Auteur :
Smith Henderson
Titre :
Yaak Valley, Montana
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
Nathalie Peronny
Editeur :
Belfond
Nombre de
pages : 578p
Date de
parution : août 2016
Présentation de l’éditeur :
Dans les paysages grandioses du Montana des années 1980,
l'histoire d'un homme en perdition confronté à ce que l'humanité a de pire et
de meilleur. Héritier des grandes œuvres de nature writing, un roman
qui soulève les contradictions les plus violentes et dérangeantes d'une
Amérique qui préfère ignorer ses marginaux. Portée par une écriture tour à tour
sauvage, brutale et poétique, une révélation.
La première fois qu'il l'a vu, Pete a cru rêver. Des gosses
paumés, il en croise constamment dans son job d'assistant social. Mais, tout de
même, un enfant en pleine forêt, méfiant, en guenilles, l'air affamé... Pete
s'accroche, laisse de la nourriture, des vêtements et finit par gagner la
confiance du petit.
Suffisamment pour découvrir que le garçon n'est pas seul. Sa mère et ses frères et soeurs sont introuvables, il vit avec son père, Jeremiah Pearl, un fondamentaliste chrétien qui fuit la civilisation pour se préparer à l'Apocalypse et comploter contre un gouvernement corrompu et dépravé.
Petit à petit, entre Pete et Jeremiah s'installe une relation étrange. Car Jeremiah s'est isolé par désespoir, après un drame atroce ; Pete de son côté est au bord de sombrer : son frère est recherché par la police ; son ex, alcoolique, collectionne les amants ; et, surtout, sa fille de quatorze ans a disparu quelque part le long de la route du Texas...
Suffisamment pour découvrir que le garçon n'est pas seul. Sa mère et ses frères et soeurs sont introuvables, il vit avec son père, Jeremiah Pearl, un fondamentaliste chrétien qui fuit la civilisation pour se préparer à l'Apocalypse et comploter contre un gouvernement corrompu et dépravé.
Petit à petit, entre Pete et Jeremiah s'installe une relation étrange. Car Jeremiah s'est isolé par désespoir, après un drame atroce ; Pete de son côté est au bord de sombrer : son frère est recherché par la police ; son ex, alcoolique, collectionne les amants ; et, surtout, sa fille de quatorze ans a disparu quelque part le long de la route du Texas...
Mon avis :
Si vous aimez les personnages hauts en couleurs et
complètement barrés, les grands espaces et l’envers du décor de rêve américain,
alors nul doute que vous trouverez votre bonheur avec ce roman.
Pete est assistant social dans la petite ville de Tenmile,
Montana. Il côtoie au quotidien les marginaux, les laissés pour compte, la
misère humaine. Il tente de venir en aide à Cecil un adolescent de 15 ans plein
de haine, à sa petite sœur Katie et à leur mère droguée et alcoolique qui ne
fait que s’apitoyer sur son sort. Bientôt il doit se charger d’un nouveau
garçon, Benjamin 12 ans, qui vit au fond des bois avec son père fanatique et
paranoïaque. Parallèlement sa vie privée n’est pas simple non plus entre un
frère en fuite, une ex alcoolique et une fille fugueuse.
Pete n’a rien d’un héros. C’est un homme abimé et perdu, alcoolique
et défaitiste, plein de bonnes intentions mais incapable d’agir. Mais au
contact de Benjamin et de son père, au cours de ses recherches pour retrouver
sa fille, devant les erreurs qu’il ne cesse de commettre avec Cecil, Pete
trouvera peut-être le chemin de la rédemption. Ses failles et sa fragilité en
font un personnage extrêmement touchant. Touchant, Cecil l’est aussi. Ce gamin
en qui le lecteur ne voit au départ qu’un adolescent prêt à exploser, un cas
perdu, on découvre finalement un enfant blessé pour qui tout espoir n’est pas
perdu. Touchant également le personnage de Benjamin, ce gamin quasi sauvage
prisonnier de la folie d’un père. Touchante enfin Rachel, dont on découvre l’histoire
à travers une succession de questions/réponses entre la jeune fille et un
interlocuteur anonyme.
Pour un premier roman c’est une réussite malgré quelques
longueurs et inégalités. C’est un roman puissant qui laisse une forte
impression au lecteur.
Extrait :
« Ici, tous les cinglés et les ivrognes se prenaient de
passion pour le Christ (en prison aussi histoire de faire plaisir au juge) et
relisaient fébrilement les Ecritures quand d’autres consultaient le Yijing ou
les planches ouija. Pendant cinq ou six ans, ils obéissaient scrupuleusement
aux Dix Commandements et distribuaient des tracts évangélistes comme des pièces
de monnaie porte-bonheur ou des pattes de lapin. Puis, très vite, ils
finissaient par craquer, buvaient ou fumaient, ou gobaient en cachette sans
cesser de compulser les pages de papier fin en quête de réponses à leurs
interrogations quotidiennes, pétris de culpabilité, comme si le respect de la
loi divine consistait à lire le Lévithique pour savoir quoi faire à dîner ou
choisir la couleur de ses chaussettes. »
Il m'attend dans ma PAL de rentrée !
RépondreSupprimerIl mérite d'en sortir rapidement !
SupprimerAriane
Un bon premier roman, exact!
RépondreSupprimerPrometteur pour la suite.
SupprimerAriane
Il a de quoi me "parler", je crois ! Je trouverai bien une occasion de le lire !
RépondreSupprimerIl a de quoi attirer, j'espère que tu trouveras l'occasion de le lire.
SupprimerAriane
Tu n'es pas la première à souligner quelques longueurs. Mais j'ai toujours autant envie de le lire !
RépondreSupprimerRien de rébarbatif je te rassure.
SupprimerAriane
dans ma PAL, mais il me fait un peu peur ^^
RépondreSupprimerQu'est-ce qui te fait peur ? Le sujet est difficile c'est vrai, mais très bien traité.
SupprimerAriane
Je suis d'accord, c'est un premier roman de qualité, même si je lui trouve aussi des longueurs.
RépondreSupprimerSans être le chef-d'œuvre que les critiques dithyrambiques à son endroit nous font espérer, "Yaak Valley, Montana" n'en reste pas moins, même s'il est un peu trop long, un roman fort agréable à défaut d'être impérissable.
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