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samedi 26 août 2023

Zéphyr, Alabama - Robert McCammon

Par Ariane

 


Auteur : Robert McCammon

Titre : Zéphyr, Alabama

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (Etats-Unis)

Traducteur : Stéphane Carn

Editeur : Monsieur Toussaint Louverture

Nombre de pages : 608p

Date de parution : février 2022

 

Mon avis :

Cet été je suis partie pour Zéphyr, Alabama. Ce voyage littéraire dans une petite ville américaine au cœur des années 60 m’a enchantée.

Zéphyr, c’est la petite ville américaine telle qu’on l’imagine, celle que l’on a pu voir à travers tant de films et de séries. A Zéphyr, la vie s’écoule tranquillement. Il y a le cinéma, le terrain de baseball, l’école et l’église, le magasin général, le cabinet du médecin et celui du vétérinaire, la mairie, le diner. A Zéphyr, les mamans font la cuisine et prennent soin de leur maison, pendant que les papas travaillent à l’extérieur. Il y a le barbier, le laitier, le shérif, l’homme à tout faire. Et bien sûr il y a le quartier noir, séparé du quartier blanc.

C’est à travers le regard de Cory, un garçon de douze ans, que nous découvrons Zéphyr. Il nous raconte les quelques mois suivant un événement qui va bouleverser sa vie et celui de nombreux habitants. Un matin, le garçon accompagne son père sur sa tournée de livraison. Alors qu’ils longent le lac à la sortie de la ville, une voiture se précipite devant eux et tombe dans le lac. Voyant que le conducteur ne parvient pas à sortir du véhicule, le père de Cory plonge. Il découvre un homme menotté au volant, le visage tuméfié au point d’en être méconnaissable et une corde de piano autour du cou. La violence de ce crime hante le père de Cory, d’autant plus que le coupable ne peut être qu’un habitant de Zéphyr. Qui parmi ces gens qu’il pensait si bien connaître, est capable d’un geste si odieux ? Cory est un enfant à l’esprit vif et à l’imagination fertile, incapable lui aussi d’oublier l’homme du lac, il va mener l’enquête.

Pourtant n’allez pas croire qu’il s’agit d’un roman policier. S’il y a un mystère à résoudre, cela ne constitue qu’un aspect de l’histoire que nous raconte Cory. Le jeune narrateur nous raconte tous les événements, petits et grands, de sa vie d’enfant aux portes de l’adolescence. Ses jeux avec sa bande de copains, la gamine étrange qui a le béguin pour lui, les gamins qui les brutalisent, les histoires qu’il imagine pour ses copains, l’ennui des heures de classe, son amour pour son chien. Et bien sûr, il nous raconte Zéphyr et ses habitants. La petite ville si tranquille vit de nombreux bouleversements. Les jeunes dansent au son des Beach Boys, l’installation d’un supermarché modifie les habitudes et les habitants du quartier noir demandent le droit d’accéder à la piscine réservée aux blancs.

Mais Zéphyr nous réserve encore des surprises. Cory nous a prévenus dès le début. Zéphyr est une ville magique : une dame aux pouvoirs magiques veille sur les habitants, un monstre vit dans l’eau de la rivière, une voiture fantôme roule pour l’éternité, un mystérieux cerf blanc vit dans la forêt. Le fantastique se mêle au réel, tant et si bien qu’on ne sait ce qui est vrai ou ce qui a été imaginé par Cory.

J’ai lu avec plaisir chaque page de ce gros pavé, je suis passée par toute une gamme d’émotions et j’ai refermé le livre avec nostalgie. Un grand plaisir de lecture que je ne peux que conseiller !

 

 

 

mardi 9 mai 2023

Basil - Wilkie Collins

Par Ariane

Auteur : Wilkie Collins

Titre : Basil

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (Royaume-Uni)

Traductrice : Marie-Thérèse Carton-Piéron

Editeur : Phébus

Nombre de pages : 368p

Date de parution : novembre 2001

 

Mon avis :

Encore un auteur que je m’étais promis de relire, mais que j’ai fait traîner bien trop longtemps dans ma PAL. Mais une envie de classique m’a poussée vers ce roman et je m’en réjouis !

Basil est le fils cadet d’une famille aristocratique. Fils modèle, contrairement à son aîné Ralph, il se plie aux valeurs d’honneur et de dignité inculquées par son père. Mais il suffit d’un regard pour qu’il tombe amoureux de Margaret et décide sur un coup de tête d’épouser la jeune fille, malgré la différence de rang. Il sait bien que son père n’acceptera jamais cette union avec la fille d’un marchand, mais éperdu d’amour, Basil est convaincu qu’il parviendra à le convaincre d’accepter sa jeune épouse. Le père de Margaret lui propose de garder le mariage secret pendant un an et Basil accepte cette condition…

Contemporain et ami de Dickens, Wilkie Collins est considéré comme le précurseur du roman policier. Et effectivement, on retrouve ici les éléments fondateurs du genre. Bien qu’il n’y ait ni crime ni enquête, le développement de l’intrigue et la montée en tension en sont caractéristiques. Cela se ressent particulièrement dans le rythme et le ton du récit qui nous fait basculer du roman d’amour victorien dans un drame empli de haine et de vengeance. Collins utilise habilement le suspense pour maintenir l'intérêt de son lecteur, avec des retournements de situation inattendus et des révélations choquantes.

Il s’y entend également à brosser les caractères de ses personnages, qu’il s’agisse de la douce Clara, du protecteur Ralph, du naïf Basil, de la sournoise Margaret ou du machiavélique Mannion. Il dépeint si bien ses personnages, que l’on voit pourtant à travers le regard de Basil, que l’on se demande comment il peut être aveugle à ce point quant à la vraie nature de ceux qui l’entourent ! Comme on dit, l’amour rend aveugle… Description précise de ses personnages, mais également des lieux et décors qui les entourent. Cette attention aux détails et aux dialogues, nous offre un roman immersif et fascinant.

A travers cette intrigue romanesque, Collins se permet une critique sociale en explorant les contraintes de classe et l’hypocrisie sociale de la société victorienne.

Basil est un roman plein de rebondissements, de secrets et de drames. Une lecture passionnante et enrichissante !

samedi 6 mai 2023

Chant des âmes sans repos - Tove Alsterdal

Par Ariane


Auteur : Tove Alsterdal

Titre : Chant des âmes sans repos

Genre : policier

Langue d’origine : suédois

Traductrice : Johanna Brock

Editeur : éditions du Rouergue

Nombre de pages : 464p

Date de parution : avril 2019

 

Mon avis :

En matière de polars, les auteurs suédois sont réputés pour être une valeur sûre. Pourtant, je n’en ai pas lu beaucoup jusqu’ici. Ayant eu une envie de polars, j’ai décidé de combler cette lacune en choisissant ce roman de Tove Alsterdal, aux éditions du Rouergue qui m’ont déjà offert à plusieurs reprises de très belles lectures (Peter May et Colin Niel !)

Eva et Svante sont divorcés depuis quelques années. Elle est restée célibataire, lui vit désormais avec une jeune et jolie femme dans une maison toute neuve. Et sans qu’ils s’en doutent, Eva est cachée dans les buissons à espionner le jeune couple. Lorsque Svante sort faire quelques courses, elle lui emboîte le bas et l’interpelle un peu plus tard. La discussion est houleuse et s’interrompt brusquement lorsque Eva perd connaissance, assommée. Quand elle reprend ses esprits, elle découvre Svante, mort assassiné à ses côtés. Tout l’accuse, son seul espoir est peut-être de retrouver un témoin, une jeune femme rom.

En partant à la recherche de la jeune rom susceptible de témoigner en sa faveur, Eva entre en contact avec des associations venant en aide à la communauté, part sur leurs traces jusqu’en Roumanie et à travers ce périple, nous découvrons l’histoire et la culture de cette communauté mal-aimée.

Malheureusement, c’est là tout ce qui m’a intéressée dans ce récit… A aucun moment je ne me suis intéressée à l’intrigue policière qui me semblait tirée par les cheveux, qu’il s’agisse du meurtre de Svante ou de la sous-intrigue liée à un ancien hôpital psychiatrique et dont je n’ai absolument pas compris ce que ça venait faire là… Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages tous plus antipathiques les uns que les autres.

Bref, mis à part l’aspect social du livre que j’ai trouvé intéressant, je suis déçue de cette lecture qui ne me donne pas envie de relire des polars suédois !

mardi 2 mai 2023

Bilan d'avril (Ariane)

Par Ariane


Le joli mois de mai est arrivé et avant de profiter du soleil printanier, je reviens sur mes lectures d'avril. Ce mois ci, il y a eu...

des auteurs chouchous...

                                                                                                 💗

une rencontre singulière...

Un court roman mais grand classique...



Un petit tour du côté des BD 

                                                                        💗




Et vous qu'avez-vous lu ?






mardi 25 avril 2023

Miss Joséphine - Margaret Wilkerson Sexton

Par Ariane

Autrice : Margaret Wilkerson Sexton

Titre : Miss Joséphine

Genre : roman

Langue d’origine : anglais (Etats-Unis)

Traductrice : Laure Mistral

Editeur : Actes Sud

Nombre de pages : 336p

Date de parution : septembre 2022

 

Mon avis :

Parmi les parutions de la rentrée littéraire de septembre, ce roman est le premier que j’ai acheté. Me retrouver en Louisiane, à la Nouvelles-Orléans, lire une histoire forte et émouvante, ce programme me semblait idéal. Et pourtant, il aura patienté des mois avant que je ne me décide à le sortir de ma pile à lire… Allez y comprendre quelque chose !

En 1855, Joséphine est une enfant de 10 ans, esclave comme ses parents sur la propriété de maître Tom. Compagne de jeu de la fille de la famille, elle est le témoin de la colère qui couve chez les esclaves et de leurs rêves de liberté.

En 1924, Joséphine est une femme âgée, veuve, mère et grand-mère. Désormais libre et propriétaire d’une ferme et de terres, elle est la matriarche d’une petite communauté d’esclaves affranchis et de leurs descendants. Mais l’installation d’un couple de fermiers blancs à proximité vient bouleverser le quotidien, d’autant plus que Charlotte semble rechercher la compagnie de Joséphine.

En 2017, Ava, jeune mère divorcée et sans emploi accepte d’emménager chez sa grand-mère paternelle, une riche femme blanche qu’elle connaît peu, pour l’aider au quotidien, le temps de se refaire une santé financière. Elle n’emporte pas grand-chose avec elle, mais met en évidence le portrait de Joséphine, son aïeule.

Le récit alterne avec fluidité entre les époques, partant de 2017, pour remonter le temps en 1924 d’abord puis en 1955, pour revenir dans notre temps. Ce procédé donne un rythme au récit et permet de lier les personnages, de les ancrer dans une histoire commune. Car au cœur de ce récit, se trouve la question de la transmission, de la mémoire transgénérationnelle. Pour Ava et d’autres personnes de la communauté noire, le poids du passé est lourd sur leurs épaules. Ils portent encore le poids de l’esclavage et de la ségrégation, héritage dont il semble impossible de se défaire.

Dans ses relations avec sa grand-mère ou avec des mères d’élèves du collège de son fils, Ava ne peut se défaire d’une certaine méfiance. Et dans le passé, les relations entre communautés sont encore plus difficiles. Enfant, Joséphine a connu l’amitié fusionnelle avec une fillette blanche. Malgré cela, la différence était nette entre les fillettes, qui l’avaient elles-mêmes intériorisée et ne concevaient pas qu’il pouvait en être autrement. Et lorsque devenue une vieille femme, sa jeune voisine blanche semble rechercher son amitié, Joséphine reste circonspecte, consciente des barrières infranchissables qui existent entre elles.

Malgré tout l’intérêt du roman, la puissance émotionnelle du sujet et la qualité d’écriture de Margaret Wilkerson Sexton, je n’ai toutefois pas réussi à entrer totalement dans l’histoire et à m’attacher aux personnages, notamment à Ava que j’ai eu du mal à cerner. J’aurais voulu creuser un peu plus l’histoire de la jeune Joséphine qui m’intéressait beaucoup et encore plus celle de la Joséphine âgée qui m’a le plus intéressée. Je crois que j’aurais préféré une saga de 1000 pages ! Ce fut donc une lecture intéressante, mais je n’y ai pas trouvé ce que j’espérais y trouver.