Auteur : Michael McDowell
Titre : Blackwater
Genre : roman
Langue d’origine : anglais (américain)
Traducteur : Yoko Lacour et Hélène Charrier
Editeur : Toussaint Louverture
Nombre de pages : 1560p en 6 tomes
Date de parution : avril-juin 2022
Tome 1 : La crue
Tome 2 : La digue
Tome 3 : La maison
Tome 4 : La guerre
Tome 5 : La fortune
Tome 6 : Pluie
Mon avis :
Avant tout, il convient de saluer le coup de maître des éditions Toussaint Louverture ! En faisant le pari de publier les six romans de cette saga familiale sous forme de feuilleton (comme lors de leur publication initiale aux Etats-Unis dans les années 80), la maison d’édition a ferré les lecteurs. Il faut dire que la saga est carrément addictive ! J’ai tout de même été patiente pour une fois et j’ai attendu que tous les livres soient publiés avant de plonger. Bon choix, car l’histoire des Caskey a parfaitement accompagné mes vacances !
L’histoire commence en 1919 dans la ville de Perdido en Alabama. Construite au confluent de deux rivières, la ville dont l’activité tourne quasi exclusivement autour de l’industrie du bois, connaît une crue sans précédent cette année-là. Explorant la ville inondée à bord d’une barque, Oscar Caskey et son domestique Bray, découvrent une jeune femme aux cheveux ocre seule dans une chambre de l’hôtel. Qui est-elle, comment est-elle arrivée là, pourquoi n’a-t-elle pas évacué la ville, comment a-t-elle survécu seule sans eau ni nourriture pendant plusieurs jours ? Autant de questions auxquelles Elinor, donnera des réponses évasives. Avec cette rencontre, débute la saga familiale des Caskey que l’auteur déroule sur près de soixante ans…
On retrouve dans les six romans tous les ingrédients habituels d’une saga familiale : des drames, des mariages, des naissances, des morts, des querelles, des luttes de pouvoir, des histoires d’amour, … tandis que l’on traverse tout un pan de l’histoire américaine. Toutefois, des éléments étranges, surnaturels même, tournant autour du personnage mystérieux d’Elinor et de son lien étroit avec la rivière viennent perturber cette apparente normalité et confèrent une atmosphère particulière au roman. Du Dallas mâtiné de Stephen King ! Ou de Tim Burton plutôt, l’auteur ayant notamment co-écrit le scénario de Beetlejuice.
J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à cette lecture, qu’on imagine d’ailleurs bien adaptée à l’écran (par Mike Flanagan par exemple). Saluons également au passage la beauté de l’objet livre. Les couvertures dorées, aux détails travaillés, dessinées par Pedro Oyarbide rappellent les cartes de tarot ou les couvertures d’anciens romans de Jules Verne. Magnifique !