Auteur :
Sophie Daull
Titre :
Au grand lavoir
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
Philippe Rey
Nombre de
pages : 160p
Date de
parution : août 2018
Présentation de l’éditeur :
Une romancière participe à une émission littéraire télévisée
à l’occasion de la parution de son premier livre. Elle ne se doute pas qu’au
même moment son image à l’écran bouleverse un employé des Espaces verts de la
ville de Nogent-le-Rotrou. Repris de justice pour un crime commis il y a trente
ans, menant désormais une vie bien rangée, ce dernier est confronté de façon
inattendue à son passé, à son geste, à sa faute.
Car la romancière est la fille de sa victime. Et, dans cinq
jours, elle viendra dédicacer son ouvrage dans la librairie de la ville.
Un compte à rebours se déploie alors pour cet homme
solitaire, dans un climat à la fois banal et oppressant, en attendant le
face-à-face qu’il redoute mais auquel il ne pourra se dérober.
Dans ce texte où chaque personnage est en quête d’une
réparation intime, Sophie Daull intervient pour affirmer la fidélité qu’elle
voue aux disparus, aux fleurs et aux sous-préfectures.
Un roman brillamment construit sur les ambiguïtés du désir
de pardon.
Mon avis :
Dans Camille, mon envolée,
son premier livre, Sophie Daull s’adressait à sa fille récemment disparue. Dans
le deuxième, La suture, elle partait
sur les traces de sa mère assassinée trente ans plus tôt. Et dans le dernier, elle
imagine une vie au meurtrier de sa mère après sa libération et une rencontre entre
eux.
Sophie Daull puise dans les drames de sa vie la substance de
ses livres. Et si cela doit être libérateur pour elle, en tant que lectrice j’ai
beaucoup de mal avec ce genre d’ouvrage. Trop personnel. Ici, les cartes sont
brouillées. Difficile de savoir ce qui relève de la fiction ou du récit, on
pourrait parler d’auto-fiction.
Mais si j’ai eu du mal avec le thème du livre, je suis
séduite par la jolie plume de Sophie Daull. Alors je mettrai de côté ses
premiers romans et la lirai avec plaisir dans un roman.
Extrait :
« Mon palais : la langue de mon pays. Mes bonnes
marraines : la syntaxe et la musique. Mes sujets : les livres. Mes princes :
les poètes. Mon royaume : l'imagination. »
« Alors j'irai au grand lavoir là-bas, où la mémoire se
récure contre le granit rugueux, où la langue se rince au torrent qui mousse
comme un savon d'encre, où la fiction fait Javel. Je regarderai l'eau crasseuse
s'écouler dans une grande synovie de mots et je laisserai sécher les
éclaboussures au soleil de leur consolation. Grande lessive. »
Je ne suis pas très tentée par ce qu'elle a écrit jusqu'à présent. Peut-être un prochain ..
RépondreSupprimerPeut-être un roman cette fois.
SupprimerExact, même si on reconnait les drames et les chagrins des auteurs, qui peut juger? ça fatigue, à force, qu'il n'y ait presque que cela pour lui... Mais si elle écrit bien, attendons.
RépondreSupprimer;)
SupprimerAucun de ses ouvrages ne me tente : trop personnel.
RépondreSupprimerJ'ai du mal avec les récits trop intimes et je n'aurai pas du me laisser aller à la curiosité.
SupprimerPurée, elle aime les thèmes guillerets pour ses romans ! Clairement pas pour moi mais la couverture est très jolie.
RépondreSupprimerC'est vrai, c'est un point que je n'ai pas souligné !
SupprimerComme Aifelle, les deux premiers titres ne me tentaient pas. Trop de drames pour moi. Ce n'est pas ce que je recherche. Celui-ci, je ne le connaissais pas.
RépondreSupprimerC'est d'ailleurs un paradoxe, tant de drames et une écriture si lumineuse, sans aucune animosité.
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