mercredi 28 janvier 2015

Les cochons au paradis - Barbara Kingsolver

Par Daphné

                                                 





Auteur : Barbara Kingsolver
Titre : Les cochons au paradis
Genre : roman
Langue d’origine : anglais (américain)
Traducteur : Martine Béquié
Éditeur : Rivages
Nombre de pages : 449
Date de parution : 1993





Résumé de l'éditeur:

Quand Turtle Greer, six ans, est témoin d'un accident insolite près d'un barrage, son insistance à raconter ce qu'elle a vu et la confiance que sa mère a en elle sauvent un homme et font d'elle... une vedette de télé. Cette célébrité va obliger Turtle et sa mère, Taylor, à fuir. Kentucky, Oklahoma, jusqu'à Las Vegas. Passé et futur s'entrecroisent pour la petite fille cherokee adoptée. La grand-mère, Alice, déjà présente dans L'Arbre aux haricots, aura là une place indispensable et chaleureuse, comme Jax, l'ami de Taylor, et Cash, l'Indien cherokee qui donnera la clef du mystère de la naissance de Turtle. 


Mon avis:

"Les cochons au paradis "est la suite de "L'arbre aux haricots" et c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé les personnages de Taylor et de la petite Turtle.

Dans ce nouveau tome, on en apprend davantage sur Turtle et sur ses origines. S'il y a encore beaucoup d'humour dans ce livre, j'ai eu le cœur serré de voir Taylor aux prises avec un problème tellement complexe et effroyable pour une mère. en effet, deux points de vue radicalement opposés s'opposent ici concernant l'adoption de la petite Turtle: celui de Taylor, sa mère adotive et celui de Annawake, une jeune avocate cherokee qui se bat pour la défense des droits de son peuple...car selon la loi cherokee, un enfant abandonné par ses parents doit vivre avec sa tribu. 
A travers ces deux personnages, ce sont deux cultures qui s'opposent ici, sans réussir à se comprendre l'une l'autre.

Au fil de la lecture, je me suis retrouvée tiraillée entre ces deux point de vue. Comment ne pas vouloir que Turtle et Taylor restent ensemble? Il existe entre elles tant d' amour et tant de confiance. Si Taylor n'est pas la mère biologique de Turtle, elle ressent pour elle cet amour inconditionnel qui est celui des mères pour leurs enfants. Et Turtle le lui rend bien. Et pourtant...pourtant, comment en vouloir à Annawake de défendre avec tant de fougue son peuple déjà si bafoué? 

Barbara Kingsolver nous offre ici une réflexion sur la famille, sur le rôle des parents, des grand-parents et de la famille élargie. Rôles qui sont vus si différemment d'une culture à l'autre. Elle nous parle ici de choc culturel, de tolérance, de solidarité, d'identité culturelle, de la place des Amérindiens dans la société Américaine...

Si j'ai aimé retrouver Taylor et Turtle dans ces pages, j'ai été déçue que le personnage de Lou Ann que j'avais tellement apprécié dans "L'arbre aux haricots " ne soit pas plus présent. J'aurais également aimé avoir des nouvelles d'Estevan et d'Esperanza. En revanche, j'ai été ravie d'en savoir plus sur Alice, la mère de Taylor, qui tient une grande place dans le roman. 

Comme c'est souvent le cas avec les suites, j'ai moins aimé ce tome que "L'arbre aux haricots"mais il reste cependant pour moi un grand coup de cœur. 

Extrait:

"Turtle se retourne sur les genoux de Taylor et lève les yeux vers elle. "Il va falloir que je te quitte?"
Taylor respire lentement. "Comment ça? Tu es ma Turtle, non?"
Les essuie glace font clac clac clac. "Je suis ta Turtle"
Taylor lâche son volant d'une main pour caresser la jour de Turtle. "Et quand une tortue d'eau vous mord, elle ne vous lâche plus."
-elle ne vous lâche plus."
Turtle a besoin de bouger, elle cambre son dos et se pousse à l'aide de ses pieds. Quand elle trouve enfin une position, elle est sortie de sa ceinture de sécurité et elle s'est pratiquement roulée en boule sur les genoux de Taylor, la tête appuyée contre Mary. Elle tend une main et ferme son poing sur l'extrémité de la natte de Taylor, exactement comme autrefois quand elle ne connaissait pas d'autre langage."





2 commentaires:

  1. Barbara Kingsolver, je l'ai lue et appréciée il y a longtemps. J'aurais bien besoin d'une piqûre de rappel !

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