Auteur :
Daphné du Maurier
Titre :
La poupée
Genre :
nouvelles
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Marilou Pierrat
Editeur :
Albin Michel
Nombre de
pages : 251p
Date de
parution : mai 2013
Présentation de l’éditeur :
« L’idée me plaît, bien qu’elle soit assez extravagante et
folle. » Dans ses carnets, Daphné du Maurier évoque ainsi l’une de ses
premières nouvelles, La Poupée. Publié dans une revue mais refusé par
les éditeurs, le texte avait disparu jusqu’à ce qu’une libraire de
Cornouailles, passionnée par la romancière anglaise, ne le retrouve avec
d’autres récits de jeunesse, dont cinq totalement inédits.
Une extraordinaire découverte, car ces nouvelles, écrites alors que l’auteur avait à peine vingt ans, donnent les clefs de ses grands romans. Et quelles clefs ! Qu’elle mette en scène la perversité d’une jeune femme aux mœurs mystérieuses, campe le portrait d’un pasteur corrompu et mondain, radiographie le délitement d’un couple, ou s’attache à suivre les déambulations d’une prostituée londonienne, l’auteur de Rebecca manifeste, à travers un imaginaire très singulier, une curieuse attirance pour les obscures manifestations de l’inconscient…
Ces inquiétants récits révèlent une jeune femme très en avance sur son temps, critique de l’hypocrisie sociale, avec cette maîtrise du suspense et de la narration qui feront d’elle, en précurseur du thriller psychologique, l’inspiratrice d’Hitchcock et, tout simplement, une des plus brillantes romancières du XXe siècle.
Une extraordinaire découverte, car ces nouvelles, écrites alors que l’auteur avait à peine vingt ans, donnent les clefs de ses grands romans. Et quelles clefs ! Qu’elle mette en scène la perversité d’une jeune femme aux mœurs mystérieuses, campe le portrait d’un pasteur corrompu et mondain, radiographie le délitement d’un couple, ou s’attache à suivre les déambulations d’une prostituée londonienne, l’auteur de Rebecca manifeste, à travers un imaginaire très singulier, une curieuse attirance pour les obscures manifestations de l’inconscient…
Ces inquiétants récits révèlent une jeune femme très en avance sur son temps, critique de l’hypocrisie sociale, avec cette maîtrise du suspense et de la narration qui feront d’elle, en précurseur du thriller psychologique, l’inspiratrice d’Hitchcock et, tout simplement, une des plus brillantes romancières du XXe siècle.
Mon avis :
Je continue mon exploration de l’œuvre de Daphné du Maurier
avec ce recueil de nouvelles de jeunesse. Daphné du Maurier n’avait qu’une
vingtaine d’années lorsqu’elle a écrit ces textes et sa jeunesse se ressent
dans certains d’entre eux.
Toutes ces nouvelles sont très variées dans les thèmes
abordés et les personnages. On trouve une prostituée, un prêtre, un couple d’amoureux,
les habitants d’une île isolée,… Daphné du Maurier excelle à décortiquer les
pensées et les gestes de ses personnages, elle met leur âme à nu et expose ce
qui se cache sous la surface. Et ce n’est pas toujours très beau à voir,
notamment pour les personnages principaux de Notre père (un prêtre plus préoccupé de ses relations mondaines que
de tendre la main à ceux qui sont dans le besoin) et La Sangsue (une femme d’un égoïsme rare qui manipule à l’envi son
entourage tout en se faisant passer pour une victime).
Dans la nouvelle éponyme du roman, Daphné du Maurier fait preuve d’une audace rare
pour une jeune femme de son époque en imaginant la relation intime d’une femme
avec une poupée masculine grandeur nature.
Ce sont là les trois nouvelles les plus marquantes du
recueil, les autres sont un peu moins intéressantes, moins maîtrisées. Le
talent de l’auteur n’a pas encore atteint sa pleine mesure.
Même si ce n’est pas ce que j’ai lu de mieux dans l’œuvre de
Daphné du Maurier, j’ai apprécié découvrir ces textes.
Extrait :
« Son visage était la chose la plus diabolique que
j'aie jamais vue. Son teint était livide comme la cendre, la bouche était une
blessure cramoisie, sensuelle et dépravée. Son nez était fin, avec des narines
incurvées, ses yeux étaient cruels, étroits, luisants et curieusement
immobiles. Ils semblaient vous transpercer-tels des yeux de faucon. Ses cheveux
brillants et foncés étaient coiffés en arrière du front blanc.
C'était le visage d'un satyre, d'un satyre plein de haine qui souriait. »
C'était le visage d'un satyre, d'un satyre plein de haine qui souriait. »
eh bien, je ne connaissais pas du tout! Belle initiative de vouloir découvrir toute son œuvre!
RépondreSupprimerJ'ai fait de très belles découvertes jusqu'à présent.
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