jeudi 23 mai 2024

Circé - Madeline Miller

 Par Daphné










Auteur : Madeline Miller
Titre :Circé

Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : pocke
Nombre de pages : 576
Date de parution :2019

Résumé de l'éditeur :

Helios, dieu du soleil, a une fille : Circé. Elle ne possède ni les pouvoirs exceptionnels de son père, ni le charme envoûtant de sa mère mais elle se découvre pourtant un don : la sorcellerie, les poisons et la capacité à transformer ses ennemis en créatures monstrueuses. Peu à peu, même les dieux la redoutent.
Son père lui ordonne de s'exiler sur une île déserte sur laquelle elle développe des rites occultes et croise tous les personnages importants de la mythologie : le minotaure, Icare, Medée et Ulysse....
Mais cette existence de femme indépendante et dangereuse inquiète les dieux et effraie les hommes. Pour sauver ce qu'elle a de plus cher à ses yeux, Circé doit choisir entre ces deux mondes : les dieux dont elle descend, les mortels qu'elle a appris à aimer.

Mon avis :

J'ai toujours aimé la mythologie mais cela faisait un moment que je n'avais rien lu la concernant. Qu'à cela ne tienne, je n'ai pas tardé à dévorer ce livre là sitôt qu'une de mes amies me l'a mis entre les mains!

Circé la sorcière, Circé la magicienne, est une figure mythologique plutôt connue mais dont, finalement, on parle assez peu.  L'autrice ici, fait de sa vie un roman, nous contant son histoire, sa vie, ses ressentis. Elle nous dépeint tut d'abord l'enfance de Circé, fille du soleil et d'une nymphe. Enfant considérée comme moins jolie que ses frères et sœurs et moquée à cause de sa voix d'humaine, elle n'a ni la pouvoirs de son père ni le charme de sa mère et se sent peu à sa place parmi les dieux. Très vite attirée par le monde des mortels, elle se découvre, en portant secours à l'un d'eux, des pouvoirs insoupçonnés qu'elle développera en se retrouvant exilée, seule sur une île. 

On fait donc connaissance de l'enfant, puis de la jeune fille, de la femme, de la mère, de l'amante, de la sorcière que fut Circé. Résolument féministe avant l'heure, Circé est bien plus que la terne et discrète petite nymphe à qui les dieux ont d'abord cru avoir affaire. Non, Circé est bien plus que ça. Si elle ne possède pas de pouvoirs divins lui tombant du ciel sans effort, elle a en elle une magie puissante, une magie qu'il lui faudra développer par elle-même. Toute sa vie, elle se battra pour obtenir ce qu'elle souhaite.

Ce n'est pas l'action qui fait toute la force de ce livre. Non, en près de 600 pages, de l'action, il y en a finalement très peu. Et portant, on ne s'ennuie pas. Est-ce la manière dont l'autrice met en scène la sorcellerie, instrument de révolte et d'épanouissement? Est-ce la manière si approfondie dont elle nous décrit Circé, son caractère, sa psychologie, son évolution ? Est ce la manière dont entrent en scène différentes figures mythologiques toutes vue à travers le regard de Circé? Est ce la manière dont elle dépeint le monde impitoyable des dieux et celui, si fragile, des mortels ? Est-ce son talent de conteuse, qui nous fait ressentir chaque sentiment de Circé, qui nous donne l'impression de nous trouver nous aussi, entourés de lions, sur l'île déserte? Je ne saurai dire exactement ce qui m'a le plus plu dans ce livre mais il est certain qu'une fois en main, je n'ai plus pu le lâcher. Sans doute Circé m'a t-elle jeté un sort à moi aussi!

Extrait :

"Laissez-moi vous expliquer ce que la sorcellerie n'est pas : ce n'est pas un pouvoir divin, qui vient en un clin d’œil, d'une simple pensée. Elle nécessite d'agir, de manipuler, de planifier, rechercher, fouiller, sécher, couper et moudre, bouillir, parler et chanter. Et même après toutes ces étapes elle peut échouer, ce qui n'arrive pas aux dieux. Si mes herbes ne sont pas suffisamment fraîches, si mon attention diminue, si ma volonté est faible, les drogues deviennent vertes et rance entre mes mains."


2 commentaires:

  1. J'avais beaucoup aimé Le chant d'Achille. Je me laisserai bien tenter par cette magicienne.

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  2. J'avais déjà noté, j'adore la mythologie, je me demande même pourquoi je ne lis pas plus de romans de ce genre...

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