mardi 30 mars 2021

Des diables et des saints - Jean-Baptiste Andrea

Par Ariane

 


 


Auteur : Jean-Baptiste Andrea

Titre : Des diables et des saints

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : L’iconoclaste

Nombre de pages : 368p

Date de parution : janvier 2021

 

Mon avis :

A ceux qui me demandent pourquoi j’aime autant lire et si je ne me lasse jamais, je pourrais dire que les livres sont des rencontres, des voyages, des expériences. Qu’il y a des rencontres ratées, mais aussi beaucoup de belles rencontres. Et parfois, une rencontre inoubliable, marquante. Un livre, une histoire, des personnages, qui s’inscrivent en nous et ne nous quittent plus. Je pense que la plupart des lecteurs connaissent ce sentiment. Ce dernier roman, de Jean-Baptiste Andre, est l’une de ces rencontres magnifiques.

L’auteur nous raconte l’histoire de Joe. Ou plutôt non, c’est Joe qui nous raconte son histoire. Joe joue du piano dans les gares, les espaces publics, partout où depuis quelques années des pianos sont mis à la disposition du public. Chacun peut y jouer quelques notes et parfois de très bons musiciens, connus ou inconnus, s’installent au clavier. Joe est inconnu mais c’est un prodige. Quand il commence à jouer tout s’arrête. Et cette question qui revient : avec un tel talent, pourquoi se contenter de jouer dans les gares ? Il devrait jouer dans les plus grandes salles, devant un public conquis d’avance, vendre des disques. Pourquoi perdre ainsi son talent ? Alors Joe raconte… Et c’est l’histoire des gamins des Confins, orphelinat aux méthodes brutales comme c’était l’habitude à l’époque. Joe, Momo, Sinatra, Souzix, Edison, Fouine, Danny. La petite bande de la Vigie.

Elle est belle cette histoire ! Ils sont beaux ces gamins ! Jean-Baptiste Andrea nous offre une histoire d’amour et d’amitié, une histoire d’enfance et de résilience. Une énergie folle, une émotion franche, j’ai lu ce roman avec de l’eau dans les yeux et le sourire aux lèvres. C’était magnifique…

 

Extraits :

" Ma grand-mère disait aussi: il y a deux choses que j'aime dans la vie. Mentir et jardiner. J'aime tellement mentir que je viens de le faire: je déteste jardiner. Mentir, c'est beaucoup plus utile. Rappelle-t'en, Joseph."

"Ils étaient durs, ils étaient drôles, ils étaient sans victoires.
Mes amis."

"Souzix. Je veux croire qu'un jour quelqu'un sentira, dans la chair molle d'un soir d'été, dans la matière du monde, que tu fus là un court instant. Que quelqu'un sentira, s'il cherche bien, un petit creux en forme de toi."

 

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