Auteur :
Marisha Pessl
Titre :
Intérieur nuit
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (Etats-Unis)
Traducteur :
Clément Baude
Editeur :
Gallimard
Nombre de
pages : 720p
Date de
parution : août 2015
Présentation de l’éditeur :
Par une froide nuit d’octobre, la jeune Ashley Cordova est
retrouvée morte dans un entrepôt abandonné de Chinatown. Même si l’enquête
conclut à un suicide, le journaliste d’investigation Scott McGrath ne voit pas
les choses du même œil.
Alors qu’il enquête sur les étranges circonstances qui entourent le décès, McGrath se retrouve confronté à l’héritage du père de la jeune femme : le légendaire réalisateur de films d’horreur Stanislas Cordova – qui n’est pas apparu en public depuis trente ans. Même si l’on a beaucoup commenté l'œuvre angoissante et hypnotique de Cordova, on en sait très peu sur l’homme lui-même. La dernière fois qu’il avait failli démasquer le réalisateur, McGrath y avait laissé son mariage et sa carrière. Cette fois, en cherchant à découvrir la vérité sur la vie et la mort d’Ashley, il risque de perdre bien plus encore…
Jouant avec les codes du thriller, incluant dans son récit des documents, photographies, coupures de journaux ou pages web, Pessl nous entraîne dans une enquête vertigineuse autour de Stanislas Cordova et de sa fille, deux êtres insaisissables attirés par l’horreur et le mal.
L’inventivité de l’auteure et son goût indéniable pour les pouvoirs de la fiction font penser tour à tour à Paul Auster, Georges Perec, ou Jorge Luis Borges. Avec son style maîtrisé et ses dialogues incisifs, ce roman, sous l’apparence classique d’un récit à suspense, explore la part d’ombre et d’étrangeté tapie au cœur de l’humain.
Alors qu’il enquête sur les étranges circonstances qui entourent le décès, McGrath se retrouve confronté à l’héritage du père de la jeune femme : le légendaire réalisateur de films d’horreur Stanislas Cordova – qui n’est pas apparu en public depuis trente ans. Même si l’on a beaucoup commenté l'œuvre angoissante et hypnotique de Cordova, on en sait très peu sur l’homme lui-même. La dernière fois qu’il avait failli démasquer le réalisateur, McGrath y avait laissé son mariage et sa carrière. Cette fois, en cherchant à découvrir la vérité sur la vie et la mort d’Ashley, il risque de perdre bien plus encore…
Jouant avec les codes du thriller, incluant dans son récit des documents, photographies, coupures de journaux ou pages web, Pessl nous entraîne dans une enquête vertigineuse autour de Stanislas Cordova et de sa fille, deux êtres insaisissables attirés par l’horreur et le mal.
L’inventivité de l’auteure et son goût indéniable pour les pouvoirs de la fiction font penser tour à tour à Paul Auster, Georges Perec, ou Jorge Luis Borges. Avec son style maîtrisé et ses dialogues incisifs, ce roman, sous l’apparence classique d’un récit à suspense, explore la part d’ombre et d’étrangeté tapie au cœur de l’humain.
Mon avis :
Voici un roman qui fait beaucoup parler de lui ces derniers
temps. Beaucoup de blogueurs l’ont lu et apprécié. Alors, quand il arrive à la
bibliothèque on ne résiste pas et on fonce !
La mort d’une belle jeune femme, un réalisateur mystérieux, des
secrets bien cachés, un journaliste bien décidé à découvrir la vérité sur cet artiste
qui l’obsède, des révélations surprenantes, et puis le basculement de l’autre
côté du miroir. La frontière entre réalité et fiction devient de plus en plus
ténue, le surnaturel entre en jeu et les personnages perdent alors le peu de
repères qu’ils avaient… Marisha Pessl s’y entend pour créer une ambiance
inquiétante, une montée en tension palpable. Cela rappelle par moments les
films de Hitchcock.
On sait finalement assez peu de choses de ses personnages.
Ashley devrait être le personnage le plus connu, mais la diversité des
témoignages dressent finalement un portrait étonnamment flou. L’on y découvre
une jeune femme belle et talentueuse, extrêmement intelligente, mais elle reste
insaisissable. Tout comme son père, le talentueux cinéaste est-il simplement un
artiste original ou un manipulateur sadique ? Les trois protagonistes
principaux, le journaliste d’investigation Scott McGrath et ses deux acolytes,
Hopper jeune marginal séduisant et Nora actrice en herbe, forment un trio
plutôt sympathique.
L’histoire est très bien construite, les documents (articles
de journaux, pages internet, photos,…) crées par l’auteur apportent une touche
de véracité déroutante à cette histoire et à ces personnages pourtant totalement
fictifs. Cette construction originale est surprenante et très intéressante.
J’émets tout de même quelques bémols. Tout d’abord
j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de longueurs, ce qui est inévitable avec un roman de 700
pages et il est parfois difficile de tenir la distance. Ensuite, j’ai trouvé
certaines ficelles un peu trop grosses et certaines révélations prévisibles
(certaines, pas toutes heureusement !). La fin ne m'a pas vraiment surprise, ce qui est dommage car c'est ce que j'attendais.
Et comme de nombreux autres blogueurs je m’interroge sur
cette manie de mettre tant de mots en italique. Pour moi, lorsqu’un auteur fait
cela c’est pour mettre l’accent sur un mot, une idée. Mais lorsque cela se
produit presque à chaque phrase et pendant tout le roman, cela perd totalement
de son intérêt. Je me suis même creusée la tête pour essayer de voir s’il n’y
aurait pas une énigme, un code caché derrière tous ces mots. Mais je n’ai rien
trouvé. Il faut avouer que je n’ai jamais été douée pour les casse-têtes alors
peut-être y a-t-il quand même une raison derrière tous ces mots en italique !
Mais malgré ces quelques bémols, c’est une lecture très
prenante qui réunit tous les ingrédients nécessaires pour passer un très bon
moment de lecture.
Extrait :
« Vous avez
certainement remarqué qu’autour de Cordova l’espace se déforme. Plus vous vous
approchez de lui, plus la vitesse de la lumière diminue, l’information se
brouille, les esprits rationnels deviennent illogiques, hystériques. C’est un
espace-temps faussé, comme la masse d’un soleil géant qui bouleverse son
environnement immédiat. Vous tendez la main pour attraper quelque chose et vous
découvrez que ce quelque chose n’a jamais existé. »
Lu dans le cadre des challenges Un pavé par mois et 50 états, 50 billets (New York) et Petit bac (couleur)
700 pages ... je ne suis pas sûre de me lancer, même si c'est une auteure qui m'intrigue.
RépondreSupprimerUn bon pavé !
SupprimerAriane
Je me souviens toujours (parce qu'il me nargue dans mes étagères, en broché qui plus est) que La physique des catastrophes dont j'avais lu tant de bien, m'est tombé des mains, aussi suis-je très prudente cette fois ! ;-)
RépondreSupprimerLa physique des catastrophes est sur ma liste depuis des années mais je ne sais pas s'il en sortira bientôt.
SupprimerAriane
Franchement, il ne m'attire pas du tout. Et puis 700 pages avec des longueurs, ça me paraîtrait interminable !
RépondreSupprimerPar moments oui !
SupprimerAriane
Les mots en italique ont fini par m'agacer, je sentais aussi venir malaise et surnaturel, alors hop, abandon! (je suis radicale quand j'ai des lectures qui m'attendent) Mais j'ai aimé son premier roman.
RépondreSupprimerJ'ai failli abandonner aussi à ce moment mais j'ai persévéré et je ne le regrette pas.
SupprimerAriane
Je n'ai pas du tout vu les longueurs moi, tellement je l'ai adoré ;-)
RépondreSupprimerEt tu n'es pas la seule !
SupprimerAriane
Pas la peine de t'acharner à chercher à ces fichues italiques un autre sens que celui qu'elles ont, manifestement : insister sur le mot ou le passage concerné :) .
RépondreSupprimerMais quel intérêt alors ?!! C'est perturbant et même énervant à la fin.
SupprimerAriane
Hop, billet ajouté !
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