vendredi 31 janvier 2020

Bilan de janvier (Daphné)

Par Daphné

Janvier fut un mois consacré aux livres trouvés sous mon sapin de Noël! C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé Audur Ava Olafsdottir et Cécile Coulon, deux auteures très différentes mais dont les livres ne m'ont jamais déçu!

J'ai passé de bons moments avec Civilizations, un livre qui donne à réfléchir, et avec Par les routes. Par contre, je suis un peu plus mitigée pour Le grand royaume des ombres. 

Enfin, j'ai presque terminé Forêt-Furieuse.






Et vous ? Quelles ont été vos lectures ce mois-ci ?

mercredi 29 janvier 2020

Mercredi, c'est le jour des petits - Dieux et Déesses de la mythologie grecque - Françoise Rachmuhl et Charlotte Gastau t

Par Daphné














Auteure : Françoise Rachmuhl
Illustratrice : Charlotte Gastau
Titre : Dieux et Déesses de la mythologie grecque 
Editeur :Flammarion


Résumé :

Figures incontournables de la mythologie grecque, les dieux et déesses, s’ils accompagnent souvent le récit des héros, sont aussi au cœur de bien des aventures, généralement extraordinaires! Tour à tour rivaux ou alliés, Héra, Poséidon, Déméter, Athéna, Arès, Aphrodite, Héphaïstos, Hermès, Artémis, Apollon et Dionysos, forment une famille agitée, que Zeus a parfois du mal à apaiser. Mais le roi des dieux est loin d’être lui-même irréprochable… Rejoignez ces douze dieux au sommet de l’Olympe, où ils vous livreront tous leurs secrets, même les plus incroyables…

Mon avis :

Ma fille de huit ans a étudié la mythologie grecque en classe l'an dernier et en a gardé un excellent souvenir. Elle s'y intéresse  beaucoup, connaît de nombreux mythe et aime en découvrir de nouveaux. 

Sa Mamy lui a fait découvrir ce livre il y a quelques temps et nous l'avons de nouveau récemment emprunté à la médiathèque. Pour des enfants de l'âge de ma fille, il est très bien conçu, racontant de manière simple mais tout de même détaillé les aventures des dieux de l'Olympe. L'arbre généalogique au début est bien fait, permettant à l'enfant d'identifier rapidement les liens entre les différents dieux. Au début de chaque chapitre, le dieu dont il est question est présenté en quelques lignes. Les termes employés sont bien adaptés pour les enfants, les illustrations sont très belles et engageantes. 

Il semblerait que l'auteure ait écrit plusieurs autres livres pour enfants sur la mythologie. Je pense les faire découvrir très vite à ma fille, nul doute qu'elle s'en régalera!

mardi 28 janvier 2020

Dry bones - Craig Johnson

Par Ariane


Auteur : Craig Johnson

Titre : Dry bones

Genre : roman policier

Langue d’origine : anglais (américain)

Traductrice : Sophie Aslanides

Editeur : Gallmeister

Nombre de pages : 352p

Date de parution : octobre 2019


Présentation de l’éditeur :

La découverte d’un énorme T.rex parfaitement conservé est une excellente surprise pour le comté d’Absaroka. En revanche, la découverte du corps du rancher cheyenne Danny Lone Elk, propriétaire des terres où gît le dinosaure, est une sacrée mauvaise nouvelle pour le shérif du coin, Walt Longmire. D’autant que les ossements du monstre préféré d’Hollywood sont estimés à des millions de dollars, ce qui crée bien des complications juridiques. Lorsque le FBI s’en mêle, Walt a peu de temps pour découvrir à qui profite la mort de Danny. Il fait donc appel à ses fidèles amis, le vieux shérif Lucian Connally et l’infatigable Indien Henry Standing Bear, et se lance dans une poursuite périlleuse et imprévisible.


Mon avis :

L’inconvénient avec les séries, c’est que je finis souvent pas me lasser. L’impression que l’auteur et les personnages tournent en rond, que les histoires se répètent. Bref je m’ennuie. Mais pas avec Craig Johnson et son sheriff Longmire !

Impossible de se lasser de Walt ou d’Henry. Ces deux-là forment un duo qui fonctionne à merveille. Même si certains sont peu présents, les autres personnages secondaires que l’on connaît bien (Vic, Ruby, Saizarbitoria, Double Tough, Lucian) ont une vraie personnalité. Parmi ceux-ci c’est tout de même à la fille de Walt, Cady, que j’ai du mal à m’attacher. Mais au vu du développement de son histoire personnelle dans ce tome, j’imagine qu’elle sera plus présente dans les prochains romans de la série.

Bon, j’ai envie de revenir sur un point particulier, mais j’espère ne pas trop en dire ! J’ai du mal à comprendre l’attitude de Walt suite à un événement particulier. Je ne m’explique pas que confronté à une telle situation, il soit resté chez lui et ait continué son enquête comme si de rien n’était. Là encore, j’imagine que le prochain tome développera cet évènement et que cette fois il y aura réaction.

Ceci mis à part, Craig Johnson nous propose encore une fois, une histoire passionnante, mêlant habilement intrigue policière et récit naturaliste. Se faisant, il ne manque de mettre en avant la richesse de la spiritualité indienne, y compris au travers des visions de Walt. C’est toujours plaisant à lire, bourré d’humour et intelligent. Un vrai bonheur !



Extrait :

« - Ta petite-fille a cinq mois. Il lui faut un nom.
Je fis la grimace que je faisais toujours quand on me rappelait que ma petite-fille avait reçut le nom d'un cabriolet Thunderbird de 1959.
- Elle a un nom. Au cas où tu aurais oublié, il lui vient de ta satané voiture.
- Je voulais dire un vrai nom »

Catégorie son
(le roman tire son titre d'un negro spiritual)

lundi 27 janvier 2020

Le grand royaume des ombres - Arno Geiger

Par Daphné















Auteur : Arno Geiger
Titre : Le grand royaume des ombres
Genre : roman
Langue d’origine : allemand
traducteur :Olivier Le Lay
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 496
Date de parution :  2019


Résumé de l'éditeur :

Au mitan de la Seconde Guerre mondiale, auprès du lac autrichien de Mondsee, le jeune soldat viennois Veit Kolbe goûte quelques mois de convalescence. Au cœur de ce paysage alpin qui ferait presque oublier les combats, et grâce à l’amitié qu’il tisse avec sa voisine Margot,
les forces lui reviennent.
Mais la menace rôde comme une ombre et peut s’abattre de la façon la moins attendue. Dans le camp pour jeunes filles évacuées installé au bord du lac, une adolescente disparaît soudainement, mettant la petite communauté en émoi, tandis que les échos de la guerre, qui paraissaient pourtant lointains, se font plus réguliers et inquiétants.
Tissant ensemble les voix de personnages complexes et attachants auxquels il est difficile de ne pas s’identifier, Arno Geiger nous révèle leur quotidien à mesure que la défaite approche. Roman à la fois sensible et épique, intimiste et historique, Le grand royaume des ombres brosse subtilement le vaste portrait d’une société sur le point de vaciller et nous montre comment la vie, même dans les moments les plus terribles, peut laisser éclore une forme de douceur.


Mon avis :

Voici un livre dont je ne sais trop quoi penser. Le thème m’intéressait beaucoup : la guerre vue par les civils allemands, l'écart entre ceux qui ont fait la guerre, ceux qui ne la vivent que de loin, ceux qui ne comprennent pas ce qu'il se passe réellement, ceux qui ont plus de chance que les autres, ceux qui sont dans le déni total, refusant de voir ce qui se déroule autour d'eux. Il est frappant de voir à quel point il est facile aux personnages de nier l'horreur, de chercher à vivre une vie normale en se voilant totalement la face sur ce qu'ils e passe. C'est un thème qui donne à réfléchir. Qu'aurions nous fait à leur place ? Evidemment, on voudrait pouvoir se dire qu'on aurait réagi, qu'on n'aurait pas seulement chercher à sauver sa propre existence. L'aurait-on fait cependant ? Comment le savoir vraiment ? 

Oui, le thème m’intéressait et, en soi, l'histoire aussi. Mais j'ai eu beaucoup de mal à ne pas décrocher en cours de route. J'ai mis du temps à comprendre les liens entre les personnages et ai souvent dû revenir sur les pages précédentes afin de m'éclairer un peu. Certains chapitres sont composés de plusieurs lettres que les personnages écrivent à leurs proches mais de mon point de vue, ce n'était pas forcément limpide et j'avais parfois du mal à comprendre qu'on était passé à la lettre suivante. Je me suis perdue souvent dans les personnages et leur correspondance, et il m'a semblé alors que je mettais un temps infini à lire et à comprendre ce livre. ça m'a un peu gâché la lecture. Pourtant, je le répète, l'histoire m’intéressait...



Extrait :

"Seule la guerre reste éternellement la même. Il n’y a plus de saisons, plus d’offensive d’été, de trêve hivernale, plus rien que la guerre, perpétuelle, sans variation aucune, à moins qu’on ne tienne pour une variation le fait que la guerre n’élise plus de nouveaux champs de bataille, mais se replie sur les anciens. La guerre revient toujours sur ses pas."

samedi 25 janvier 2020

Rivage de la colère - Caroline Laurent

Par Ariane



Auteur : Caroline Laurent

Titre : Rivage de la colère

Genre : roman

Langue d’origine : français

Editeur : Les escales

Nombre de pages : 413p

Date de parution : janvier 2020

Mon avis :

Je ne sais pas vous, mais lorsque j’ai un coup de cœur pour un livre, même si j’attends avec impatience de relire l’auteur, j’ai tout de même la crainte d’être déçue. C’est donc avec une certaine fébrilité que j’ai commencé ma lecture de ce roman de Caroline Laurent, dont le premier livre Et soudain, la liberté, reste gravé en moi parmi mes plus belles lectures de ces dernières années.

L’histoire qu’elle nous raconte c’est d’abord une histoire d’amour. Les opposés s’attirent dit-on et c’est bien ce qui arrive à Gabriel, issu de de la bourgeoisie mauricienne, et Marie, chagossienne. Mais à travers ces personnages imaginaires, c’est l’histoire on ne peut plus réelle et tragique des chagossiens qu’elle nous raconte.

Mêler imaginaire et réalité n’est pas chose aisée, mais Caroline Laurent le fait avec subtilité et intelligence. J’ai suivi avec plaisir l’histoire de Gabriel et Marie, de Josephin, Josette et les autres. Elle a su donner une vraie personnalité à ses personnages, même secondaires. Avec eux on sourit, on pleure, on frémit, on brûle d’indignation.

L’indignation, c’est sans doute l’un des sentiments que Caroline Laurent a voulu susciter en nous parlant de l’histoire méconnue des Chagossiens. L’indifférence avec laquelle ce peuple a été littéralement vendu et l’hypocrisie des puissants se présentant comme des champions de la démocratie sont révoltantes. On ne peut qu’imaginer le désespoir des îlois obligés de quitter leur terre dans l’heure, d’abandonner leurs souvenirs et leurs biens, débarqués comme du bétail à Maurice et abandonnés à leur sort… Certaines scènes sont particulièrement marquantes, comme lorsque les militaires arrachent tous les chiens de l’île à leurs maîtres pour les tuer. Troublant notamment le passage du transfert des Chagossiens à Maurice, parqués dans les cales d’un bateau quand le bétail est sur le pont. La chaleur, la faim, la soif, la peur, la promiscuité… C’était en 1973 mais ça aurait pu être 1673.

Depuis les Chagossiens se battent pour retrouver leurs terres, réparer l’injustice dont ils ont été victimes. David contre Goliath. Caroline Laurent nous raconte ce combat, de ses débuts avec le personnage de Marie, jusqu’à l’époque actuelle à travers Josephin. En février 2019, la haute cour de justice internationale a rendu un avis favorable aux Chagossiens. Avis purement consultatif dont je doute qu’il soit suivi d’effets…

En effet, que vaut la souffrance d’un peuple face aux intérêts économiques et militaires des grandes puissances que sont l’Angleterre et les Etats-Unis ? Car si les Chagos sont toujours considérés comme territoire britannique, ce sont les américains qui y ont établi une base militaire. Certains Chagossiens ont eu la possiblité de retourner sur l’île pour une journée en 2006. Visite qui leur a crevé le cœur tant leur île paradisiaque a été défigurée. Finie la plage de sable blanc, disparues les cases, à l’abandon le cimetière, abattus les arbres…  Un paradis perdu.

Je craignais une déception, au contraire je reste saisie par l’écriture de Caroline Laurent, bouleversée par cette histoire. Sublime !



Extrait :

« Ma mère.

Je la revois sur le bord du chemin, la moitié du visage inondée de lumière, l’autre moitié plongée dans l’ombre. Ma géante aux pieds nus. Elle n’avait pas les mots et qu’importe : elle avait mieux puisqu’elle avait le regard. Debout, mon fils. Ne te rendors pas. Il faut faire face. Avec la foi, rien ne te sera impossible… La foi, son deuxième étendard. Trois lettres pour dire Dieu, et Dieu recouvrait sa colère, son feu, sa déchirure, la course éternelle de sa douleur. »


« Tout n'est pas à vendre. On n'achète pas la dignité. On n'achète pas un pays. On n'achète pas l'âme ou la foi. Certaines choses sont sacrées et doivent le rester. »


« Justice, dignité, liberté des peuples ! Ce que nous demandons à nos adversaires, qui ont inventé ces valeurs, c'est de se les appliquer à eux-mêmes. »


« La justice est la méchante sœur de l'espoir. Elle vous fait croire qu'elle vous sauvera, mais de quoi vous sauvera-t-elle puisqu'elle vient toujours après le malheur. Un verdict, ça ne répare rien. Ça ne console rien. Parfois tout de même, ça purge le cœur. »

L'avis d'Eva