Auteur :
Antonio Moresco
Titre :
La petite lumière
Genre :
roman
Langue
d’origine : italien
Traducteur :
Laurent Lombard
Editeur :
Verdier
Nombre de
pages : 128p
Date de
parution : septembre 2014
Présentation de l’éditeur :
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau
abandonné et désert dont je suis le seul habitant » : ainsi commence La Petite
Lumière. C’est le récit d’un isolement, d’un dégagement mais aussi d’une
immersion. Le lecteur, pris dans l’imminence d’une tempête annoncée mais qui
tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments
déchaînés du paysage qui s’offrent comme le symptôme des maux les plus
déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible.
L’espace fait signe par cette petite lumière que le
narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d’aller chercher la source.
Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d’un voyage dans une forêt
animée, une petite maison où vit un enfant. Il parvient à établir un dialogue
avec lui et une relation s’ébauche dans la correspondance parfaite des deux
personnages. Cette correspondance offre au narrateur l’occasion d’un finale
inattendu.
La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs
qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se
mesure dans ses effets sur l’existence.
Mon avis :
Seul dans un hameau perdu, le narrateur contemple chaque
soir la forêt qui s’étend devant lui et se demande d’où vient la petite lumière
qu’il aperçoit en face. Cette lumière inattendue, là où il ne devrait y avoir
que l’obscurité, l’intrigue tant qu’il décide de partir à sa recherche.
C’est un très joli petit livre, court mais pourtant riche,
où l’ordinaire côtoie l’extraordinaire, sans que le narrateur semble s’en
étonner. Par de nombreux aspects, ce roman m’a rappelé les contes de mon
enfance : la forêt à la fois mystérieuse et inquiétante peuplée de bêtes
sauvages que l’on devine plus qu’on ne les voit, la maison perdue au fond des
bois abritant un être surnaturel.
L’écriture est particulièrement séduisante, à la fois saisissante
et poétique.
Je crois que c’est un de ces romans que l’on peut relire
plusieurs fois et trouver à chaque lecture des éléments nouveaux. Difficile d’oublier
la petite lumière !
Extrait :
« On est restés assis devant la cheminée je ne sais
combien de temps, l'un à côté de l'autre, parce que le feu peut se regarder des
heures durant sans jamais se lasser. Il n'est jamais immobile. Les petites
branches crépitent, se cassent, on voit l'espace d'un instant leur petit
squelette incandescent tandis que la flamme s'élève, commence à mordre les
zones internes des morceaux de bois plus gros, avec ce bruit qui semble un
soupir, elle change sans cesse de couleur, devient bleue, verte même, elle se
ressoude en un tortillon plus grand aux autres petites flammes qui se lèvent,
çà et là, de la pile, partant de dessous, sifflant, et lançant d'un coup ces
nuées d'étincelles projetées loin comme par une explosion. »
Il faut vraiment que je le lise !
RépondreSupprimerTu sembles revenue à plus de plaisir de lecture, tant mieux !
Oh oui, ça fait du bien de retrouver le plaisir de lire !
SupprimerEtrange histoire intrigante.
RépondreSupprimerExactement
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