Auteur : Claire Vaye Watkins
Titre : Les sables de l'ArmagosaGenre : roman
Langue d’origine : anglais
Traducteur : Sarah Gurcel
Éditeur : Albin Michelnombre de pages : 402
Date d'édition : 2017
Résumé de l'éditeur :
Une terrible sécheresse a fait de la Californie un paysage d’apocalypse. Fuyant Central Valley devenue stérile, les habitants ont déserté les lieux. Seuls quelques résistants marginaux sont restés, prisonniers de frontières désormais fermées, menacés par l’avancée d’une immense dune de sable mouvante qui broie tout sur son passage.
Parmi eux, Luz, ancien mannequin, et Ray, déserteur « d’une guerre de toujours », ont trouvé refuge dans la maison abandonnée d’une starlette de Los Angeles. Jusqu’à cette étincelle : le regard gris-bleu d’une fillette qui réveille en eux le désir d’un avenir meilleur. Emmenant l’enfant, ils prennent la direction de l’Est où, selon une rumeur persistante, un sourcier visionnaire aurait fondé avec ses disciples une intrigante colonie…
Mon avis :
Alors que
l'Amérique se fait dévorer par une immense dune de sable mouvante, Luz,
anciennement Baby Dunn, enfant dont l'image a été médiatisée lors des
différentes étapes de la catastrophe biologique, et son compagnon Ray croisent
le chemin d’une étrange petite fille. L'emmenant avec eux, ils tentent de
rejoindre une communauté dirigée par un sourcier visionnaire et manipulateur.
Ce n'est pas le genre de livre qu'il faut lire quand on n'a pas le moral : sombre et inquiétant, à l'univers hostile et mystérieux, ce roman nous pousse à nous interroger sur l'addiction, le pouvoir de la manipulation, la manière dont l'être humain fonctionne et se comporte en groupe et les bouleversements écologiques.
Dans cette ambiance de désolation et d’aridité, parmi la chaleur, la sécheresse et la violence, il y a aussi l'amour, il y a aussi l'espoir. Il y a même une touche de poésie. Mais c'est sombre, désolant et angoissant.
L'atmosphère est à la fois surréaliste et à la fois si proche car on se met à la place des personnages, surtout dans le contexte écologique actuel et on se dit que tout n'est peut-être pas si imaginaire que ça.
Les sables de l'Armagosa est un livre qui ne laisse pas indifférent.
Extrait :
"Les métaphores étaient inévitables. L’Amargosa était une maladie : un cancer, une malignité, une tumeur. Un bulldozer, un rouleau compresseur. Une bête insatiable, un corps obèse s’autogénérant, une boursouflure informe se bâfrant de terres fraîches, diverses images d’appétit extrême, projection des désirs les plus laids de notre moi profond.
L’Amargosa était en colère, cruelle, insensible – une personnification inévitable, pardonnable, même, car parfois la masse semblait bouger avec discernement."
Ah mais je l'avais noté, et puis le temps a passé, j'ai eu d'autres idées; Dommage, je dois y repenser
RépondreSupprimerSi tu finis par le lire, je serais heureuse de découvrir ton avis.
SupprimerDaphné
C'est aussi un des mérites de la littérature de nous faire rentrer dans ce que pourrait être le monde de demain et ainsi de nous sensibiliser à la question environnementale. Merci !
RépondreSupprimerOui, c'est une question importante.
SupprimerDaphné
Une dystopie pas si irréaliste que ça, alors.
RépondreSupprimerPas tant que ça, non. On ne peut s'empêcher de craindre que quelque chose dans ce genre là arrive...
SupprimerDaphné