Par Ariane
Auteur : Marie Charrel
Titre : Les danseurs de l’aube
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : éditions de l’Observatoire
Nombre de pages : 256p
Date de parution : janvier 2021
Mon avis :
Tout d’abord, je remercie Babelio et les éditions de L’Observatoire pour m’avoir envoyé ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique.
A 18 ans, Lukas est troublé par son identité et son apparence androgyne. Fasciné par le danseur de flamenco Sylvin Rubinstein, il part à Hambourg sur les traces du danseur tueur de nazis. En marge des manifestations anti-capitalistes, il rencontre Iva, flamenca d’origine rom. L’alchimie est totale entre les deux jeunes danseurs. Ensemble, ils dansent et parcourent le monde à la recherche du duende, tandis que Lukas raconte l’histoire de Sylvin et de sa sœur jumelle Maria.
Une histoire fictive d’un côté, une histoire réelle de l’autre. Deux couples de danseurs à l’alchimie particulière, confrontés à la haine, à la violence et aux préjugés des hommes. Et le flamenco, flamboyant, intense, tragique, comme un fil rouge.
Découvrir le parcours incroyable de Sylvin Rubinstein, fils d’un aristocrate russe fusillé par les Bolchéviques et d’une danseuse juive. Avec sa sœur jumelle, Maria, il danse le flamenco. Duo magnifique et fusionnel, sous le nom d’Imperio et Dolores. Esprit libre, provocateur et fantasque, Sylvin n’a pas l’intention de faire profil bas et entre en résistance. Après la disparition de Maria, il la fait vivre en lui en s’habillant en femme et en dansant sous nom, tuant des nazis pour venger la disparue.
Mais 70 ans plus tard, certaines choses n’ont pas changé. Les Roms doivent fuir sous la menace et subissent les préjugés et la violence. Indésirables partout où ils vont, accusés de tous les maux. Et cette jeune fille, belle et libre, sensuelle et féminine. Duo improbable avec Lukas, aussi blond qu’elle est brune, corps fin et élancé, androgyne, troublant.
C’est un très beau roman que nous propose Marie Charrel. Un roman comme une ode à la liberté, à l’acceptation de soi, aux êtres qui ne sont pas ce que l’on croit. Ombre et lumière. Une très belle découverte.
Extrait:
« C’est une drôle de chose, le corps. Une enveloppe, qu’on idolâtre ou qu’on ravage, dans l’espoir que la vie y palpite un peu plus fort, ou seulement pour la beauté du geste. Un carcan dont on aspire à jaillir afin de devenir une émotion pure, libre comme le vent, sans attache. Qui n’a jamais rêvé d’être un oiseau ? »
Moi qui aime la danse, il devrait me plaire.
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