mercredi 27 juin 2018

Mercredi, c'est le jour des petits - Sophie et sa courge - Pat Zietlow-Miller et Anne Wilsdorf

Par Daphné










Titre : Sophie et sa courge  
Auteur : Pat Zietlow Miller
Illustrateur :
Anne Wilsdorf  
Edition : Kaleidoscope

Résumé :

Sophie adore Bernice. Elle lui chuchote tous ses secrets, la berce à l'heure de la sieste. Ensemble, elles vont à la bibliothèque et font des galipettes. Bernice est beaucoup mieux qu'une poupée, Bernice est une... courge !

Mon avis :

 Voici un album qui rencontre un grand succès auprès de mes filles : nous l'empruntons souvent à la médiathèque et elles ne s'en lassent pas! 

Certains enfants ont une poupée, un ami imaginaire, un animal de compagnie avec lequel ils sont inséparables... Sophie, elle, a une courge! ses parents l'ont acheté au marché dans le but de la manger mais Sophie a décidé de s'en faire une amie : elle la cajole, joue avec elle, lui raconte ses secrets... oui, mais voilà : une courge, cela finit par s'abîmer...

Voilà un joli album plein d'imagination et de malice sur l'importance de l'ami  (quel qu'il soit!) choisi par  l'enfant et sur le cycle de la vie et l'éternel recommencement de la nature.

Un album très sympa, à la fois drôle et tendre et auquel  le petit côté décalé donne une certain charme ! 



 

lundi 25 juin 2018

Maestro - Xavier-Laurent Petit

Par Daphné












Résumé de l'éditeur : 

 Ils sont cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, nettoyeurs de tombes, chiffonniers...
Des enfants laissés pour compte dans un pays où les plus pauvres ne peuvent que survivre.
Survivre, Saturnino tente de le faire.
Dans la rue, il lutte depuis la disparition de ses parents pour gagner quelques pièces, pour protéger Luzia, sa petite sœur, pour se souvenir des mots et des chansons que fredonnait leur mère.
Un jour, Saturnino rencontre un vieil homme qui se dit chef d'orchestre.
Il invite les gamins des rues à venir chez lui.
La musique a-t-elle le pouvoir d'effacer la peur et la solitude ? se demande Saturnino.


Mon avis :

Dans un pays d'Amérique Latine (en Bolivie?), Saturnino, sa petite sœur Luzia et son ami Patte-Folle tentent de survivre dans la rue. ente la menace des macacos, le froid, la faim et la saison des pluies, leur vie est difficile. Un jour, un ancien chef d'orchestre,  ancien ami du dictateur qui règne sur le pays sauve la vie de Saturnino et prend les trois enfants sous son aile, déterminé à leur apprendre la musique. 

 Ce livre nous parle des enfants des rues et de leurs dures conditions de vie mais il est également plein d'espoir, la musique permettant à des enfants qui ne connaissent que la misère de retrouver leur âme d'enfants et de s'imaginer un avenir.  La musique est un personnage à part entière de ce livre et donne une véritable touche de légèreté à la vie de Saturnino, pris bien malgré lui dans l'engrenage de la politique du pays. 

Ce roman jeunesse aborde la dictature et les conditions de vie des enfants des rues mais aussi le poids de l'éducation : dans un lieu où règne la violence, est-il possible de montrer aux enfants un autre chemin en passant par l'art ? Un chemin où il suffirait d'appuyer son oreille contre un instrument pour voir la beauté au milieu de la noirceur...


Extrait :

 " Ils jouaient un truc inimaginable, un énorme morceau de gaieté dans lequel chacun pouvait mordre comme dans un gâteau. Rien qu'à l'écouter, j'avais envie de galoper, de sauter, de danser, de crier..."

vendredi 22 juin 2018

L'effet Larsen - Delphine Bertholon

Par Daphné













Auteur : Delphine Bertholon
Titre : L'effet Larsen
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : JC Lattès

Résumé de l'éditeur :

Depuis plus d'une décennie, Nola vit avec une zone d'ombre au sein de son histoire. Mais voilà : on ne peut pas fuir éternellement... Elle décide alors, l'année de ses trente ans, d'enfin trucider son fantôme. Elle rembobine, jusqu'à cet été-là, l'été le plus marquant de son existence.
Août 1998. Il fait 37 degrés, Paris est vide, les Bleus sont champions du monde. Nola a dix-huit ans et vient de perdre son père, Jacques. Contraintes d'emménager dans l'« immeuble-mutant », reflet architectural de leurs vies décrochées, elle et sa mère espèrent se reconstruire. Mais, à peine un pied posé dans le nouvel appartement, Mira sa maman présente d'étranges symptômes. Le bruit du monde lui devient intolérable : un papier froissé sonne comme une explosion, un robinet qui goutte suffit à la faire disjoncter. Nola assiste, impuissante, à la lente descente aux enfers de sa mère, et s'interroge sur ce que tout cela signifie. Commence alors pour la jeune Nola une (en)quête insolite au cœur de la mémoire familiale.




Mon avis :

J'aime beaucoup Delphine Bertholon, une auteure qui a l'art de donner véritablement corps aux personnages de ses histoires. Nous faisons ici la connaissance de Nola, qui nous raconte l'été qui a suivi la mort de son père douze ans  auparavant.  En 1998, Nola a dix-huit  ans. Elle a perdu son père quelques mois auparavant et vient d'emménager avec sa mère dans un immeuble à l’architecture pour le moins originale... et déprimante. Au deuil s'ajoute alors la dépression de Mira, la mère de Nola, qui souffre d’hyperacousie et ne supporte plus le moindre bruit. L'ambiance chez Nola est donc aussi pesante que la canicule qui s'abat sur la ville, aussi étouffante que l'appartement, et elle doit puiser dans ses propres ressources pour ne pas se laisser abattre à son tour.

Ce roman tourne autour du deuil et de la dépression. Il ne s'agit pourtant pas d'un livre sombre. L'auteure traite ces thèmes avec beaucoup de délicatesse et explore les non-dits et la souffrance d'une famille sans jamais perdre l'espoir de vue. L'histoire est très bien construite et nous montre les étapes douloureuses du deuil que vivent Nola et sa mère mais aussi celles de la résilience.

La psychologie des personnages est  particulièrement bien décrite. On s'attache à Nola, qui, malgré les événements difficiles auxquels elle doit faire face ne se sépare pas de son dynamisme et de sa mordante ironie. Les liens qui se tissent entre les personnages sont très approfondis. je me suis laissée entraîner dans cette histoire rythmée par l'importance des oreilles (si, si, je ne vous en dit pas plus mais il est beaucoup question d'oreilles dans ce roman). On ressent particulièrement, en lisant ce livre, l'ambiance qui règne sur la vie de Nola cet été là. Un ambiance lourde mais également teintée de rencontres. L'humour est présent malgré le sujet. 

J'avais lu ce livre il y a quelques années déjà mais je m'y suis replongée avec autant de plaisir que la dernière fois. Delphine Bertholon est décidément une auteure que j'apprécie beaucoup!

 

Extrait :

"Les craintes se déplacent, semblables à ces poussières qu'on cache sous les tapis et qui ressortent ailleurs, plus denses, plus noires, parce qu’additionnées aux nouvelles poussières, éternel recyclage d'angoisses embouteillées."

mercredi 20 juin 2018

Mercredi, c'est le jour des petits - il était une fois la mauvaise humeur - Lemony snicket et Matthew Forsythe

Par Daphné














 Titre : Il était une fois la mauvaise humeur
Auteur : Lemony Snicket
  Illustrateur : Matthew Forsythe
Edition : P'tit Glénat


 Résumé :


Parfois, il suffit d'une petite colère pour que tout rentre dans l'ordre.


 

Mon avis :

 Qui n'a jamais attrapé la mauvaise humeur ? Et qui ne l'a jamais ensuite passé à quelqu'un d'autre ? Dans cet album, la mauvaise humeur est présentée sous la forme d'un petit nuage... et elle est contagieuse, passant sans cesse d'une personne à une autre. Ainsi, le livre s'ouvre sur le personnage d'une petite fille de mauvaise humeur car elle n'a pas eu de glace (et sur une branche : si vous ne voyez pas le rapport, lisez le livre!) . Puis, la mauvaise humeur contamine sa maman, puis un monsieur dans la rue. Elle passe ainsi de personne en personne. Mais elle apporte parfois des bonnes surprises car comme le souligne l'auteur, "on ne peut jamais prédire ce qui va se passer". 

Cet album astucieux montre à l'enfant que tout le monde et pour des raisons très diverses peut attraper la mauvaise humeur... et facilement s'en débarrasser ! Les péripéties se succèdent tout au long du livre nous présentant une ronde de personnages et de situations  qui mettent de mauvaise humeur mais qui amènent également le pardon et d'heureux évènements.

La personnification de la mauvaise humeur sous forme de nuage est très réussie. Le petit lecteur l'identifie tout de suite et comprend bien ainsi le système de "contamination". Mes filles et moi avons beaucoup aimé cet album qui permet de mettre des mots et des images sur une émotion bien connue. D'ailleurs, il arrive maintenant à ma fille de quatre ans de souligner avec malice : "tu as attrapé la mauvaise humeur?"

A noter que le nom de l'auteur vous dit peut-être quelque chose si vous avez lu la saga des "Orphelins Baudelaire".



lundi 18 juin 2018

La lettre à Helga - Bergsveinn Birgisson

Par Daphné












Résumé de l'éditeur :

 « C’est au printemps, à la première sortie des agneaux de la bergerie, que j’éprouvais avec le plus d’insistance le désir de te voir ravaler ton orgueil et venir me rejoindre. Et chaque fois que les fleurs de pissenlits s’étalaient dans les prés, des flammes jaunes s’allumaient aussi en un autre endroit… » Bjarni Gíslason, en homme simple, taillé dans la lave mais pétri de poésie, se décide enfin à répondre à sa chère Helga, sa voisine de la ferme d’à côté, la seule femme qu’il aima, aussi brièvement qu’ardemment…

Mon avis :

Décidément, la littérature islandaise me réserve souvent de belles surprises ! Je me suis régalé avec ce petit livre empli de poésie où nous découvrons la lettre qu'un vieil homme adresse à la seule femme qu'il ait véritablement aimé. 

Il y a une grande beauté dans cette lettre, quelque chose d'infiniment doux et  sincère dans les mots que Bjarni adresse à Helga. Bjarni écrit une là une véritable lettre d'amour : l'amour qu'il porte, a toujours porté à Helga mais aussi à son pays, à sa terre. Tout ce qu'il n'a pu abandonner pour vivre son histoire avec Helga, sa campagne, son Islande et ses moutons, nous le découvrons au fil des pages. Il nous décrit la dureté des conditions de vie mais aussi la beauté des terres islandaises. Le tempérament rugueux du vieil homme va de paire avec la description des paysages. 

Ce livre est aussi une réflexion sur l'amour avec tout ce qu'il a  de plus beau et de plus  triste, de plus lâche et de plus sincère, de plus cru et de plus pudique, de plus calme et de plus passionné. 

L'écriture est très belle, maniant à la fois la poésie et l'auto-dérision, l'âpreté et la douceur. 

Un beau livre, tout simplement ! 

Extrait :

  Il me semble parfois que mon esprit a, comme l'oiseau, essayé de prendre son envol pour échapper au quotidien laborieux de la vie terrestre et que j'ai, tout comme lui, tenté de planer dans le ciel des poètes à la faveur de mes écrits indigents. Si les dieux me l'accordent, c'est justement comme ça que je m'envolerai vers toi finalement, sur les ailes de la poésie."



vendredi 15 juin 2018

Pourvu que la nuit s'achève - Nadia Hashimi

Par Daphné












 
Auteur : Nadia Hashimi
Titre :Pourvu que la nuit s'achève
Genre : roman
Langue d’origine :anglais (Etats Unis)
Traductrice : Emmanuelle Guez
Éditeur : Milady
Nombre de pages  : 540
Date de parution : 2017
 
Résumé de l'éditeur :
 
 Lorsque Zeba est retrouvée devant chez elle, le cadavre de son mari à ses pieds, il paraît évident aux yeux de tous qu’elle l’a tué. Depuis son retour de guerre, Kamal était devenu un autre homme, alcoolique et violent. Mais cette mère de famille dévouée est-elle capable d’un tel crime ? Présumée coupable, Zeba est incarcérée dans la prison pour femmes de Chil Mahtab, laissant derrière elle ses quatre enfants. C’est à Yusuf, revenu des États-Unis pour régler une dette symbolique envers son pays d’origine, l’Afghanistan, que revient la défense de ce cas désespéré. Mais la prisonnière garde obstinément le silence. Qui cherche-t-elle à protéger en acceptant de jouer le rôle du suspect idéal ? Et dans ces conditions, comment faire innocenter celle qu’on voit déjà pendue haut et court ?
 
Mon avis :
 
Pourvu que la nuit s'achève est ma troisième lecture de  Nadia Hashimi et il est désormais certain que j'apprécie beaucoup cette auteure. Dénonçant  les conditions de vie des femmes Afghanes, Nadia Hashimi nous parle ici de l'injustice des incarcération de nombreuses femmes afghanes jugées sans pitié parce qu'elles sont nées femmes en un lieu dominé de manière écrasante par les hommes. 
 
Zeba, mère de quatre enfants est  incarcérée pour le meurtre de son mari. Yusuf, né en Afghanistan mais ayant grandi aux États-Unis est son avocat. En revenant dans son pays d'origine, il espère pouvoir faire changer les choses mais Zeba garde le silence, refusant obstinément de se défendre. Que cache t-elle et est elle vraiment responsable de la mort de son mari ?
 
A travers les histoires de Zeba et des autres prisonnières dont certaines sont incarcérées simplement parce qu'elles sont tombées amoureuses,  nous découvrons les violences, la privation de liberté et les injustices infligées aux femmes en Afghanistan. On découvre également la défaillance du système judiciaire où les femmes n'ont pas droit à la parole et où les croyances et l'honneur prennent le pas sur les enquêtes. 
 
Ce livre ne peut laisser indifférent :  on s'attache aux personnages et on ne peut que s'indigner devant la liberté bafouée des femmes, la cruauté et la domination dont elles sont victimes. L'écriture, à la fois franche et très fine de Nadia Hashimi ne ment pas et dénonce une fois de plus les terribles conditions de vie en Afghanistan.
 
Extrait :
 
" Je crois que la plupart des femmes imaginent la mort de leur époux, soit parce qu’elles la redoutent ou l’attendent. C’est inévitable. On se demande quand et comment cela arrivera.
J’avais imaginé mille morts différentes pour mon mari : en vieil homme entouré de ses enfants, ou bien abattu d’une balle par des insurgés, s’écroulant les deux mains sur le cœur, ou encore frappé par la foudre en se rendant là où il n’aurait pas dû. Cette dernière version était ma préférée"
 
 
 

mercredi 13 juin 2018

Mercredi, c'est le jour des petits - Les animaux de Lou, Nage petit phoque - Mimy Doinet et Mélanie Allag

Par Daphné













Résumé :

 Une nouvelle histoire de Lou, la petite fille qui comprend le langage des animaux !
Un roman à lire à deux pour les premiers pas en lecture !
L'histoire : Lou est en classe de mer avec son école. Bientôt, une marée noire s’abat sur la côte. La petite fille et ses camarades sauvent un bébé phoque mazouté de la noyade…

Mon avis :

Les animaux de Lou sont une série de livres destinés aux enfants de CP que ma fille apprécie particulièrement. Lou est une petite fille qui comprend le langage des animaux et les aide en toutes circonstances. Ici, elle vient au secours d'un petit phoque pris au piège d'une marée noire.

Les livre de Lou sont adaptés au jeune lecteur et sont classés par niveaux selon les progrès de lecture de l'enfant. Ils peuvent se lire à deux (l'adulte lit le texte et l'enfant le contenu des bulles) ou tout seul. Ma fille les lit seule ce dont elle est très fière. A la fin du livre, un petit documentaire renseigne l'enfant sur l'animal héros de l'histoire.

Dans Nage, petit phoque ! , est abordé le thème de la pollution, le "je m'en foutisme" de certains hommes mais également l'implication de ceux qui font tout pour contrer cela et sauver les animaux victimes de l'activité humaine. Il a donc un côté écologique tout en étant parfaitement adapté à l'enfant.

Ma fille aime beaucoup ce petit livre. Comme beaucoup d'enfants, elle aime les animaux et le fait que ceux-ci soient au centre de l'histoire lui plaît bien. Elle se prend vite de sympathie pour eux, ainsi que pour Lou qui leur vient toujours en aide avec une grande efficacité. nous avons découvert ces livres à la bibliothèque mais je pense que certains d'entre eux vont bientôt venir garnir nos propres étagères tant ma fille prend un grand plaisir à suivre les aventures de Lou et surtout à les lire seule.

 

 

lundi 11 juin 2018

L'amour scientifié - Michel Odent

Par Daphné












Auteur : Michel Odent
Titre : L'amour scientifié
Langue d’origine : français
Éditeur : Myriadis
Résumé de l'éditeur :

 Comment se développe la capacité d'aimer ? Quels sont les liens entre les différentes facettes de l'amour (amour maternel, amour de son partenaire, amour de la vie et des autres). Quel est le rôle de l'attachement mère-bébé dans la genèse de la capacité d'aimer ? Pourquoi toutes les cultures perturbent-elles le premier contact naturel entre la mère et l'enfant ? Pourquoi y a-t-il un avantage à développer dès la naissance le potentiel humain d'agressivité au lieu de la capacité d'aimer ? L'amour a toujours été le domaine des poètes, des romanciers et des philosophes. A la fin du XXème siècle, l'amour a été étudié dans ses aspects scientifiques. Michel Odent affirme que ces approches spécialisées ont sous-estimé l'importance de l'amour en tant que potentiel de survie pour l'humanité et que les anciennes stratégies de survie basée sur l'agressivité, la domination de la nature et des autres ne sont plus appropriées. Sa thèse est effectivement révolutionnaire dans son énoncé : l'amour (ou le sentiment d'attirance) trouve ses sources au niveau cellulaire, dans la forme de " récepteurs " qui se lient avec des informations reçues. Et ce processus est lié à une hormone : l'ocytocine qui agit sur le processus d'attirance et de séduction, d'accouchement, de lactation, d'amour maternel et la capacité d'aimer du futur enfant et adulte. En rassemblant des informations et des recherches de très nombreuses disciplines, Michel Odent fait œuvre de pionnier, apporte de nouvelles explications fascinantes et propose des solutions pour la survie même de l'humanité.

Mon avis:

Cela faisait longtemps que j'avais envie de lire ce livre. Je ne l'avais pas acheté plus tôt à cause de son prix mais comme j'aime bien les éditions Myriadis, je me suis finalement dit que cela pouvait valoir le coup de l'acheter...

Autant le dire tout de suite, j'ai été déçue.  Ce n'est pas tant le contenu qui m'a déçu. Je suis plutôt d'accord avec ce que l'auteur écrit et c'est très intéressant mais... je n'ai rien appris de plus que ce que je savais déjà (peut-être ai je un peu trop lu sur le sujet!). Ce livre est une réflexion sur la naissance, sur la (sur)médicalisation de l'accouchement et de la grossesse, sur le respect apporté à la mère et à l'enfant, sur le rôle de l'ocytocine, sur le fait que notre capacité à aimer serait en partie déterminée par nos expériences in utero ou se dérlouant à la naissance ou dans les premiers temps de vie...

 Pour peu que l'on s'intéresse au sujet (et c'est mon cas), ce livre peut être passionnant ... mais comme je n'ai rien appris que je n'avais déjà lu ou entendu, il ne m'a pas passionné... après vérification, j'ai vu que beaucoup de livres ou d'articles que j'avais lu sur le sujet citent Michel Odent : ceci explique donc cela!

Un livre que j'aurais probablement beaucoup aimé... si je l'avais lu plus tôt. Non que je ne l'ai pas aimé d'ailleurs... mais en l'ouvrant, j'avais vraiment envie d'apprendre quelque chose de nouveau, ce qui n'a pas été le cas.


Extrait :

 "d’une façon ou d’une autre, toutes les cultures perturbent les processus biologiques dans la période qui entoure la naissance. Il convient en même temps de souligner que toutes les cultures n’ont pas besoin de développer au même degré et dans la même direction le potentiel humain d’agressivité."

 

lundi 4 juin 2018

Bilan de mai (Daphné)

Par Daphné


Je n'ai pas énormément lu ce mois-ci  mais toutes mes lectures m'ont bien plu! J'ai fait un bien agréable petit tour en Islande avec Le rouge vif de la rhubarbe, La lettre à Helga et Betty. J'ai aussi bien apprécié Maestro, Pourvu que la nuit s'achève et Trente-six chandelles, trois livres très différents mais émouvants chacun à leur manière.

Et vous, qu'avez vous lu en mai?

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samedi 2 juin 2018

Bilan de mai (Ariane)

Par Ariane

Ma panne de lecture se poursuit et forcément mon bilan lecture du mois n'est pas folichon. En plus, deux grosses déceptions sur trois lectures c'est encore plus décevant !


En ce moment je lis (du moins j'essaye) 

Etant donné mes difficultés de lecture actuelle je ne fais aucune prévision, j'espère juste réussir à lire !

vendredi 1 juin 2018

Trente-six chandelles - Marie-Sabine Roger

Par Daphné















Auteur : Marie-Sabine Roger
Titre :Trente-six chandelles
Genre : roman
Langue d’origine : français
Éditeur : Rouergues

Résumé :

 Allongé dans son lit en costume de deuil, ce 15 février, à l'heure de son anniversaire, Mortimer Decime attend sagement la mort car, depuis son arrière-grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés à onze heures du matin, le jour de leurs 36 ans.
La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées ? Y a-t-il un gène de la scoumoune ? Un chromosome du manque de pot ?
Que faire de sa vie, quand le chemin semble tout tracé à cause d'une malédiction familiale ?
Entre la saga tragique et hilarante des Decime, quelques personnages singuliers et attendrissants, une crêperie ambulante et une fille qui pleure sur un banc, on suit Mortimer finalement résigné au pire.
Mais qui sait si le Destin et l'Amour, qui n'en sont pas à une blague près, en ont réellement terminé avec lui ?
Dans son nouveau roman, Marie-Sabine Roger fait preuve, comme toujours, de fantaisie et d'humour, et nous donne une belle leçon d'humanité.


Mon avis :

Ayant beaucoup aimé Bon rétablissement, un autre livre de Marie-Sabine Roger, c'est avec enthousiasme que j'ai commencé celui-ci... etc et enthousiasme ne m'a pas quitté tout au long du roman!

Le jour de ses trente-six ans, Mortimer se prépare à mourir... et pour cause : tous les hommes de sa famille, dont le prénom commence toujours par "Mor" alors que ceux des filles commencent par "Vi", sont morts à onze heures le jour de leur trente sixième anniversaire! Mortimer a tout prévu : du costume jusqu'au bail résilié et à sa démission signée! nul doute que lui aussi mourra ce jour-là ! Oui, mais voilà...

L'écriture de Marie-Sabine Roger m'a complétement séduite par sa légèreté et sa drôlerie mais aussi sa tendresse et son émotion. Il y a à la fois beaucoup de fraîcheur et d'humanité dans ce livre et cela fait tout son charme. Derrière une apparente légèreté, c'est une réflexion sur la vie qui se pose dans ce roman. La vie, la mort, le fait de contrôler ou non son existence. doit-on subir notre vie ou peut-on tourner le dos à ce que certains appelleraient le destin et décider de la prendre en main ? Doit on s'abstenir d'aimer parce que l'on se sait condamné ? 

On ne peut que s'attacher aux personnages hauts en couleurs dont ce livre nous dresse le portrait.  Enter Mortimer, affublé de son plus beau costume et de ses chaussettes jaunes et rouges à oursons qui nous raconte la malédiction de sa famille, Nassardine et son imbuvable kahwa, Paquita et se formes aussi généreuses que son immense cœur et Jasmine qui pleure sous la pluie pour permettre aux gens qui viennent la consoler d'être heureux d'avoir bien agit, on se retrouve avec une galerie de personnages aussi pétillants qu'émouvants. 

Truffé de phrases toutes plus délicieuses les unes que les autres,  voilà un livre qui se savoure et qui ne peut que faire du bien!

Extrait :

 "On a beau essayer de prévoir l’imprévisible, l'intempestif survient au plus mauvais moment : je m’apprêtais à mourir.
Décéder fait partie de ces moments intimes qui supportent mal les témoins."