans, sans que personne ne viennent les chercher. La tribu de Nanioq était censée venir les chercher à temps pour la cueillette des baies. Que s'est il passé? Comment la vieille femme et l'enfant vont-ils survivre loin de toute autre vie humaine?

Ce petit livre, plein  sagesse et de beauté nous conte une histoire de filiation, l'histoire de la vie. dans la tribu de Niniok, tout se transmet, que ce soit l'apprentissage de la chasse, la manière de conserver la nourriture, les légendes, les croyances... Tout ce que transmet Ninioq à Manik leur permettent de continuer à exister, à vivre malgré leur solitude et la disparition de leur tribu. 

J'ai appris beaucoup de choses sur la vie des tribus Inuits au XIXème siècle, tant sur leur manière de vivre que sur leur environnement. Malgré le froid glacial du Groenland et les rudes conditions de vie, il y a dans ce livre quelque chose qui réchauffe le cœur, une grande tendresse.  La rudesse du climat contraste avec la douceur de l'écriture. C'est triste et émouvant mais tellement beau à la fois. Un livre dont je me souviendrai.



Extrait :

"Tout était éternel. L’immense nature ne pouvait être anéantie, et l’homme ne faisait-il pas partie de cette nature? Tout ce qui était vivant poussait, se reproduisait et mourait au même rythme éternel que les changements de saison."


6 commentaires:

  1. Un Jorn Riel pas dans la veine des racontars, alors? La côte est est pire que la ouest, d'ailleurs

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    1. Pourquoi dans la veine des racontars? Je n'ai lu aucun autre de ses autres livres.
      Daphné

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