mercredi 31 janvier 2018

Mercredi, c'est le jour des petits - Ce que j'aime vraiment - Astrid Desbordes et Pauline Martin

Par Daphné



















Auteur : Astrid Desbordes
Illustrateur : Pauline Martin 
Titre : Ce que j'aime vraiment
Editeur : Albin Michel Jeunesse

Résumé :

Ce matin, Archibald a raté son match. Alors sa maman l'a emmené se promener...

Mon avis :

Mes filles aiment beaucoup les histoires d'Archibald. Nous lisons souvent Mon amour et Ce que papa m'a dit et lorsque nous avions emprunté Un amour de Petite sœur à la médiathèque, il avait également eu  un grand succès! L'anniversaire de ma fille a a été l'occasion de découvrir un nouveau livre de ce petit héros, sorti en librairie tout récemment.

Ici, Archibald, suite à un match perdu, se dit qu'il n'est vraiment pas doué. Sa maman l'emmène alors en promenade et l'invite à observer autour de lui : est-ce que le joli papillon qui vole à leurs côtés n'est pas doué parce qu'il ne sait pas chanter? Et ce bel oiseau qui chante au bord de la rivière, n'est il pas doué parce qu'il ne sait pas nager? Et ce pommier dont les fruits régalent Archibald, n'est il pas doué parce qu'il ne sait pas voler? Archibald ne peut pas tout réussir mais s'il trouve ce qu'il aime vraiment lui explique sa maman, alors il le réussira.

ce livre est une véritable pépite pour donner aux enfants confiance en eux, les encourager et les valoriser. Comme tous les livres d'Archibald, le texte tout comme les illustrations regorgent de bienveillance et de douceur. Voici un livre qui illustre parfaitement bien la célèbre citation d'Einstein : « Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. » Nous sommes tous différents et avons tous nos propres talents : voilà le message plein d'amour que sa maman veut faire passer à Archibald et que les adultes devraient chuchoter à l'oreille de tous les enfants. 

Encore un bien joli livre d'Archibald!







mardi 30 janvier 2018

Bilan de janvier (Ariane)

Par Ariane

Voici déjà venir le premier bilan de l'année avec un petit point sur mes lectures de janvier. Seulement 6 livres au compteur, mais avec un gros pavé de plus de 1000 pages au final ça revient au même. 
Quoi de mieux que de commencer l'année avec un coup de cœur ?  J'ai beaucoup aimé L'embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard, d'Isabelle Duquesnoy, un roman foisonnant et magnifiquement écrit.
Notre château court roman d'Emmanuel Régniez, est un récit dérangeant qui ne laisse pas indifférent.
J'avais apprécié ma première lecture de Camilla Lackberg, j'ai donc poursuivi la série avec le deuxième tome Le prédicateur, que j'ai apprécié mais moins que le premier. Le suivant est prévu à mon programme de février, à voir donc si ce tome me donnera envie de poursuivre.
Contrairement à la plupart des blogueurs, je n'ai pas été entièrement conquise par le second roman d'Anna Hope, La salle de bal.
J'ai passé un assez long moment en compagnie d'un roman classique de la littérature sicilienne, Le bâtard de Palerme de Luigi Natoli. Un roman de cape et d'épée très agréable qui a en plus eu le mérite de calmer un peu ma crainte à l'idée de me lancer à l'assaut du Comte de Monte Cristo.
Après cela, j'avais envie d'une lecture plus facile, et La scène des souvenirs de Kate Morton a très bien rempli ce rôle, même si je pense que ce roman ne me laissera aucun souvenir.





Un abandon ce mois-ci : La mémoire des embruns de Karen Viggers. J'ai essayé un moment mais voyant que je ne m'intéressais ni à l'intrigue ni aux personnages, j'ai très vite capitulé.



Je viens juste de terminer un livre, et je pense commencer celui-ci :

En février, j'ai envie de lire : 




Et vous, qu'avez-vous lu ?

lundi 29 janvier 2018

Le gang des rêves - Luca Di Fulvio

Par Daphné



















Auteur : Luca di Fulvio
Titre : Le gang des rêves
Genre : roman
Langue d’origine : italien
Traducteur : Elsa Damien
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 945
Date de parution : mai 2017

Présentation de l’éditeur :

New York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d’Européens, la ville est synonyme de « rêve américain ». C’est le cas pour Cetta Luminata, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler une place au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein essor où la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme planche de salut. L’espoir d’une nouvelle existence s’esquisse lorsqu’il rencontre la belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas trouvait la liberté, et dans ses bras, l’amour ?

Mon avis :


L'avis d'Ariane sur cet auteur m'avait donné très envie de le découvrir. J'ai avalé coup sur coup deux de ses romans et il est certain que je n'ai pas été déçue!

Avec Le gang des rêves, nous nous trouvons entraînés dans l'histoire de Christmas, de sa mère Cetta et de la jeune Ruth.
Cetta a quatorze ans lorsqu'elle tombe enceinte à la suite d'un viol. Rêvant de l'Amérique, elle fuit alors son Italie natale pour aller s'installer à New-York avec son bébé. Très vite, elle est contrainte de se prostituer mais fera aussi, durant son parcours de belles rencontres. Son fils Christmas grandit dans les quartiers pauvres de New-York et rêve d'avoir sa propre bande. Un jour, il sauve la vie de Ruth, treize ans, agressée et violée. Les deux adolescents ne viennent pas du même milieu et n'auraient à priori jamais du se rencontrer et pourtant entre eux, se tissera un lien très fort.

J'ai particulièrement aimé ce livre, en particulier grâce aux personnages. Si l'histoire a su me convaincre, les personnages, quand à eux m'ont encore plus marqués. J'ai trouvé leurs personnalités et leurs évolutions respectives particulièrement bien réussies. Qu'ils soient attachants comme Cetta ou Christmas ou détestables comme Bill, tous ont leur propre histoire, leur propre tempérament et j'ai vraiment aimé la manière dont ceux-ci nous étaient décrits.

Malgré quelques longueurs, je me suis totalement immergée dans l'histoire, appréciant comme c'est souvent le cas chez moi les alternances entre passé et présent. J'ai aimé plonger au cœur du New-York du début du vingtième siècle. Ce New-York là nous ai narré dans toute sa diversité que ce soit dans la misère ou la prostitution ou des premières radios libres et des débuts d'Hollywood. Ce roman nous parle du rêve américain et des difficultés non prévues qu attendent ceux qui tentent de l'atteindre, des différences entre les classes sociales. Il nous parle également d'amour et de rêve. 


Un beau livre dans lequel je me suis totalement laissée prendre!

Extrait :

"Le hasard, c'est un coup de pied dans le cul que la vie te donne pour te faire avancer. Le hasard, dans le monde des adultes, c’est une possibilité qu’il ne faut pas gâcher."



samedi 27 janvier 2018

Le bâtard de Palerme - Luigi Natoli

Par Ariane



Auteur : Luigi Natoli

Titre : Le bâtard de Palerme

Genre : roman

Langue d’origine : italien

Traducteur : Serge Quadruppani

Editeur : Métaillé

Nombre de pages : 1055p

Date de parution : avril 2016 (1ère publication 1909)

Présentation de l’éditeur :

Septembre 1713. Juché sur une étique rossinante, la rapière au côté, Blasco de Castiglione, cœur tendre, joyeux drille et tête brûlée, entre dans Palerme. En quête du secret de sa naissance, il va rencontrer Don Raimondo de la Motta, qui a commis tous les crimes pour ceindre la couronne ducale, l’éblouissante et tumultueuse Donna Gabriella, qui sait ce qu’aimer à mort veut dire, le sbire Matteo Lo Vecchio, maître ès scélératesses, Violante, belle comme un rêve de pureté, le séduisant et mystérieux Coriolano de la Floresta, et tout un petit peuple pittoresque et rebelle. Il rencontre aussi une ville de palais arabes, d’églises espagnoles, de châteaux forts normands, avec ses quartiers misérables et ses catacombes où se réunit la secte des Beati Paoli dont l’idéal de justice sera défiguré par la mafia… Cavalcades, duels, courses en mers, fêtes grandioses, intrigues de cour, enlèvement au couvent, chocs des armées et des ambitions, sublimes amours et combinaisons ténébreuses, toutes les séductions du roman historique sont là, réunies dans la lumière sicilienne qui rend les emportements plus violents et le bonheur plus mélancolique.



Mon avis :

J’ai entamé cette lecture avec une certaine crainte, à cause de la taille de ce sacré pavé et de son sujet, mais celle-ci s’est rapidement dissipée et je me suis complètement passionnée pour les aventures de Blasco.

L’histoire commence en 1698, lorsque est annoncé le soudain décès du duc de la Motta. Sa jeune épouse s’apprête à mettre au monde leur premier enfant. Si c’est un fils, il héritera du titre et des biens de son père, si c’est une fille tout reviendra à don Raimondo, frère cadet du duc. Au grand désappointement de celui-ci, la duchesse met au monde un fils. Mais don Raimondo, avide et ambitieux, n’a pas l’intention de renoncer à la fortune qu’il considère comme sienne. Echappant de peu à la mort, la duchesse parvient à laisser son enfant en sécurité avant de mourir. En 1713, un jeune chevalier arrive en ville. Blasco de Castiglione souhaite retrouver le moine qui l’a élevé et lever le mystère sur ses origines. A la même époque, don Raimondo, devenu duc depuis que la duchesse et son fils ont été déclarés morts, reçoit des menaces des Beati Paoli.

Dans ce roman de cape et d’épée, classique de la littérature italienne, on retrouve tous les codes du genre : un gentil très gentil, des méchants très méchants, de belles dames en détresse, des complots, des assassinats,… Tout y est ! Je ne me suis pas ennuyée une seconde dans cette histoire romanesque, au rythme soutenu, aux multiples rebondissements. Je me suis passionnée pour la confrontation entre les Beati Paoli, secte secrète et justicière, et don Raimondo, toujours aussi cruel, assisté du sbire Matteo Lo Vecchio, fourbe et retours à souhait ! J’ai trouvé les personnages secondaires nettement plus intéressants que le héros du roman, un peu trop parfait pour être vraiment attachant. Mais Gabriella, Matteo Lo Vecchio, Coriolano, voilà des personnages intéressants et difficiles à cerner !

J’ai toutefois deux bémols. Tout d’abord l’histoire d’amour entre Blasco et Violante, la fille de don Raimondo. Outre le fait que la jeune amoureuse manque cruellement de personnalité, j’ai trouvé leur histoire bien fade.Sans oublier que la belle n'a que 12 ans... Il est vrai qu'à l'époque il était fréquent que les jeunes filles de familles nobles se marient très tôt, mais c'est tout de même un poil dérangeant.

Et je n’ai pas du tout apprécié le changement de personnalité d’un personnage du roman. Je ne souhaite pas trop en dévoiler si vous décidez de lire ce roman, mais ce personnage gentil bien que sans grand intérêt au départ, devient une brute effroyable et cruelle. Ce naturel était-il auparavant caché son un joli masque ? Est-ce son parcours qui l’a transformé ? Je ne sais ce que voulais suggérer l’auteur, mais j’ai été décontenancée par la tournure prise par l’histoire à partir du milieu de la troisième partie. De ce fait, je n’ai pas autant apprécié la dernière partie, dans lequel ce personnage, devenu l’antagoniste de Blasco, tient un rôle essentiel.

Mais en dehors de l’histoire de tous ces personnages, Luigi Natoli laisse la part belle à la Sicile et à Palerme, dont il nous raconte l’histoire politique, artistique et culturelle. Il s’étend longuement sur la vie quotidienne des habitants, riches et pauvres, de la cité.

Un roman foisonnant avec lequel j’ai passé un excellent moment (long moment, 1055 pages tout de même !). Il s’agit d’ailleurs du premier tome d’une trilogie, j’espère me plaire autant avec les suivants. 



Extrait :

« - Avez-vous jamais été amoureux, Coriolano ?

-          Jamais, assura le chevalier, un fin sourire errant sur ses lèvres. J’ai toujours pensé qu’il y avait mieux à faire de par le monde.

-          Et qu’avez-vous donc fait de mieux ?

-          Rien. »

 l L'avis de Nicole


vendredi 26 janvier 2018

Un funambule sur le sable - Gilles Marchand

Par Daphné














Auteur : Gilles Marchand
Titre : Un funambule sur le sable
Genre : roman
Langue d’origine : français
nombre de pages : 354
Éditeur : Aux forges de Vulcain
Date d'édition : 2017


Résumé de l'éditeur :

Naître avec un violon dans la tête, c'est impossible ? C'est pourtant ce qui est arrivé à Stradi. De ses premières années d'école à son arrivée dans le monde professionnel, il souffre de l'incompréhension, de la maladresse ou de l'ignorance des adultes et des enfants qui partagent son quotidien. A ces souffrances, il oppose un optimisme invincible. De petites victoires en désillusions, il apprend a vivre dans un monde qui ne semble pas fait pour lui.

Mon avis :

J'ai trouvé ce livre au pied du sapin de Noël... et il a été pour moi un vrai coup de cœur !

Stradi n'est pas un enfant comme les autres : il a un violon dans la tête. comment grandir alors dans une société qui accepte si difficilement les différences? Heureusement, il y a son ami Max, qui lui non plus n'est pas tout à fait comme les autres, ses parents et son frère, Lélie... 

C'est avec fantaisie et poésie que Gilles Marchand aborde la question de la différence. Le violon est une métaphore du handicap et celui-ci est magnifiquement bien abordé. 
 Stradi voudrait vivre comme tous les autres enfants de son âge mais son violon l'en empêche et le met malgré lui en marge de cette société à laquelle il souhaite tant être inclus. Mais comme toute différence, celle de Stradi a de beaux côtés : il parle aux oiseaux et vit bercé par les cordes de son violon lesquelles si parfois s’emballent un peu trop, lui permet de vivre en musique. C'est aussi grâce à cette différence qu'il se liera d'amitié avec Max. 

A mi-chemin entre le réel et l'imaginaire, l’histoire de Stradi  nous parle de différence et d'inclusion dans une société qui accepte si difficilement cette dernière, d'amitié, d'amour, de famille, de musique, d'enfance et de passage à l'adolescence puis à l'âge adulte. Tout cela dans une écriture poétique, à la fois douce et humoristique, une écriture pleine de petits rayons de soleil. Sans oublier le violon de Stradi qui rythme son quotidien et notre lecture!

Tout m'a plu das ce livre : son écriture délicate et si originale, son histoire, ses personnages. Chacun d'entre eux possède un petit quelque chose en plus, que ce soit le père de Stradi, Max, Lélie ou Stradi lui-même qui a su me toucher. 

Un livre construit un peu à la manière d'un conte et qui pourtant nous parle de réalité. Une petite merveille que je ne peux que conseiller et que je lirai certainement de nouveau d'ici peu!

Extrait :

"J'y avais bien réfléchi, ce n'était pas le monde qui n'était pas fait pour moi, mais la société, ce qui est totalement différent... La société a établi tout un tas de règles mais n'avait rien prévu pour les gens qui n'étaient pas capables de les suivre pour des raisons indépendantes de leur volonté. Elle les acceptait mais ne leur donnait pas une réelle chance à part celle de rester bien sagement assis sans trop déranger et surtout, surtout, sans oublier de lui dire merci."




mercredi 24 janvier 2018

Mercredi, c'est le jour des petits : Sauvage - Emily Hughes

Par Ariane

Auteur : Emily Hughes
Titre : Sauvage
Editeur : Autrement




Présentation de l'éditeur :
Une petite fille grandit dans la nature entourée d'animaux, qui lui ont appris à parler, manger, s'amuser. Mais un jour, elle rencontre un nouvel animal qui lui ressemble étrangement... 

Mon avis :
Sur le thème de l'enfant sauvage c'est l'âge d'or de l'enfance en opposition à l'âge de raison qui est magnifié.
Une enfant sauvage, libre et heureuse, jusqu'au jour où elle se retrouve en compagnie d'autres humains, obligée de se conformer à des règles qu'elle ne comprend pas et rejette.
C'est une apologie de l'enfance, de l'insouciance et de la liberté, que l'on perd en devenant adulte. Mais plus que l'histoire, ce sont les illustrations qui m'ont totalement séduite, comme ce fut déjà le cas avec Mon tout petit ours, autre album illustré par Emily Hughes. Je suis vraiment fan de ce travail, ces dessins tout doux avec un petit côté vintage. 
Mes filles sont restées perplexes devant cette enfant sauvage, sans parents ni maison, et l'ont prise en pitié n'enviant pas le moins du monde sa liberté !