Auteur :
Jon Kalman Stefansson
Titre :
Le cœur de l’homme
Genre :
roman
Langue
d’origine : islandais
Traducteur :
Eric Boury
Editeur :
Gallimard
Nombre de
pages : 464p
Date de
parution : décembre 2012
Présentation de l’éditeur :
«Où s’achèvent les rêves, où commence le réel? Les rêves
proviennent de l’intérieur, ils arrivent, goutte à goutte, filtrés, depuis
l'univers que chacun de nous porte en lui, sans doute déformés, mais y a-t-il
quoi que ce soit qui ne l’est pas, y a-t-il quoi que ce soit qui ne se
transforme pas, je t’aime aujourd’hui, demain, je te hais – celui qui ne change
pas ment au monde.»
Jens le postier et le gamin ont failli ne pas sortir vivants de cette tempête de neige, quelque part dans le nord-ouest de l’Islande. Ils ont été recueillis après leur chute par le médecin du village, et le gamin, une fois de plus, a l’impression de revenir à la vie. Nous sommes au mois d’avril, la glace fondue succède à la neige et au blizzard. Après avoir repris des forces et fait connaissance avec quelques habitants comme cette jeune femme à la chevelure rousse qui met en émoi le gamin, tous deux peuvent finalement reprendre le bateau pour retrouver une autre communauté villageoise, celle de leur vie d’avant : la belle veuve Geirþrúður, farouchement indépendante, le capitaine aveugle et sa bibliothèque, puis Andrea, la femme du pêcheur Pétur qui rappelle au gamin le pouvoir des mots. Il lui a écrit une de ces lettres qui transforment un destin, l’enjoignant de quitter son mari au cœur si sec...
Conjuguant le romanesque du récit d’aventure à la poésie du roman introspectif, porté par une narration où chaque mot évoque avec justesse les grandes questions existentielles – le passage du temps, l’éveil au désir, l’espoir d’une vie meilleure – aussi bien que la réalité de l’Islande de la fin du XIXe siècle, Le cœur de l’homme nous offre une lecture tout simplement bouleversante.
Jens le postier et le gamin ont failli ne pas sortir vivants de cette tempête de neige, quelque part dans le nord-ouest de l’Islande. Ils ont été recueillis après leur chute par le médecin du village, et le gamin, une fois de plus, a l’impression de revenir à la vie. Nous sommes au mois d’avril, la glace fondue succède à la neige et au blizzard. Après avoir repris des forces et fait connaissance avec quelques habitants comme cette jeune femme à la chevelure rousse qui met en émoi le gamin, tous deux peuvent finalement reprendre le bateau pour retrouver une autre communauté villageoise, celle de leur vie d’avant : la belle veuve Geirþrúður, farouchement indépendante, le capitaine aveugle et sa bibliothèque, puis Andrea, la femme du pêcheur Pétur qui rappelle au gamin le pouvoir des mots. Il lui a écrit une de ces lettres qui transforment un destin, l’enjoignant de quitter son mari au cœur si sec...
Conjuguant le romanesque du récit d’aventure à la poésie du roman introspectif, porté par une narration où chaque mot évoque avec justesse les grandes questions existentielles – le passage du temps, l’éveil au désir, l’espoir d’une vie meilleure – aussi bien que la réalité de l’Islande de la fin du XIXe siècle, Le cœur de l’homme nous offre une lecture tout simplement bouleversante.
Mon avis :
Cette fois c’est fini. Je ne retrouverai plus le gamin, Geirþrúður,
Jens et les autres. Avec ce roman j’achève la trilogie de Jon Kalman Stefansson
avec plaisir mais aussi avec regrets.
Enfin parvenus au terme de leur périple, Jens et le gamin
rentrent chez eux. Si la vie quotidienne reprend, le gamin ne peut oublier les
rencontres de ce voyage : une petite fille qui tousse trop fort, un homme
désenchanté, un père qui se retrouve seul avec quatre petits après la mort de
leur mère, une paysanne qui trouve le réconfort dans la littérature, un homme
perdu dans la tempête et surtout une jeune femme aux cheveux roux.
J’ai retrouvé tous les éléments qui m’ont séduite dans les
deux précédents tomes. Des personnages magnifiques, une histoire douce-amère
pleine d’humanité, une réflexion sur l’amour, la vie, la mort, les rêves et les
regrets, une plongée dans un petit village islandais de la fin du 19ème
siècle, une écriture magnifique, vibrante et poétique. Comme ces précédents, ce
roman est une ode à la vie, à la liberté, à la poésie.
Si vous ne connaissez pas encore Jon Kalman Stefansson, je
vous le recommande vivement.
Extrait :
« Les jours des uns et des autres diffèrent évidemment,
certains ne sont que banalité, d’autres ne sont qu’aventures, mais chaque
conscience forme un monde qui part de la terre et monte jusqu’au ciel ;
alors, comment se peut-il qu’une chose aussi grande disparaisse aussi
facilement pour ne plus devenir que néant, sans laisser derrière elle ne
serait-ce que quelques traces d’écume, ne fut-ce qu’un écho ? »
« (…) peut-être tout cela n’est-il qu’un rêve, le
voyage avec Jens à travers la neige et les tempêtes, mais peut-on rêver autant
de neige, de vent, autant de vie et de morts, y a-t-il assez de place dans les
rêves pour tout cela ? »
« (…) la compassion, la seule chose qui puisse sauver l’être
humain, est-elle la fibre céleste de l’homme ? »
« Il est plutôt
plaisant de converser tout seul, dans une certaine mesure, on a toujours tellement
raison. »
« La vie est difficile, mais elle est tout de même plus
facile que la mort, cette saloperie qui nous prive de tout. »
L'avis de Jérôme
Il va falloir que je me lancer un jour. Les nordiques semblent affectionner les séries.
RépondreSupprimerJe te conseille vraiment cette trilogie magnifique.
SupprimerQuelle trilogie, mais quelle trilogie ! Ses deux romans suivants, bien qu'excellents, sont un cran en dessous selon moi.
RépondreSupprimerUne de mes plus belles lectures, j'en garde un souvenir plein d'émotions.
Supprimerrencontre ratée pour ma part :((
RépondreSupprimerJ'ai vu ça, dommage... Mais c'est peut-être parce que tu as commencé par le deuxième tome ?
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