samedi 26 septembre 2020

La belle lumière - Angélique Villeneuve

 Par Ariane



Auteur : Angélique Villeneuve

Titre : La belle lumière

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Le passage

Nombre de pages : 240p

Date de parution : août 2020

 

Mon avis :

Je me souviens avoir lu l’histoire d’Hellen Keller. Je devais avoir une dizaine d’années à peu près. J’avais alors été marquée par l’histoire incroyable de cette petite fille sourde, aveugle et muette. Je n’ai jamais pu oublier cette scène où elle comprend son premier mot :eau. Helen Keller a déjoué tous les pronostics sur son avenir, malgré son handicap elle a étudié, écrit, voyagé, elle s’est battue pour le droit ds femmes, s’est engagée politiquement. Une femme au destin fascinant.

Mais dans son roman, Angélique Villeneuve ne nous raconte pas l’histoire d’Helen, pas directement du moins, mais elle se met à la place de Kate, sa mère. C’est l’histoire de l’amour d’une mère pour son enfant, une mère qui ne veut pas baisser les bras, qui ne veut pas se résigner, qui veut ramener sa fille dans le monde.

Cette lecture m’a offert un sentiment de proximité rare avec le personnage. On dit parfois que certains auteurs nous embarquent dans leur histoire, mais là j’ai vraiment eu un sentiment d’immersion totale. L’impression de voir à travers les yeux de Kate, de ressentir ses émotions, cette vague immense d’amour pour son enfant, pour cette fillette qui déclenche le malaise chez la plupart des gens qui pensent qu’au final il aurait mieux valu qu’elle ne survive pas à sa fièvre, cette colère qui la porte face à l’injustice qui a frappé sa fille, son espoir de libérer sa fille, de la ramener et de lui offrir la lumière dont elle a privée. Cette lumière c’est celle des mots, de la communication et de l’éducation, qui permet à Helen de trouver sa place dans le monde. Même si pour cela Kate devra couper le lien fusionnel qui l’unit à sa fille et la laisser partir avec cette institutrice qui lui a offert les mots.

Je n’avais jamais lu Angélique Villeneuve avant et je me demande : est-ce qu’elle écrit toujours comme ça ? C’est éblouissant de beauté. En parlant de ce livre, Nicole a utilisé le terme « grâce ». Oui, c’est bien ça, ce livre est habité par la grâce. Et ce titre… Sublime ! .

8 commentaires:

  1. Je retrouve ma lecture dans ton billet. Tu devrais lire "les fleurs d'hiver" écrit avec la même sensibilité et la même proximité.

    RépondreSupprimer
  2. Wow, quel enthousiasme ! Je l'avais déjà noté, suite à un avis (mais lequel ?).. Comme toi, j'ai été très marquée par la lecture de l'histoire d'Helen Keller, au même âge que toi.

    RépondreSupprimer
  3. Oh mais je suis heureuse de te lire... J'ai découvert la plume d'Angélique Villeneuve avec son récit poignant "Nuit de septembre" que je t'invite vivement à lire (tu trouveras un billet sur mon blog). Oui, c'est bien sa plume qui met de la beauté et de la lumière sur chaque sujet aussi douloureux soit-il.

    RépondreSupprimer
  4. Un livre avec autant de coup de coeur, il faut que je le lise.

    RépondreSupprimer
  5. oh! mais comme c'est bon de vous lire! Merci beaucoup Ariane. Je suis très heureuse que ma Belle lumière vous ait plu. Me voilà vraiment très gâtée...
    Angélique

    RépondreSupprimer