mardi 11 décembre 2018

Au grand lavoir - Sophie Daull

Par Ariane


Auteur : Sophie Daull
Titre : Au grand lavoir
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Philippe Rey
Nombre de pages : 160p
Date de parution : août 2018

Présentation de l’éditeur :
Une romancière participe à une émission littéraire télévisée à l’occasion de la parution de son premier livre. Elle ne se doute pas qu’au même moment son image à l’écran bouleverse un employé des Espaces verts de la ville de Nogent-le-Rotrou. Repris de justice pour un crime commis il y a trente ans, menant désormais une vie bien rangée, ce dernier est confronté de façon inattendue à son passé, à son geste, à sa faute.
Car la romancière est la fille de sa victime. Et, dans cinq jours, elle viendra dédicacer son ouvrage dans la librairie de la ville.
Un compte à rebours se déploie alors pour cet homme solitaire, dans un climat à la fois banal et oppressant, en attendant le face-à-face qu’il redoute mais auquel il ne pourra se dérober.
Dans ce texte où chaque personnage est en quête d’une réparation intime, Sophie Daull intervient pour affirmer la fidélité qu’elle voue aux disparus, aux fleurs et aux sous-préfectures.
Un roman brillamment construit sur les ambiguïtés du désir de pardon.

Mon avis :
Dans Camille, mon envolée, son premier livre, Sophie Daull s’adressait à sa fille récemment disparue. Dans le deuxième, La suture, elle partait sur les traces de sa mère assassinée trente ans plus tôt. Et dans le dernier, elle imagine une vie au meurtrier de sa mère après sa libération et une rencontre entre eux.
Sophie Daull puise dans les drames de sa vie la substance de ses livres. Et si cela doit être libérateur pour elle, en tant que lectrice j’ai beaucoup de mal avec ce genre d’ouvrage. Trop personnel. Ici, les cartes sont brouillées. Difficile de savoir ce qui relève de la fiction ou du récit, on pourrait parler d’auto-fiction.
Mais si j’ai eu du mal avec le thème du livre, je suis séduite par la jolie plume de Sophie Daull. Alors je mettrai de côté ses premiers romans et la lirai avec plaisir dans un roman.

Extrait :
« Mon palais : la langue de mon pays. Mes bonnes marraines : la syntaxe et la musique. Mes sujets : les livres. Mes princes : les poètes. Mon royaume : l'imagination. »

« Alors j'irai au grand lavoir là-bas, où la mémoire se récure contre le granit rugueux, où la langue se rince au torrent qui mousse comme un savon d'encre, où la fiction fait Javel. Je regarderai l'eau crasseuse s'écouler dans une grande synovie de mots et je laisserai sécher les éclaboussures au soleil de leur consolation. Grande lessive. »

lundi 10 décembre 2018

La revenue - Donatella Di Pietrantonio

Par Daphné















Auteur : Donatella Di Pietrantonio
Titre : La revenue
Genre : roman
Langue d’origine : italien
Traductrice : Nathalie Bauer
Editeur : seuil
Nombre de pages : 237


Résumé de l'éditeur :

À treize ans, la narratrice apprend brutalement qu’elle n’est pas la fille de ceux qui l’ont élevée. Enfant unique, choyée, étés à la plage et cours de danse, elle doit quitter la ville où elle a grandi pour être rendue à sa famille biologique : dans son nouveau foyer, au village, il lui faut désormais partager une chambre et de bien maigres repas avec une sœur et quatre frères. Pauvreté, violence, usages, dialecte : tout, ici, lui est incompréhensible. « Orpheline de deux mères vivantes », elle ne sait plus qui elle est. Car, finalement, de qui est-on l’enfant ? Pourquoi ses parents adoptifs l’ont-ils abandonnée ? L'amour fraternel de Vincenzo, l’aîné, et d’Adriana, la cadette, sera-t-il assez fort pour dissiper les doutes et la détresse qui l’assaillent ?
Roman d’apprentissage d’une immense délicatesse, portrait d’une jeune fille qui renaît à elle-même en s’ouvrant au monde, La Revenue fait partie de ces textes précieux qui bouleversent et qui restent.

Mon avis :

Il semblerait décidément que j'aime bien la littérature italienne!

La narratrice a treize ans lorsqu'elle est subitement "rendue" à une famille dont elle ne connaît rien et qui est bien loin d'être semblable avec celle avec qui elle a grandi. Je n'ai pas pu m'empêcher en lisant ce livre d'avoir une petite pensée pour le célèbre film "La vie est un long fleuve tranquille" : pas d'enfant échangé à la naissance dans ce livre mais une adolescente à qui on révèle brutalement qu'elle n'est pas née dans la famille dans laquelle elle a grandi et qui se retrouve plongée dans un milieu social bien différent de celui qu'elle connaît. 

La narratrice change donc de vie, de famille, de milieu social et se sent complètement perdue. Pourquoi ses parents l'ont ils ainsi "rendue" après tant d'années à des parents dont elle ignore tout et qui ne semblent pas l'attendre ni s'émouvoir de son retour. Qui est sa véritable mère ? Celle qui l'a élevée puis abandonnée ou celle qui l'a mise au monde et l'a laissée partir pour la reprendre ensuite ? Quelle faute a t-elle commise pour que ses parents l'abandonnent après tant d'années ? L'angoisse pèse sur la jeune fille et pourtant, au milieu de la pauvreté, de la rudesse de ses parents, du manque d'hygiène et de la nourriture restreinte, il y a quelques lumières dont Adriana, sa petite sœur si débrouillarde, Giuseppe, le petit frère pas tout à fait comme les autres et Vincenzo le grand frère à l'attitude ambiguë. 

Voici un livre à l'écriture incisive qui n'est pas sans rappeler les livres d'Elena Ferrante dans la description si réaliste du fossé existant entre les classes sociales. Ce livre nous parle aussi de déracinement, de la détresse d'une adolescente qui cherche sa place et du lien si particulier qui se crée entre elle et sa petite sœur née dans un monde si différent du sien. La relation enter les deux sœurs est très touchante. plus que des sœurs,  e sont deux mondes,d eux réalités différentes qui s'apprivoisent et apprennent à se comprendre.

Un livre émouvant et d'une grande délicatesse que j’ai dévoré et dont j'aurais volontiers lu quelques pages en plus !

Extrait :

"Aujourd'hui je ne sais vraiment pas quel lieu est une mère. J'en suis privée comme on peut être privé de santé, d'un abri, d'une certitude. C'est un vide persistant, que je connais, mais ne surmonte pas. Regarder à l'intérieur donne le vertige...
La seule mère que je n'ai pas perdue est celle de mes peurs."



samedi 8 décembre 2018

La nuit des temps - René Barjavel

Par Ariane




Auteur : René Barjavel
Titre : La nuit des temps
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 410p
Date de parution : août 2012 (1968)

Présentation de l’éditeur :
L’Antarctique. À la tête d’une mission scientifique française, le professeur Simon fore la glace depuis ce qui semble une éternité. Dans le grand désert blanc, il n’y a rien, juste le froid, le vent, le silence.
Jusqu’à ce son, très faible. À plus de 900 mètres sous la glace, quelque chose appelle. Dans l’euphorie générale, une expédition vers le centre de la Terre se met en place.

Un roman universel devenu un classique de la littérature mêlant aventure, histoire d’amour et chronique scientifique.

Mon avis :
Il y a quelques mois, Daphné présentait ce roman qui avait marqué son adolescence. Si le titre ne m’était pas inconnu, l’histoire l’était. Et l’enthousiasme de Daphné a suscité ma curiosité Je sors donc de ma zone de confort avec un roman de science-fiction, genre pour lequel je n’ai aucun attrait.
Au cours d’une mission scientifique en Antarctique, des scientifiques tombent sur un signal d’origine inconnue à près de mille mètres de profondeur sous la glace. Cette découverte bouleverse toutes les certitudes scientifiques et les nations, pour une fois, s’unissent pour tâcher d’en savoir plus. Profondément enfouis sous la neige, ils découvrent les vestiges d’une civilisation disparue 900 000 ans auparavant. Ils découvrent enfin l’origine du signal, une coque contenant un homme et une femme, encore en vie et qu’ils vont tenter de réveiller, ressuscitant avec eux les souvenirs du passé.
La nuit des temps est un de ces romans qui ne s’oublie pas si facilement, car il soulève de nombreuses interrogations et pousse à la réflexion. Dans le roman, les certitudes scientifiques, étayées par des faits, des études et des observations, sont balayées par la découverte de cette civilisation perdue. Une civilisation intelligente et évoluée, alors que l’on pensait que l’homme n’avait pas encore appris à faire du feu ! Alors bien entendu c’est une fiction, mais pour autant ce que nous prenons pour des vérités établies ne pourraient-elles pas être un jour réfutées ? La vérité et la connaissance sont donc des notions mouvantes, susceptibles d’évoluer, de disparaître ou d’apparaître.
Les souvenirs d’Eléa nous racontent une société idéale, où chacun trouve sa voie en fonction de ses aptitudes et forme un couple uni dès le plus jeune âge avec son âme sœur, les richesses sont partagées, la paix et la sérénité règnent. Mais ce n’est qu’une façade. Car il y a des exclus du système, ceux qui n’ont plus de clé (pour quelles raisons, cela n’est pas mentionné) vivent en marge de la société. La hiérarchie sociale est très stricte et les frontières entre les classes infranchissables, on pourrait presque parler de castes. Et toute contestation est sévèrement réprimée par les gardes blancs, ces soldats élevés dès leur plus jeune âge pour devenir des guerriers impitoyables, obéissant aveuglément aux ordres. Au fond, ce qui caractérise Gondawa, c’est l’absence totale de liberté individuelle, de choix y compris dans les aspects les plus intimes de la vie de ces membres.
Le choix est d’ailleurs l’un des éléments fondamentaux de l’histoire d’Eléa, de Païkan, et même de Coban. Bien qu’il aimerait sauver sa fille, Coban se soumet à ce qu’il considère comme son devoir, Païkan est irrésolu et Eléa décidée à ne pas accepter le destin qu’on lui impose. Tout le paradoxe de cette société est illustré par la répression violente de la révolte des étudiants, répression totalement absurde étant donné le contexte.
Ne pas oublier non plus la misogynie du roman à travers les critères de sélection des deux personnes placées dans le caisson. L’homme (Coban) est choisi pour ses qualités intellectuelles, la femme (Eléa) pour son physique.
Enfin c’est un roman profondément ancré dans son époque par certains aspects. Bien qu’il s’agisse d’une dystopie et que les années 60 du roman soient bien loin de la réalité de l’époque sur le plan technologique, le contexte politique (la guerre froide, le clivage entre pays riches et pays pauvres) est bien réel. On pourrait ainsi craindre que le roman ait vieilli, or il n’en est rien, bien au contraire certaines réflexions semblent particulièrement modernes. Car l’homme actuel n’est guère différent de l’homme de Gondawa, prêt à détruire l’autre pour s’approprier ses biens, parce qu’il est autre et en tant que tel fait peur.
J’ai beaucoup aimé ce roman porté par une écriture excellente, mais j’ai tout de même certains bémols (la mièvrerie de certaines descriptions avec les prés fleuris de la lune, les chevaux bleus,… ou la superficialité des sentiments de Simon ou pire encore l’origine des peuples noirs qui viendraient en réalité de … mars !!!).

Extrait :
« Il n’en pouvait plus de toute cette glace et de ce vent, et de ce vent, et de ce vent qui ne cessait jamais de s’appuyer sur lui, sur eux, sur tous les hommes de l’Antarctique, toujours du même côté, avec ses mains trempées dans le froid de l’enfer, de les pousser tous sans arrêt, eux et leurs baraques et leurs antennes et leurs camions, pour qu’ils s’en aillent, qu’ils débarrassent le continent, qu’ils les laissent seuls, lui et la glace mortelle, consommer éternellement dans la solitude leurs monstrueuses noces glacées… »

« Leur civilisation disparue, ils se sont retrouvés comme des escargots dont un gamin a cassé et arraché la coquille pour voir comment c’est fait dedans. (…) Ils sont repartis d’au-dessous du barreau le plus bas de l’échelle, et ils ont refait toute la grimpette, ils sont retombés en route, ils ont remonté encore, et retombé, et, obstinés et têtus, le nez en l’air, ils recommençaient toujours à grimper, et j’irai jusqu’en haut, et plus haut encore ! Dans les étoiles ! Et voilà ! Ils sont là ! Ils sont nous ! Ils ont repeuplé le monde, et ils sont aussi cons qu’avant, et prêts à faire de nouveau sauter la baraque. C’est pas beau ça ? C’est l’homme ! »



vendredi 7 décembre 2018

Bilan de novembre (Daphné)

Par Daphné

En novembre, j'ai découvert avec Instantanés d'Ambre, Petits oiseaux et La formule préférée du professeur une auteure dont les livres me plaisent beaucoup! Une très belle lecture également avec Une constellation de phénomènes vitaux. J'ai aussi aimé L'enfant de Schindler dur à lire mais important. Barcelona et Bluebird m'ont fait passé de bons moments.


 
  




Et en décembre ?

 


Et vous, quelles sont vos lectures du moment ?

mercredi 5 décembre 2018

Mercredi, c'es le jour des petits - Prêt à rugir ? - Adeline Ruel

Par Daphné















Auteur : Adeline Ruel
Titre : Prêt à rugir ?
Editeur : Albin Michel jeunesse

Résumé :

En partant d’une forme géométrique simple, le rond, Adeline Ruel invente et construit, au fil des pages et avec la participation du lecteur, une histoire joyeuse et colorée. Du bout des doigts et par la force infinie de son imagination, le lecteur transforme un rond en soleil, puis en lion rieur et bondissant. Simple et malin !

Mon avis :

Voici un petit livre bien sympathique qui me fait un peu penser à ceux d'Hervé Tullet mais à destination d'enfants plus jeunes (environ deux ans, je dirais). 

A partir d'un rond jaune, l'enfant est amené à faire avancer lui même les  illustrations et l'histoire en appuyant, chatouillant et même en souriant! D'un rond jaune, on passe ainsi à un soleil, puis à un petit lion.

J'aime bien ce genre de livre interactif qui permet à l'enfant de participer à la lecture en s'amusant. de plus, celui-ci permet de jouer avec les formes et la couleur jaune vive qui domine les pages lui donne une touche de gaieté.

Mes filles sont déjà trop grandes pour ce livre-là mais il devrait beaucoup plaire aux tout-petits!


lundi 3 décembre 2018

La formule préférée du professeur - Yoko Ogawa

Par Daphné















Auteur : Yoko Ogawa
Titre : La formule préférée du professeur
Genre : roman
Langue d’origine : japonais
Traductrice : Rose-Marie Makino-Fayolle
Editeur : Acte Sud

Résumé de l'éditeur :

Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d'une soixantaine d'années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui a réduit l'autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter - le professeur oublie son existence d'un jour à l'autre - mais c'est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d'attention qu'elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball, mais aussi et surtout appréhender la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur...
Un subtil roman sur l'héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe d'une mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte...


Mon avis :

Après Instantanés d'Ambre et Petits oiseaux, je poursuis ma découverte des livres de Yoko Ogawa... et une nouvelle fois, me voilà séduite!

En toute honnêteté, je ne suis pas, mais alors pas du tout, une matheuse : mes notes en maths ont longtemps oscillé entre 1 et 5 et j'avoue espérer avec angoisse que mes filles se révèlent plus douées que moi car je ne pourrai sans doute pas les aider bien longtemps dans cette matière... et bien, croyez-le ou non mais ce livre m'a donné envie de rouvrir mes cahiers de maths ! Je me suis même prêtée au jeu en essayant de résoudre les formules du professeur ! 

Une mémoire de 80 minutes, c'est bien peu. Comment avoir confiance en la vie et réussir à comprendre le monde et les gens qui vous entourent lorsque la mémoire fait défaut? Le professeur y parvient grâce à sa capacité à tout ramener aux mathématiques. C'est pour lui la seule manière d'appréhender un monde qui ne dure que 80 minutes. 

Et comment gagner la confiance de quelqu'un dont l'univers ne dure que 80 minutes ? La narratrice, aide-ménagère du professeur y parvient avec de la patience, de l'attention et... les mathématiques. 

Un professeur à la mémoire défaillante, une aide-ménagère qui a décidé de lui apporter tout ce qu'elle pouvait et la candeur d'un petit garçon de dix ans... une belle écriture, la magie des formules de mathématiques, du respect, de l'amour et de l'intuition... de la tendresse, de l’attention et de l'empathie... et voilà un magnifique roman !

Il y a une grande beauté dans la relation entre les personnages et dans la magie des chiffres, une grande émotion devant la fragilité du professeur et la patience et la tolérance dont font preuve les personnages les uns envers les autres. 

Avec tendresse et délicatesse, Yoko Ogawa nous offre ici une belle histoire où la communication entre des personnes que tout sépare prend tout son sens. 

Un beau livre ! Un très beau livre !



Extrait :

"Quelle était la pureté de cette résolution à laquelle j'étais enfin parvenue après le chaos où je m'étais égarée? C'était comme si j'avais extrait un éclat de diamant du fond d'une caverne sur une lande déserte. Et personne ne pouvait nier l'existence de ce cristal, ni l’abîmer."

"Peu après avoir commencé à fréquenter le pavillon comme aide-ménagère, je découvris que le professeur avait l'habitude, lorsqu'il était plongé dans la confusion parce qu'il ne savait pas quoi dire, de proposer des nombres au lieu de mots. C'était le moyen qu'il avait trouvé pour échanger avec les autres. Les nombres étaient la main droite qu'il tendait vers l'autre pour une poignée de main, en même temps qu'ils lui servaient de manteau pour se protéger."

samedi 1 décembre 2018

Bilan de novembre (Ariane)

Par Ariane

J'ai eu de la chance ce mois-ci en enchaînant d’excellentes lectures. 



En ce moment je lis :

Au programme de décembre : 





 Et vous, qu'avez-vous lu ?