Auteur :
Paul Lynch
Titre :
La neige noire
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (Irlande)
Traducteur :
Marina Boraso
Editeur :
Albin Michel
Nombre de
pages : 320p
Date de
parution : août 2015
Présentation de l’éditeur :
L’âpreté
lyrique du premier roman de Paul Lynch, Un ciel rouge, le matin,
métamorphosait le paysage irlandais en un vaste territoire à l’horizon sans
limites, au fil d’une impitoyable chasse à l’homme qui poussait inéluctablement
un jeune métayer vers l’exil américain, dans un récit visuel fracassant.
Son nouveau
roman raconte le retour d’un émigré irlandais au pays. Après des années passées
à New York, Barnabas Kane retrouve le Donegal en 1945 et s’installe sur une
ferme avec sa femme et son fils. Mais l’incendie, accidentel ou criminel, qui
ravage son étable, tuant un ouvrier et décimant son bétail, met un frein à ce
nouveau départ. Confronté à l’hostilité et à la rancœur d’une communauté qui
l’accuse d’avoir tué l’un des leurs, il devient un étranger sur son propre sol.
Confiné sur cette terre ingrate où l’inflexibilité des hommes le dispute à
celle de la nature, Barnabas Kane va devoir choisir à quel monde il appartient.
Mon avis :
Pourquoi ai-je mis si longtemps à lire ce roman alors que j’en
ai aimé chaque ligne ? Je ne me l’explique pas. J’ai été littéralement
envoûtée par les personnages, par l’histoire, par cette Irlande si belle que j’aimerais
tant admirer un jour, par la magnifique écriture de Paul Lynch. Où peut-être
étais-je justement si envoûtée que je me perdais dans les mots !
Après quelques années passées aux Etats-Unis à travailler
sur les chantiers de construction des buildings, Barnabas Krane rentre au pays
avec Eskra, sa femme américaine et son fils, Billy. Ils mènent une vie paisible
dans leur ferme jusqu’à ce jour fatidique où un incendie détruit l’étable tuant
tout leur cheptel ainsi que Matthew leur ouvrier. Dès lors, la famille se
trouve confrontée à l’hostilité jusqu’alors larvée des habitants. Les souvenirs
de l’incendie, de Matthew et du troupeau hantent Barnabas, Eskra et Billy.
La situation financière de la famille s’écroule, la cellule
familiale s’effrite, la tension s’installe au sein du foyer. Chacun s’éloigne, se
replie sur lui-même avec ses secrets et ses doutes, et même ses soupçons quant
au responsable de l’incendie.
Le rythme est lent et s’accorde à ces gens qui vivent au
rythme de la terre, de la nature et des animaux. Une vie de labeur. Un temps
qui semble figé, la guerre faut rage en Europe, mais dans ces villages du fin
fond de l’Irlande rien ne semble avoir changé en un siècle. Seuls les passages
dans lesquels Billy, le fils, prend la parole vibrent de l’énergie et de la
rébellion de la jeunesse.
Sous la plume de Paul Lynch on découvre une Irlande à la beauté rude et sauvage, et des habitants tout aussi rudes et sauvages. C’est aussi une écriture magnifique, une poésie âpre et brute contenant une violence contenue.
Sous la plume de Paul Lynch on découvre une Irlande à la beauté rude et sauvage, et des habitants tout aussi rudes et sauvages. C’est aussi une écriture magnifique, une poésie âpre et brute contenant une violence contenue.
Décidément j'enchaîne les coups de cœur en ce moment !
Extrait :
« La nature de
cette journée, ceux qui en parleraient plus tard seraient bien en peine de la
définir. On oublie aisément un crépuscule tiède à la lumière jaune, où la pluie
ne tombe pas. Le feu a forgé un temps à son image, la violence d’un vent
noirâtre dont le tourbillon évoquait, au dire d’une des femmes, une bande
démons déchaînés. »
Lu dans le cadre du challenge petit bac (couleur)
Bizarrement, autant j'avais aimé Un ciel rouge le matin, autant j'ai eu du mal à accrocher avec celui-ci...
RépondreSupprimerDommage... Je n'ai pas encore lu Un ciel rouge le matin, mais après cette fantastique lecture je ne pense pas attendre très longtemps avant de le découvrir.
SupprimerAriane
Doué cet écrivain, sans aucun doute ! Un ciel rouge, le matin m'avait époustouflée... celui-ci confirme, la maturité en plus.
RépondreSupprimerTrès talentueux en effet !
SupprimerAriane
Je suis contente que la neige noire soit un coup de coeur, il est tellement fort ce livre !
RépondreSupprimerOui !
SupprimerAriane
je me plie devant un tel enthousiasme!
RépondreSupprimerAlors fonce !
SupprimerAriane