Auteur :
Elena Ferrante
Titre :
Celle qui fuit et celle qui reste
Genre :
roman
Langue
d’origine : italien
Editeur :
Gallimard
Nombre de
pages : 480p
Date de
parution : janvier 2016
Présentation de l’éditeur :
Après L’amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle
qui fuit et celle qui reste est la suite de la formidable saga dans
laquelle Elena Ferrante raconte cinquante ans d’histoire italienne et d’amitié
entre ses deux héroïnes, Elena et Lila.
Pour Elena, comme pour l’Italie, une période de grands bouleversements s’ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s’annoncent, les mouvements féministes et protestataires s’organisent, et Elena, diplômée de l’École normale de Pise et entourée d’universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d’amour et de haine, telles deux sœurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix. Celle qui fuit et celle qui reste n’a rien à envier à ses deux prédécesseurs. À la dimension historique et intime s’ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l’Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité.
Pour Elena, comme pour l’Italie, une période de grands bouleversements s’ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s’annoncent, les mouvements féministes et protestataires s’organisent, et Elena, diplômée de l’École normale de Pise et entourée d’universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d’amour et de haine, telles deux sœurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix. Celle qui fuit et celle qui reste n’a rien à envier à ses deux prédécesseurs. À la dimension historique et intime s’ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l’Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité.
Mon avis :
Comme beaucoup de lectrices et de lecteurs, j’attendais avec
impatience la sortie du troisième tome de L’amie
prodigieuse d’Elena Ferrante. Après il m’a encore fallu patienter jusqu’à
son arrivée à la bibliothèque. Aussi lorsqu’il est enfin arrivé, ma patience était déjà bien entamée et, bien
qu’à ce moment-là en pleine excursion en Angleterre aux côtés d’un Bill Bryson
toujours hilarant, je n’ai pas pu attendre plus longtemps. J’ai donc quitté la
Grande-Bretagne pour une excursion napolitaine. Et quel plaisir de retrouver
Elena et Lila !
Lila et Elena sont désormais de jeunes femmes que ce roman
suit jusqu’à l’orée de la trentaine. Elena, la narratrice, est au cœur de l’histoire
mais malgré leur éloignement géographique, le lien avec Lila se maintient.
Peut-être pas pour le meilleur. Car l’amitié qui lie ces deux personnages est
bien ambigüe. Mélange d’amour, d’envie et de haine. Elena n’a jamais caché son
admiration pour Lila, tandis que l’attitude de celle-ci est nettement moins
bienveillante. Probablement parce que Elena mène la vie dont Lila après que ses
parents l’aient contrainte à arrêter sa scolarité. Quant à Elena, son
soutien inconditionnel envers Lila et sa détermination à lui tendre la main,
expriment bien la culpabilité qu’elle ressent.
Encore une fois la condition féminine est largement explorée
par l’auteur. Les premiers tomes parlaient de l’enfance, de la banalité des
violences envers les femmes commises aussi bien par les maris que par les
frères, de la découverte de la sexualité, de l’accès à l’éducation. Cette fois,
on parle principalement de la vie conjugale et de la maternité.
Après son mariage, Elena a quitté son quartier de Naples
pour Florence où enseigne son mari. Elle mène désormais une vie confortable,
mais malgré cela elle n’arrive pas à trouver le bonheur. La solitude lui pèse. Tout
comme lui pèse la condition à laquelle elle avait cru échapper par ses études :
femme et mère au foyer. Malgré l’amour qu’elle porte à ses enfants Elena est
une femme profondément malheureuse. J’ai été très touchée par la détresse de ce
personnage auquel je me suis attachée depuis le début.
Parallèlement à ce thème, les tensions politiques des années
de plomb servent de toile de fond. Fascistes et communistes s’affrontent et les
blessures sont profondes, y compris dans le quartier. Ne connaissant que
vaguement, très vaguement même, l’histoire politique de l’Italie contemporaine,
j’ai trouvé ces passages intéressants.
Un regret tout de même : Elena vit loin de Naples
désormais et par conséquent loin du quartier qui jouait pour beaucoup dans le
charme de la saga. Loin du quartier chaleureux, bruyant et vivant de l’enfance,
Florence semble à Elena bien terne en comparaison.
Encore un coup de cœur pour ce troisième tome, il faut
patienter encore jusqu’à la parution du dernier tome. Une question me taraude
toutefois : combien de temps ce dernier est-il sensé couvrir ? Car jusqu’ici,
en trois volumes, on a suivi les filles pendant une trentaine d’années. Va-t-on
alors en un seul volume couvrir trois autres décennies ?
Extrait :
« Devenir. Ce verbe m’avait toujours obsédée, mais c’est
en cette circonstance que je m’en rendis compte pour la première fois. Je
voulais devenir, même sans savoir quoi. Et j’étais devenue, ça c’était certain,
mais sans objet déterminé, sans vraie passion, sans ambition précise. J’avais
voulu devenir quelque chose –voilà le fond de l’affaire-seulement parce que je
craignais que Lila devienne Dieu sait quoi en me laissant sur le carreau. Pour
moi devenir, c’était devenir dans son sillage. Or, je devais recommencer à
devenir, mais pour moi, en dehors d’elle, en tant qu’adulte. »
que je suis contente que ce soit un coup de coeur pour toi également! :)
RépondreSupprimerVivement le quatrième tome !
SupprimerUn grand coup de cœur pour moi également!
RépondreSupprimerDaphné
Ce n'est pas la première fois que nous partageons un coup de cœur.
SupprimerJe ne m'étais pas posé les questions que tu poses à la fin de ton billet mais ce sont d'excellentes questions ! Peut-être le dernier tome sera-t-il très volumineux...
RépondreSupprimerJ'ai hâte de le lire même si je regretterai de quitter Elena et Lila.
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