mardi 7 février 2017

La poupée - Daphné du Maurier

Par Ariane



Auteur : Daphné du Maurier

Titre : La poupée

Genre : nouvelles

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Marilou Pierrat

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 251p

Date de parution : mai 2013

Présentation de l’éditeur :

« L’idée me plaît, bien qu’elle soit assez extravagante et folle. » Dans ses carnets, Daphné du Maurier évoque ainsi l’une de ses premières nouvelles, La Poupée. Publié dans une revue mais refusé par les éditeurs, le texte avait disparu jusqu’à ce qu’une libraire de Cornouailles, passionnée par la romancière anglaise, ne le retrouve avec d’autres récits de jeunesse, dont cinq totalement inédits.
Une extraordinaire découverte, car ces nouvelles, écrites alors que l’auteur avait à peine vingt ans, donnent les clefs de ses grands romans. Et quelles clefs ! Qu’elle mette en scène la perversité d’une jeune femme aux mœurs mystérieuses, campe le portrait d’un pasteur corrompu et mondain, radiographie le délitement d’un couple, ou s’attache à suivre les déambulations d’une prostituée londonienne, l’auteur de Rebecca manifeste, à travers un imaginaire très singulier, une curieuse attirance pour les obscures manifestations de l’inconscient…
Ces inquiétants récits révèlent une jeune femme très en avance sur son temps, critique de l’hypocrisie sociale, avec cette maîtrise du suspense et de la narration qui feront d’elle, en précurseur du thriller psychologique, l’inspiratrice d’Hitchcock et, tout simplement, une des plus brillantes romancières du XXe siècle.



Mon avis :

Je continue mon exploration de l’œuvre de Daphné du Maurier avec ce recueil de nouvelles de jeunesse. Daphné du Maurier n’avait qu’une vingtaine d’années lorsqu’elle a écrit ces textes et sa jeunesse se ressent dans certains d’entre eux.

Toutes ces nouvelles sont très variées dans les thèmes abordés et les personnages. On trouve une prostituée, un prêtre, un couple d’amoureux, les habitants d’une île isolée,… Daphné du Maurier excelle à décortiquer les pensées et les gestes de ses personnages, elle met leur âme à nu et expose ce qui se cache sous la surface. Et ce n’est pas toujours très beau à voir, notamment pour les personnages principaux de Notre père (un prêtre plus préoccupé de ses relations mondaines que de tendre la main à ceux qui sont dans le besoin) et La Sangsue (une femme d’un égoïsme rare qui manipule à l’envi son entourage tout en se faisant passer pour une victime).

Dans la nouvelle éponyme du roman,  Daphné du Maurier fait preuve d’une audace rare pour une jeune femme de son époque en imaginant la relation intime d’une femme avec une poupée masculine grandeur nature.

Ce sont là les trois nouvelles les plus marquantes du recueil, les autres sont un peu moins intéressantes, moins maîtrisées. Le talent de l’auteur n’a pas encore atteint sa pleine mesure.

Même si ce n’est pas ce que j’ai lu de mieux dans l’œuvre de Daphné du Maurier, j’ai apprécié découvrir ces textes.



Extrait :

« Son visage était la chose la plus diabolique que j'aie jamais vue. Son teint était livide comme la cendre, la bouche était une blessure cramoisie, sensuelle et dépravée. Son nez était fin, avec des narines incurvées, ses yeux étaient cruels, étroits, luisants et curieusement immobiles. Ils semblaient vous transpercer-tels des yeux de faucon. Ses cheveux brillants et foncés étaient coiffés en arrière du front blanc.
C'était le visage d'un satyre, d'un satyre plein de haine qui souriait. »

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samedi 4 février 2017

Dans la forêt - Jean Hegland

Par Ariane



Auteur : Jean Hegland

Titre : Dans la forêt

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Josette Chicheporte

Editeur : Gallmeister

Nombre de pages : 304p

Date de parution : janvier 2017

Présentation de l’éditeur :

Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.



Mon avis :

Après mon énorme coup de cœur pour Station Eleven, j’ai eu comme des envies de fin du monde. Littérairement parlant bien sûr ! Mais après une si belle lecture et mes réserves envers la science-fiction, je craignais d’être déçue, mais ce roman a satisfait toutes mes attentes.

Après des événements inexpliqués, le monde a radicalement changé. Nell et sa sœur Eva se retrouvent seules dans leur maison isolée au cœur de la forêt, tentant, tant bien que mal de maintenir un semblant de normalité. Tandis que l’une s’entraîne sans relâche en espérant encore intégrer un jour un corps de ballet, l’autre étudie dans le but d’entrer à Harvard et tient un journal de leur vie quotidienne.

C’est ce journal que nous lisons, découvrant le quotidien des filles et leur évolution personnelle, leur relation et leur rapport au monde. Au début du roman, les filles semblent détachées des événements, elles sont dans le déni de la réalité des choses. L’état de choc sans doute. Mais peu à peu, les elles s’éveillent à la réalité, à leur nouvelle vie et à la forêt.

La forêt est un personnage essentiel du roman. Rempart contre le monde extérieur autant que prison, hostile autant que protectrice, les filles qui croyaient la connaître depuis leur enfance vont vraiment entrer en contact, en communication avec la forêt jusqu’à en faire elles-mêmes partie.

C’est un très beau roman sur le lien entre l’homme et la nature, célébrant le lien perdu au contact de la civilisation. Finalement, ce monde que nous connaissons est une anomalie, une fugue dissociative que l’effondrement de la civilisation dissipe.

Ce sont aussi deux très jolis personnages féminins, une belle relation sororale. La relation entre les sœurs a été fusionnelle dans leur enfance, puis plus distante lorsque Eva s’est découvert une passion pour la danse. Mais seules désormais, les filles reconstruisent, non sans heurts ni incompréhensions, leur relation perdue.

J’ai donc beaucoup aimé la reconstruction de cette relation autant que celle du lien avec la nature. Je le recommande donc sans hésitations !



Extrait :

« Avant j’étais Nell, et la forêt n’était qu’arbres et buissons. Maintenant la forêt ce sont des toyons, manzanitas, des arbres à suif, des érables à grandes feuilles, des paviers de Californie, des baies, des groseilles à maquereau, des groseilliers en fleurs, des rhododendrons, des asarets, des roses à fruits nus, des chardons rouges, et je suis juste un être humain, une autre créature au milieu d’elle. »

Les avis de Jérôme, Noukette, Mimi, Laure, Eva

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vendredi 3 février 2017

Lait, mensonge et propagande - Thierry Souccar

Par Daphné















Auteur : Thierry Souccar
Titre :  Lait, mensonge et propagande
Genre : santé, nutrition
Langue d’origine : français
Editeur  : Thierry Soucar Editions


Résumé de l'éditeur :

Au terme de plus de cinq ans d'enquête, Thierry Souccar montre comment le lobby laitier a réussi en l'espace de sept décennies à faire d'un aliment marginal et mal considéré un pilier incontournable de l'alimentation moderne. Présentés par les nutritionnistes comme «indispensables à la santé des os», les laitages cachent une réalité moins glorieuse. Vous apprendrez ainsi :
  • Comment le lobby laitier et les politiques ont imposé le lait à l'école dès les années 1930
  • Pourquoi 5 millions de Français souffrent sans le savoir d'intolérance au lactose et comment la diagnostiquer
  • Pourquoi l'ostéoporose ne diminue pas avec la consommation de lait, et pourquoi au contraire elle progresse
  • Comment les constituants du lait sont à l'origine de l'augmentation de la taille ces dernières décennies
  • Comment une protéine du lait accélère les tumeurs
  • Pourquoi les cancers de la prostate et des ovaires sont associés à la consommation de laitages
  • Pourquoi les chercheurs soupçonnent le lait de favoriser le diabète de l'enfant
  • Comment l'industrie fait croire que le calcium laitier prévient l'obésité
  • Pourquoi les besoins en calcium ont été exagérés
Puisé aux sources scientifiques les plus rigoureuses, ce livre-révélation propose une alternative nutritionnelle, la seule aujourd'hui capable de prévenir l'ostéoporose et les maladies de civilisation. Sans se bourrer de laitages !

Mon avis :

Voilà un livre qui a suscité -et suscite encore!- une grande polémique. Le lait est il vraiment bon pour la santé? que penser de la fameuse préconisation des trois laitages par jour? Thierry Souccar bouleverse ici les fameuses recommandations... et aïe, double aïe, cette lecture fait mal. Mal à la confiance que l'on peut accorder aux recommandations nutritionnelles les plus connues. Avec clarté, l'auteur nous expose ici les risques que peuvent engendrer une trop grande consommation de lait mais également la manière dont celle ci est pourtant perçue comme indispensable à la santé. S'appuyant sur plusieurs études, il nous dresse un tableau alarmant des effets de cette trop grande consommation.

Je ne suis pas une professionnelle de la santé mais je me pose de nombreuses questions sur l'alimentation et j'ai de plus en plus tendance à y faire attention. Plusieurs éléments m'avaient déjà amené à me questionner sur le lait mais la lecture de ce livre a achevé de me convaincre sur les doutes qui me restaient. 

Je n'ai nullement l'intention de créer une polémique sur ce blog (ce n'est pas le but de celui ci et c'est un blog littéraire et non nutritionnel) mais je me permet tout de même de conseiller cette lecture... juste pour s'informer et se faire une idée!

Extrait :

"Le lait est volontiers présenté par l'industrie, les nutritionnistes laitiers et les autorités sanitaires comme un aliment essentiel, une sorte d'idéal. S'en priver, ce serait, selon eux, se condamner à une vie misérable que l'on passera à soigner des os poreux. 
voilà qui tombe bien, il se trouve que ce genre de prédiction a été testé grandeur nature par l'humanité depuis des centaines de milliers d'années."




mercredi 1 février 2017

Bilan de janvier (Daphné)

Par Daphné

De très belles lectures ce mois-ci! Trois grands coups de cœur avec les deux derniers tomes de L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante et Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher. Voici deux auteurs qui, décidément, me plaisent beaucoup !






Quelques lectures plaisantes également, dans des styles totalement différents,avec Hypothermie, Magnus et Une pièce montée.











Dans un tout autre style, une lecture très instructive mais  dérangeante et plutôt effrayante avec effrayante avec Lait, mensonge et propagande, un livre qui a créé une certaine polémique en bousculant les recommandations nutritionnelles actuelles.

 



Pour finir, j'ai plutôt été déçue par De chair et de cendre, livre dont j'attendais pour tant beaucoup.




Et pour février? Pas de lecture prévues pour le moment mais un petit passage à la bibliothèque demain arrangera ça!

Et vous, qu'avez vous lu ce mois ci?