Auteur : Yoko Ogawa
Titre : Petits oiseauxGenre : roman
Langue d’origine : japonais
Traductrice : Rose-Marie Makino-Fayolle
Editeur : Acte Sud
Résumé de l'éditeur :
Il est le seul à pouvoir apprendre la langue pawpaw afin de communiquer avec son frère aîné, cet enfant rêveur qui ne parle que le langage des oiseaux, n’emploie que ces mots flûtés oubliés depuis longtemps par les humains.
Après la mort de leurs parents, les deux hommes demeurent ensemble dans la maison familiale. D’une gentillesse extrême, l’aîné, qui ne travaille pas, se poste chaque jour tout contre le grillage de la volière de l’école maternelle. Peu à peu, la directrice remarque son calme rassurant pour les oiseaux, sa façon subtile de les interpeller, et lui confie l’entretien de la cage.
Quant au cadet, régisseur de l’ancienne résidence secondaire d’un riche propriétaire du pays, le jardin de roses, les boiseries des salons, la transparence des baies vitrées sont à la mesure de son attachement pour les lieux de mémoire. Parfois, les deux frères décident de “partir en voyage”. Valises en main, ils font halte devant la volière. Ravis de palabrer avec les moineaux de Java, les bengalis ou les canaris citron, ils oublient dans l’instant tout projet de départ. Un jour pourtant le calme du quartier semble en danger, une enfant de l’école disparaît.
Mon avis :
Je crois que je viens de découvrir une nouvelle auteure qui me plaît... beaucoup ! C'est le deuxième de ses livres que je lis et c'est, tout autant que le premier, une belle découverte!
Que dire de ce livre si doux, si simple et si poétique où l'on découvre deux frères qui ne vivent pas tout à fait de la même manière que tout le monde, le langage pawpaw, la langue de l'aîné que seul comprend le cadet, un bocal de sucettes dont les emballages deviennent des broches, une volière et des oiseaux ? Que dire si ce n'est que je me suis régalée à chaque page.
Ce livre est à la fois doux et mélancolique, calme, délicat, mélodieux. Il nous parle de différence, de solitude, de dénonciation et de peur mais aussi de bonheur. Il nous parle des oiseaux et, par là même, de liberté. Il nous parle de vie et de mort, d'amour, de simplicité. Il nous parle des mots, ceux que nous inventons, ceux que nous oublions, ceux que nous comprenons et ceux qui nous échappent. C'est beau et triste à la fois.
Je me suis attachée à ses deux frères, à leur lien si fort, à leur capacité de comprendre et d'aimer les oiseaux, à la simplicité avec laquelle lis vivent. J'ai aimé la tendresse et la poésie qui se dégage de ce livre, teinté d'une certaine tristesse qui ne le rend que plus beau.
Un livre tout en subtilité, tout en poésie, un livre que j'ai aimé et qui donné envie d'écouter le chant des oiseaux...
Extrait :
"Tous les chants d'oiseaux sont des champs d'amour.
Il se rappelait ce que son aîné lui avait dit un jour.
Des chants d'amour, ces mots romantiques utilisés comme si de rien n'était, avaient intimidé le cadet au point qu'il n'avait pu répondre qu'un vague:" ah, vraiment...."mais en écoutant le bengali, il réalisa qu'il s'agissait bien d'un chant d'amour.....
Aucun être vivant au monde ne pouvait chanter avec autant de sincérité motivé par autre chose que de l'amour."
"Quand votre frère apparaissait, les oiseaux lui faisaient fête en chantant à qui mieux mieux, vous savez. Exactement comme les enfants qui arrivent à faire le tour de la barre fixe et qui le refont sans arrêt avec fierté pour vous le montrer, ils ont tellement l'air d'avoir envie qu'on les félicite."
Une lecture toute douce, on dirait.
RépondreSupprimerOui, un peu de douceur en lecture, parfois, ça fait du bien.
SupprimerDaphné