Auteur :
Camilla Läckberg
Titre :
La princesse des glaces
Genre :
roman policier
Langue
d’origine : Suédois
Traducteur :
Lena Grumbach, Marc de Gouvenain
Editeur :
Actes sud
Nombre de
pages : 384p
Date de
parution : mai 2008
Présentation de l’éditeur :
Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies
installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le
cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue
dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins
qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à
l’œuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce
point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux
transi, la rejoint.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.
Mon avis :
Malgré ma méfiance face aux romans policiers (due à une
lecture trop intensive du genre dans le passé !), les nombreux éloges sur
les romans de Camilla Läckberg m’ont donné envie de tenter l’expérience.
Et ce fut plutôt plaisant. Pas de crime sanguinolent,
pas d’enquête menée tambour battant, mais un travail d’enquête et de terrain
mené officiellement par Patrik et officieusement par Erica. Du coup, l’intrigue
se déroule à un rythme un peu (mais pas trop) lent. Les secrets de famille se
dévoilent plus facilement au lecteur qu’aux enquêteurs mais sans pour autant
que l’on devine tous les tenants de l’histoire. Camilla Läckberg se concentre
sur les personnages, sur leurs espoirs et leurs désespoirs, sur leurs manies et
leurs motivations, et c’est ce que j’apprécie particulièrement.
J’ai aussi apprécié cette incursion dans un petit village
suédois, ce genre de petit village qui fait rêver, mais qui semble confronté
aux mêmes problèmes que les petits villages de ma Bretagne : l’achat de
maisons secondaires sur la côte par des urbains aisés, les nombreuses maisons qui restent closes pendant des mois et la difficulté des
locaux à acheter dans leur propre ville.
Si j’ai trouvé les personnages principaux
sympathiques mais sans grande originalité, je me suis aussi intéressée aux
personnages secondaires : Alex, Anders, Anna. J’ai été
touchée par l’histoire d’Anna. Erica assiste impuissante au calvaire de sa sœur
qui a épousé un homme violent. Sa sœur si joyeuse et fantasque est devenue une
femme terne et morose, incapable de résister face à cet homme qui la domine si
totalement qu’elle se sent responsable de la violence qu’elle subit. Ce que vit
Anna est malheureusement la réalité de nombreuses femmes.
Une chose m’intrigue cependant : à plusieurs reprises
dans le roman, les personnages mentionnent qu’un meurtre dans leur petit
village est chose exceptionnelle. Or, au vu des nombreux tomes suivant
celui-ci, il semble que la criminalité va connaître une augmentation
spectaculaire !
Extraits :
« Le pire n'était pas les coups cependant. C'était de
vivre dans l'ombre des coups, d'attendre la fois suivante, le poing suivant. Et
le plus cruel était qu'il le savait très bien et qu'il jouait avec sa peur. Il
levait la main pour frapper, puis laissait le coup se transformer en caresse et
en sourire. Parfois il la frappait sans la moindre raison apparente. Comme ça,
des coups venus de nulle part. Non pas qu'il ait eu des raisons pour le faire
en général, mais au milieu d'une discussion sur les courses à faire, ou sur le
programme télé qu'ils regardaient, son poing pouvait partir subitement et
l'atteindre au ventre, à la tête, dans le dos ou n'importe où selon son bon
vouloir. Ensuite sans perdre le fil un seul instant il était capable de
poursuivre le fil de la conversation comme si de rien n'était, tandis qu'elle,
par terre, essayait de retrouver sa respiration. C'était le pouvoir qui le
faisait jouir. »
« Qu'elle puisse mourir a tout d'un coup ouvert ma
propre possibilité de suivre le même chemin. J'ai toujours été prêt, les
bagages étaient faits, ne restait plus qu'à me lancer. »
« La haine, la jalousie, l'avidité et la vengeance,
tout était enfoui sous un seul grand couvercle produit par le
"qu'en-dira-t-on ?". Toute la vilenie, la petitesse et la méchanceté
fermentaient en toute quiétude sous une façade qui se devait d'être toujours
impeccable. »
D'autres avis chez Violette,
Autant j'aime les nordiques, autant cette auteure-là ne m'attire pas du tout. Va savoir pourquoi ...
RépondreSupprimerIl n'y a pas forcément de raison.
SupprimerJ'adore les livres de Camilla Läckberg ! Moi qui ne suis pas très "polar", je le lis à chaque sortie ! Il y a des titres bien meilleurs que d'autres, je te conseille "Le gardien de phare"ou "Le prédicateur"
RépondreSupprimerMerci pour le conseil :-) J'ai réservé Le prédicateur
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