samedi 31 août 2019

Bilan d'août (Ariane)

Par Ariane

Si j'ai eu la chance d'enhaîner les belles lectures en juillet, aout a mal commencé.
J'ai commencé le mois avec La maison des oubliés de Peter James. Une histoire de fantôme des plus classiques, sans aucune originalité. A ne lire que si vous n'avez jamais lu d'histoires de fantômes.
Heureusement, ça c'est amélioré ensuite. Repéré en librairie, Les sept morts d'Evelyn Hardcastle, premier roman de Stuart Turton, est un page-turner efficace et tiré par les cheveux. 
J'ai ensuite relu les Nouvelles histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe et même si j'avais déjà lu ces nouvelles auparavant, j'ai à nouveau été saisie par ces textes.
Autre relecture ensuite, L'appel de la forêt de Jack London.  J'ai partagé cette lecture avec ma filles aînée.
Le secret du mari de Liane Moriarty est une lecture efficace, parfaite pour les vacances.  
Déception et abandon en revanche pour Scène de crime virtuelle de Peter May. 






En ce moment je lis (et je risque d'en avoir pour un moment vu mon rythme de lecture actuel!)



En septembre j'ai envie de lire 






vendredi 30 août 2019

Guinevere, la dame blanche - Jean-Louis Fetjaine

Par Daphné














Auteur : Jean-Louis Fetjaine
Titre : Guinevere
Genre : roman fantasy
Langue d’origine : français
Éditeur: Fleuve


Résumé de l'éditeur :

Lorsque Arthur épouse Guinevere de Carmelide, le royaume de Camelot semble retrouver un peu de l'éclat ancien, du temps de l'alliance entre les elfes et les hommes. Merlin met cependant le roi en garde : la beauté et l'apparente fragilité de la jeune reine cachent une nature bien plus effrayante, dont son nom véritable Gwenwyffar, "Blanc Fantôme" est le sombre présage. Alors que des armées de monstres, qu'on croyait vaincues à jamais, se répandent de nouveau sur les terres des hommes, Camelot s'enfonce peu à peu dans la guerre, les complots et les trahisons. Et chaque fois, Guinevere est au centre des intrigues. Entre la Dame blanche et le mage d'Arthur, un combat s'engage pour la survie du royaume.

Mon avis :

J'avais beaucoup aimé La trilogie des elfes. Savant mélange de fantasy et de monde arthurien, je l'ai lu plusieurs fois avec grand plaisir. J'ai récemment découvert la suite, Guinevere, que j'ai ouvert avec une grande impatience. Malheureusement, il n'a pas été à la hauteur de mes espérances. 

Une quarantaine d'années après La trilogie des elfes, le monde a bien changé. Les nains ont quasiment disparus, les elfes se sont repliés sur les îles ou au fin fond des forêts, les guerres successives ont fait des ravages chez les hommes. Ce sont cependant eux qui dominent désormais, croyant les monstres disparus et ne pensant plus aux elfes que comme une légende. Des quatre peuples au talisman, ils pensent être les seuls à avoir subsisté. Arthur que l'on a quitté encore bébé dans le dernier tome de La trilogie des elfes a une quarantaine d'années et compte maintenant se marier. Cependant, sa nouvelle femme, Guinevere n'est pas aussi innocente qu'on pourrait le croire au premier abord. 

L'histoire se lit bien mais je n'ai pas retrouvé le souffle qui m'avait tant plu dans La trilogie des elfes. Peut-être parce que les elfes en question sont quasiment absents tout au long du roman. Peut-être également parce que j'ai trouvé à ce livre certaines maladresses ou répétitions littéraires que je n'avais absolument pas perçu dans la trilogie. Peut-être également parce que je n'ai jamais vraiment apprécié le personnage de Guenièvre dans les récits arthuriens, lui préférant largement les autres personnages féminins comme Morgane ou Viviane, bien plus intéressantes à mon goût (même si dans ce livre là, on est loin du schéma classique où souvent, Guenièvre m'apparaît comme un personnage assez mièvre!). Peut-être à cause de la place trop importante que tiennent les combats dans ce livre, délaissant la magie qui faisait le charme de la trilogie. Ou peut-être -et surtout!- à cause de la place accordée aux femmes dans ce roman. Présentées comme froides et manipulatrices, elles n'ont pas une belle place. En réalité, l'homme n'est guère mieux représenté, tout en force et violence... ce qui m'a laissé tout comme qui dirait un goût de cliché...

Alors certes, je comprend le message qu'a voulu faire passer Fetjaine : plus d'elfes et de magie car c'est l'homme qui domine ici, l'homme qui, à l'image de la réalité, est obsédé par le pouvoir, au point de tout anéantir. Le message est clair et réaliste bien que nous soyons dans un roman fantasy. Je ne dis pas ne pas avoir passé un bon moment avec ce livre car j'en ai tout de même apprécié certaines facettes  . Mais sans doute aurais-je mieux fait d'en rester à la trilogie car je n'ai pu m’empêcher d'être déçue par cette suite...


Extrait :

"C'était bien là l'une des stupidités magnifiques des hommes qu'il n'avait jamais bien comprises, depuis le temps qu'il vivait parmi eux... Cet acharnement à tuer ou se faire tuer pour des riens, une parole, une bannière, une femme..."

mardi 27 août 2019

Le secret du mari - Liane Moriarty


Par Ariane

Auteur : Liane Moriarty
Titre : Le secret du mari
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traductrice : Béatrice Taupeau
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 416p
Date de parution : avril 2015

Présentation de l’éditeur :
Jamais Cecilia n’aurait dû trouver cette lettre dans le grenier. Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari : « A n’ouvrir qu’après ma mort ». Quelle décision prendre ? Respecter le vœu de John-Paul, qui est bien vivant ? Ou céder à la curiosité et découvrir un secret qui risque de bouleverser sa vie ?

Mon avis :
« Numéro 1 sur la liste des best-sellers… ». En général, voilà qui me fait plutôt fuir. Mais mes collègues, Daphné et d’autres blogueuses ayant plutôt apprécié le livre, j’ai cédé à la curiosité.
Cecilia est une femme au foyer professionnelle. Mère et épouse comblée, ménagère efficace, cuisinière accomplie, reine de l’organisation, déléguée des parents d’élèves de l’école St Angela et vendeuse de tupperwares, elle gère tout d’une main de maître. Jusqu’à ce qu’un grain de sable vienne enrayer son train-train si parfaitement huilé. Ce grain de sable c’est une lettre de son mari, trouvée par hasard au grenier et portant la mention « à n’ouvrir qu’après ma mort ». Rachel, la soixantaine triste, vit dans le souvenir de sa fille Janie, assassinée à l’âge de 17 ans. Secrétaire de l’école St Angela, son seul bonheur est de passer du temps avec son petit-fils. Tout son univers s’effondre lorsque son fils et sa belle-fille lui annoncent leur prochaine installation à New York. Pour Tess aussi la vie bascule du jour au lendemain. Son mari et Felicity, sa cousine dont elle est si proche depuis toujours, sont tombés amoureux. Elle décide alors de retourner chez sa mère et d’inscrire son fils à l’école St Angela, où elle-même fut élève.
Liane Moriarty nous parle donc de trois femmes qui voient leur vie chamboulée de manière inattendue, trois femmes n’ayant pas grand-chose à voir les unes avec les autres, mais qui vont se croiser. La lectrice (oui, pas sûre qu’il y ait beaucoup de lecteurs) peut se reconnaître dans ces personnages, s’interroger sur les choix possibles dans telle ou telle situation. On se doute que Cecilia va lire la lettre (pas d’histoire sinon !), on imagine facilement ce qu’elle contient, mais reste à savoir ce qu’elle va en faire. C’est là que j’aurai aimé des surprises, mais Cecilia agit exactement comme on pourrait l’imaginer. Rachel et Tess ne nous surprennent pas plus. J’ai vraiment regretté que les trois personnages de l’histoire manquent à ce point de nuances et soient si prévisibles.
Pourtant, même s’il n’y a pas vraiment de suspense, l’intrigue suit un cours plutôt agréable à lire. Le rythme se tient bien, sans temps mort, c’est efficace et l’on ne s’ennuie pas. Un peu comme une série à l’américaine finalement !  
C’est un livre qui se lit vite et bien, idéal pour l’été, mais de ceux que l’on oublie très vite.

Extrait :
« Dire que les gens s'imaginent qu'après une tragédie on devient plus sage, plus spirituel. Foutaises. C'était tout le contraire. Une tragédie, ça rend mesquin et malveillant. On n'en sort ni plus lucide ni plus avisé. »

« Si être mère de famille était un sport, Cécilia serait championne olympique. »

« Les mille autres chemins que nos vies auraient pu, et peut-être dû, prendre nous restent à jamais inconnus. C'est probablement pour le meilleur. »

lundi 26 août 2019

Le roi Arthur - Alban Gauthier

Par Daphné














Auteur : alban Gauthier
Titre : Le roi Arthur
Genre : essai
Langue d’origine :  français
Editeur : Puf

Résumé de l'éditeur :

Dès les tout premiers textes, l'histoire et la légende se confondent. Les récits faisant référence à un guerrier ou à un roi nommé Arthur sont apparus dans la Grande-Bretagne du haut Moyen Age, vers 800. Personnage à la fois situé dans le temps et auréolé de mystère, a-t-il réellement existé ? Et comment, dans les siècles suivants, les rapports entre l'histoire et la légende ont-ils évolué ? Pourquoi certains ont-ils jugé bon de défendre l'historicité du personnage, alors que d'autres l'ont farouchement niée ? Des premiers siècles médiévaux jusqu'aux derniers développements de la série Kaamelott, en passant par le temps des Plantagenêts et le siècle des Tudors, le lecteur suivra ainsi le devenir singulier d'un roi qui est devenu l'un des grands mythes de l'Occident.

Mon avis :

Il y a quelques années, j'ai beaucoup lu sur les légendes arthuriennes, captivée à la fois par les histoires, les personnages, et la manière dont cette légende était sans cesse développée, encore et encore, en de si nombreuses versions qu'il est inutile de vouloir les compter. 

Ce livre ne nous conte pas une nouvelle version du monde d'Arthur mais est une recherche sur un certain nombre de questions : Arthur a-t-il vraiment existé ? De quelle manière sa légende a t-elle évolué ? Quelle a été sa représentation et ses enjeux au fil de l'Histoire ?

On trouve ici de nombreuses informations. Il est bien documenté et nous permet de voir et de comprendre la manière dont le roi Arthur a été perçu au fil des siècles et la raison de l'importance de son existence ou non existence selon les points de vue. 

Il se lit toutefois très vite et peut-être aurais-je aimé un ouvrage un peu plus approfondi. Il semblerait justement que l'auteur en ait écrit d'autres, apparemment moins accessible mais qui peut-être pourrait davantage creuser le sujet. Une prochaine lecture pour moi, donc!

Extrait :

Pas d'extrait cette fois, j'ai oublié d'n noter un avant de rendre le livre à la médiathèque!

samedi 24 août 2019

Nouvelles histoires extraordinaires - Edgar Allan Poe

Par Ariane


Auteur : Edgar Allan Poe
Titre : Nouvelles histoires extraordinaires
Genre : nouvelles
Langue d’origine : anglais
Traductrice : Charles Baudelaire
Editeur : Folio classique
Nombre de pages : 384p

Présentation de l’éditeur :
En qualifiant les nouvelles de Poe d’extraordinaires, Baudelaire (à l’origine de ce recueil et de son titre) décèle le principe à l’œuvre dans chacune d’entre elles : l’homme ne sort de son ordinaire qu’au prix d’une transgression. Mais se trahir a un coût : les personnages le paieront en devenant leur propre bourreau.
Le démon de la perversité, qui donne son titre à l’une des nouvelles, possède tous les héros de Poe : un homme prête à un chat le pouvoir de se venger (Le Chat noir), un hypocondriaque vit comme un mort (La Chute de la maison Husher)… Coupables d’oublier ce qui départage humanité et bestialité, morts et vifs, les protagonistes se confondent finalement eux-mêmes.

Lire les Nouvelles histoires extraordinaires, c’est ainsi goûter au plaisir coupable d’une métamorphose.

Mon avis :
Si je me souvenais avoir lu les nouvelles d’Edgar Allan Poe lorsque j’étais adolescente, il faut bien avouer que j’en avais oublié la plupart. J’avais donc envie de les redécouvrir. Riche idée ! Je me suis régalée avec ce recueil.
Extraordinaires, ces histoires le sont assurément. En même temps, c’est Baudelaire qui les a qualifiées ainsi, je ne peux qu’acquiescer. C’est d’ailleurs également lui qui a réuni et traduit les nouvelles composant ce recueil (ainsi que les Histoires extraordinaires et les Histoires grotesques et sérieuses). 23 nouvelles donc, dont certaines m’avaient particulièrement saisie lors de ma première lecture et m’ont à nouveau profondément marquée. Je pense notamment au Chat noir, à La chute de la maison Usher, Hop-grog, Le cœur révélateur, Bérénice, Le puits et le pendule, Le masque de la mort rouge. La nouvelle est un art difficile, mais Poe le maîtrise à la perfection. Il excelle à instaurer en quelques lignes une ambiance singulière, qui sans être surnaturelle est bien extraordinaire au sens premier du terme.
Certains lecteurs ont eu l’impression que ces nouvelles se ressemblaient trop. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce point de vue. Car s’il y a effectivement une certaine unicité de thème, celui-ci est disséqué, abordé sous de multiples angles, à travers une grande variété de style puisque l’on va trouver des récits tenant du fait divers, certains tirant plus vers la parodie, d’autres vers le dialogue philosophique voire encore vers le conte satirique.
J’ai vraiment pris plaisir à relire ces nouvelles, l’univers de Poe et la traduction de Baudelaire, c’est parfait !

Extrait :
« Il y a dans les cœurs des plus insouciants des cordes qui ne se laissent pas toucher sans émotion. »

« Et les Ténèbres, et la Ruine, et la Mort Rouge, établirent sur toute choses leur empire illimité. »

« Toujours plus bas ! – Incessamment, – Inévitablement plus bas! Je respirais douloureusement, et je me débattais à chaque balancement. Je me rapetissais convulsivement à chaque vibration. Mes yeux le suivaient dans sa volée ascendante et descendante, avec l’ardeur du désespoir le plus insensé; Ils se refermaient spasmodiquement au moment de la descente. Quoique la mort eût été un soulagement, – Oh! Quel indicible soulagement! Cependant, tous mes nerfs me faisaient trembler, quand je pensais qu'il suffirait que la machine descendît d'un cran pour précipiter sur ma poitrine cette hache aiguisée, étincelante. C'était l’espérance qui me faisait ainsi trembler, et qui faisait se rétrécir tout mon être. C'était l'espérance, – l'espérance qui triomphe même sur le chevalet, – qui chuchote à l'oreille des condamnés à mort, même dans les cachots de l'Inquisition. »

« Ses brillantes fleurs semblent un rêve féerique, - mais ses volcans farouches rappellent les passions d'un cœur tumultueux. »

« Plonge ton regard dans les lointains de l'abîme ! Que ton œil s'efforce de pénétrer ses innombrables perspectives d'étoiles, pendant que nous glissons lentement à travers, - encore - et encore, - et toujours ! »