Auteur : Alice Ferney
Titre : L'élégances des veuves
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Actes sudNombre de pages : 155
Date de parution : 1995
Résumé de l'éditeur :
Car les épouses étaient toutes accaparées par cette tâche : procréer. Et Dieu qui les guidait, à qui chaque soir elles offraient leur journée, ce Dieu-là se chargeait de bénir leur couche, et de pardonner aux époux la douceur des caresses en soufflant autour d'eux des petits enfants. Ainsi les couples étaient féconds, comme si la terre avait été si belle qu'il fallait enfanter des êtres capables de s'en émerveiller. Ou si cruelle qu'il fallait apprendre à compter, parmi ceux qui naissaient, lesquels survivraient.
Le sang et la chair, qui n'ont jamais le temps qu'ils souhaiteraient, ont une éternité devant eux.
Mon avis :
Un tout petit livre, 155 pages lues en un rien de temps mais... quel livre ! Voici un livre sur les femmes. Il nous raconte la vie de plusieurs femmes du début du vingtième siècle dans les milieux bourgeois, épouses et mères, enchaînant les grossesses, aimant mais perdant tellement également, condamnées à voir disparaître ceux qu'elles aiment sans pouvoir rien n'y faire. Leurs mariages ont été arrangés et elles s'en accommodent, apprennent à aimer leurs maris, les perdent, tout comme elles perdent plusieurs de leurs enfants. Au rythme des naissances et des décès, elles aiment, transmettent, font preuve d'un courage sans faille, élégantes dans leurs joies tout comme dans leurs chagrins.
La vie et la mort s'entremêlent dans ce livre où l'on passe du lien charnel et profond unissant la mère à son enfant à la douleur des deuils. C'est un livre de chair, un livre de sang, un livre d'amour et de courage, de peine et de douleurs. C'est un hymne à la mère, un hymne à la femme, à la transmission et au cycle de la vie. C'est beau, c'est subtil et cela nous emporte.
Un livre sur et pour les femmes, à l'écriture aussi belle que délicate. C'est le deuxième livre que je lis d'Alice Ferney et je ne vais pas m'arrêter là !
Extrait :
"L'amour n'est jamais donné, et si l'on croit cela, il faut s'en détromper. Car lorsque par un heureux hasard il l'est, ce n'est jamais que pendant quelques jours. Quelques jours partagés, quelques contraintes, quelques gênes, qui suffisent à le reprendre pour peu que la volonté ne s'en mêle pas."
Lu au cours de mon dernier voyage (oui, c'est court, mais j'avais prévu d'autres lectures heureusement)
RépondreSupprimerTu peux poursuivre avec Les Bourgeois, mêem auteur, où tu retrouveras la famille;..
Je ne savais pas que l'on retrouvait la même famille dans un autre livre! Je vais le lire bien sûr!
SupprimerDaphné
J'aime beaucoup l'écriture d'Alice Ferney, j'ai garde un très bon souvenir de Cherchez la femme ou Grâce et dénuement mais ce roman m'a déçue ou plutôt irritée. Je n'ai pas aimé cette image de la femme dont la vie est résumée aux joies et souffrances des naissances et décès.
RépondreSupprimerC'est vrai que l'image de la femme dans ce livre se résumé aux naissances et aux décès mais j'ai trouvé que ce livre était une belle manière de décrire la vie des femmes dans les milieux bourgeois du début du 20ème siècle et leur rendait bien hommage.
SupprimerJ'ai emprunté "Cherchez la femme" à la médiathèque, c'est une de mes lectures prévues pour le mois de janvier! "Grâce et dénuement" avait été pour moi un beau coup de cœur.
Daphné