Auteur : Tristan Koëgel
Titre : BluebirdGenre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Didier Jeunesse
Nombre de pages : 314
Date d'édition : 2015
Résumé de l'éditeur :
Elwyn est fils d’immigrés irlandais, Minnie, fille d’un chanteur itinérant noir. Ils se rencontrent dans une plantation, et tombent amoureux. Ils ont 13 ans, et ne savent pas que leur vie est sur le point de basculer. Quelques jours plus tard, en effet, Minnie assiste au passage à tabac de son père par des hommes du Ku Klux Klan. Effondrée, elle saute dans le premier train, en partance pour Chicago.
Mon avis :
Voilà une belle histoire, celle d'un père et de sa fille, celle de deux adolescents qui continuent de s'aimer en dépit d'une longue séparation. C'est l'histoire de la ségrégation, de la violence et du racisme mais aussi de l'entraide et de la solidarité. C'est l'histoire de la musique, du commencement du blues.
L'histoire est racontée à travers le regard de plusieurs personnages et il est intéressant de constater à quel point un même événement diffère selon les points de vue, de voir les masques derrière se cachent les personnages pour pouvoir vivre dans uen sombre période de l'histoire.
J'ai eu un peu de mal avec la fin que j'ai trouvé un peu longue et beaucoup trop "miraculeuse" mais on a ici affaire à un roman jeunesse et après tout un peu d'optimisme ne peut pas faire de mal.
Les chapitres de ce livre sont rythmés par le blues, les chansons de Minnie et de son père, toutes les références à de nombreux morceaux dont une playlist nous ait d'ailleurs offerte à la fin. Cela donne un charme supplémentaire à l'histoire et m'a donné envie de mieux découvrir cette musique.
Un livre jeunesse bien réussi !
Extrait :
"Il était né esclave, Papy, les fers aux pieds. Il avait vu la guerre, aussi, entre les Etats du Nord et ceux du Sud. Et quand elle s’était terminée, il avait cru, comme les autres, que les choses iraient mieux. Mais il s’était retrouvé interdit de toilettes, de trottoirs, de fontaines publiques, de restaurants. Il n’avait plus de chaines aux pieds, mais les maillons de celle qui le liait aux champs étaient encore plus difficiles à supporter. En plus de lui lier les chevilles, ils lui faisaient saigner le cœur."
Je vais le lire très bientôt pour mon African American History Month Challenge en février! ça a l'air bien!
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