mardi 22 août 2017

La nature exposée - Erri de Luca

Par Ariane



Auteur : Erri de Luca

Titre : La nature exposée

Genre : roman

Langue d’origine : italien

Traducteur : Danièle Valin

Editeur : Gallimard

Nombre de pages : 176p

Date de parution : mars 2017

Présentation de l’éditeur :

Dans un petit village au pied de la montagne, un homme, grand connaisseur des routes qui permettent de franchir la frontière, ajoute une activité de passeur pour les clandestins à son métier de sculpteur. C’est ainsi qu’il attire l'attention des médias. Il décide alors de quitter le village. Désormais installé au bord de la mer, il se voit proposer une tâche bien particulière : restaurer une croix de marbre, un Christ vêtu d’un pagne.
Réflexion sur le sacré et le profane, sur la place de la religion dans nos sociétés, La nature exposée est un roman dense et puissant, dans lequel Erri De Luca souligne plus que jamais le besoin universel de solidarité et de compassion.



Mon avis :

Erri de Luca est l’un de ces auteurs que j’ai croisé régulièrement sur les blogs sans l’avoir jamais lu. Je n’avais d’ailleurs pas particulièrement prévu de lire ce roman mais lorsque je l’ai vu sur le présentoir des nouveautés à la bibliothèque, j’ai saisi l’occasion.

Le narrateur est un montagnard, un sculpteur qui de temps en temps fait passer la frontière à des clandestins. Mais après que l’un d’entre eux publie un livre racontant son périple, les médias s’intéressent à lui, ce qui suscite l’animosité des autres villageois. Il quitte le village pour une ville au bord de mer où il trouve rapidement un emploi en tant que sculpteur. Il doit restaurer une statue du Christ en ôtant un pagne de marbre ajouté pour cacher sa « nature ».

Je ne sais pas trop que penser de ce roman. J’ai vraiment aimé l’histoire de la restauration de la statue, le lien que le sculpteur tisse avec celle-ci, sa réflexion sur l’œuvre et plus globalement sur la religion et la condition humaine. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ce personnage humble et taiseux, s’impliquant corps et âme dans son travail.

En revanche, j’ai moins adhéré aux évènements se déroulant lors de son court retour au village. Quel intérêt ? Je ne comprenais pas vraiment le lien entre son implication en tant que sculpteur et ses activités de passeur. Papillon y voit une métaphore de l’artiste montrant le chemin vers la liberté, la compassion ou la transgression. Je n’avais pas du tout perçu les choses ainsi, mais je trouve cette réflexion particulièrement intéressante.

C’est donc une première rencontre plutôt réussie. A réitérer peut-être.



Extrait :

« Celui qui meurt ne se sent pas mourir lui-même ; il sent mourir le monde, les personnes tout autour, les jours, les nuits, les planètes, les mers. Celui qui meurt sent s’éteindre l’univers hors de lui. »

D'autres avis chez Papillon, Kathel, Laure,

8 commentaires:

  1. J'ai l'intention de le lire et il est à la bibliothèque, alors ...

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  2. C'est la première fois que j'appréciais vraiment un roman de cet auteur...

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    1. Je crois que jusqu'à présent aucun de ses livres ne m'attirait, à voir tout de même.

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  3. Un auteur que j'aime beaucoup, du moins tant qu'il ne fait pas preuve de mysticisme démesuré comme cela lui arrive parfois.

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  4. Il me fait hésiter, j'attends qu'il arrive jusqu'à ma médiathèque !

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