Auteur : Nadia Hashimi
Titre :Pourvu que la nuit s'achève
Genre : roman
Langue d’origine :anglais (Etats Unis)
Traductrice : Emmanuelle Guez
Éditeur : Milady
Nombre de pages : 540
Date de parution : 2017
Résumé de l'éditeur :
Lorsque Zeba est retrouvée devant chez elle, le cadavre de son mari à
ses pieds, il paraît évident aux yeux de tous qu’elle l’a tué. Depuis
son retour de guerre, Kamal était devenu un autre homme, alcoolique et
violent. Mais cette mère de famille dévouée est-elle capable d’un tel
crime ? Présumée coupable, Zeba est incarcérée dans la prison pour
femmes de Chil Mahtab, laissant derrière elle ses quatre enfants. C’est à
Yusuf, revenu des États-Unis pour régler une dette symbolique envers
son pays d’origine, l’Afghanistan, que revient la défense de ce cas
désespéré. Mais la prisonnière garde obstinément le silence. Qui
cherche-t-elle à protéger en acceptant de jouer le rôle du suspect idéal
? Et dans ces conditions, comment faire innocenter celle qu’on voit
déjà pendue haut et court ?
Mon avis :
Pourvu que la nuit s'achève est ma troisième lecture de Nadia Hashimi et il est désormais certain que j'apprécie beaucoup cette auteure. Dénonçant les conditions de vie des femmes Afghanes, Nadia Hashimi nous parle ici de l'injustice des incarcération de nombreuses femmes afghanes jugées sans pitié parce qu'elles sont nées femmes en un lieu dominé de manière écrasante par les hommes.
Zeba, mère de quatre enfants est incarcérée pour le meurtre de son mari. Yusuf, né en Afghanistan mais ayant grandi aux États-Unis est son avocat. En revenant dans son pays d'origine, il espère pouvoir faire changer les choses mais Zeba garde le silence, refusant obstinément de se défendre. Que cache t-elle et est elle vraiment responsable de la mort de son mari ?
A travers les histoires de Zeba et des autres prisonnières dont certaines sont incarcérées simplement parce qu'elles sont tombées amoureuses, nous découvrons les violences, la privation de liberté et les injustices infligées aux femmes en Afghanistan. On découvre également la défaillance du système judiciaire où les femmes n'ont pas droit à la parole et où les croyances et l'honneur prennent le pas sur les enquêtes.
Ce livre ne peut laisser indifférent : on s'attache aux personnages et on ne peut que s'indigner devant la liberté bafouée des femmes, la cruauté et la domination dont elles sont victimes. L'écriture, à la fois franche et très fine de Nadia Hashimi ne ment pas et dénonce une fois de plus les terribles conditions de vie en Afghanistan.
Extrait :
" Je crois que la plupart des femmes imaginent la mort de leur époux, soit
parce qu’elles la redoutent ou l’attendent. C’est inévitable. On se
demande quand et comment cela arrivera.
J’avais imaginé mille morts différentes pour mon mari : en vieil homme entouré de ses enfants, ou bien abattu d’une balle par des insurgés, s’écroulant les deux mains sur le cœur, ou encore frappé par la foudre en se rendant là où il n’aurait pas dû. Cette dernière version était ma préférée"
J’avais imaginé mille morts différentes pour mon mari : en vieil homme entouré de ses enfants, ou bien abattu d’une balle par des insurgés, s’écroulant les deux mains sur le cœur, ou encore frappé par la foudre en se rendant là où il n’aurait pas dû. Cette dernière version était ma préférée"
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