Par Daphné
lundi 28 décembre 2020
Petite parenthèse enchantée...
lundi 21 décembre 2020
Les enfants de la Terre, les chasseurs de mammouth
Par Daphné
Le clan remuant des « chasseurs de mammouths » qui les accueille est stupéfait par ce couple de géants blonds aux yeux bleus qui savent monter à cheval et apprivoiser le loup.Parmi eux, Ranec le sculpteur est ému par Ayla. Le combat immémorial de l’amour et de la jalousie s’est déclenché.
samedi 19 décembre 2020
Je lis donc je suis
Par Ariane
L'année dernière j'avais pris beaucoup de plaisir à faire ce petit jeu littéraire. cette année je me prête encore à l'exercice de ce portrait chinois avec les titres des livres lus dans l'année.
vendredi 18 décembre 2020
Les enfants de la Terre, La vallée des chevaux
Par Daphné
Résumé de l'éditeur:
Après la surprise et l'émerveillement suscités par Ayla, la jeune étrangère aux cheveux blonds qu'ils ont recueillie, les hommes du " clan de l'Ours " ont pris peur de ses dons extraordinaires. Parce qu'elle prétend chasser comme les hommes, parce qu'elle sait rire et pleurer, éprouve des sentiments inconnus d'eux, parce qu'elle voudrait garder son enfant pour elle seule enfin, Ayla sera maudite et exilée." Pars seule à la recherche de ton peuple, lui a dit Iza la guérisseuse. Va vers le nord, retrouve ton clan et un compagnon. " Un long voyage solitaire commence, au bout duquel Ayla rencontre deux jeunes gens insouciants et aventureux. L'un deux est Jondalar. Comme elle, il est blond et ses yeux sont bleus.
Mon avis :
Ce deuxième tome des Enfants de la terre diffère du premier : Après avoir été maudite et exclue du clan, Ayla se retrouve seule, séparée de son fils et de tous ceux qu'elle aime. Elle décide de suivre les conseils d'Iza, sa mère adoptive, qui avant de mourir, lui avait dt de partir rejoindre son peuple, celui des homo sapiens. Mais la crainte est plus forte que tout et Ayla passe plusieurs saisons seule dans une vallée où elle a trouvé refuge. Elle y apprend à se débrouiller seule, y apprivoise une jument puis un lion des cavernes. A travers sa vie dans la vallée, on découvre plusieurs inventions qui ont conduit les hommes à l'évolution. Evidemment, ces découvertes se sont faits non sur quelques saisons comme on le découvre avec Ayla et non par une seule personne mais sur un temps infiniment plus long dans la réalité. Cependant, les aventures d'Ayla nous montrent bien à quel point le hasard a joué un rôle déterminant pour l'homme.
Parallèlement à l'histoire d'Ayla, on peut suivre celle de Jondalar et Thonolan, deux jeunes homo sapiens en voyage initiatique. Alors que le premier tome nous avait conté la vie au sein du clan et donc des Néandertaliens, on découvre ici une toute autre manière de vivre, celle des homo sapiens ainsi que tous les préjugés qu'ils sont envers ceux qu'ils nomment les "têtes plates" et qui ne sont autres que les membres du clan, ceux là même avec qui Ayla a grandi. Rappelons le, l'Histoire ne nous dit pas si les choses se sont réellement passées à cette époque telles qu'elles le sont racontées dans cette saga qui est avant tout un roman. Bien que basé sur une solide documentation, les histoires d'Ayla et de Jondalar sont inventées de toutes pièces et l'auteure se permet une grande accélération dans les dates. Cependant, encore une fois, on y apprend beaucoup sur la vie à la préhistoire, ce qui est particulièrement intéressant.
Ce tome-là reste pour moi très agréable à lire même si je l'ai moins apprécié que le premier. La rencontre entre Ayla et Jondalar est bien menée ainsi que les incompréhensions entre eux dues à la différence de culture, suivie du lien qui se forme peu à peu. Ayla, à travers Jondalar, découvre d'où elle vient et la manière dont elle aurait grandi si elle n'avait pas perdu sa famille, enfant, et grandi avec le clan. Elle découvre aussi malheureusement à quel point celui-ci est incompris par les homo sapiens. J'ai bien aimé cette partie du livre même si j'ai eu un peu de mal à accrocher avec le personnage de Jondalar.
Un tome deux que j'ai donc apprécié même si j'ai préféré le premier!
Extrait :
"Les découvertes sont parfois fortuites et provoquées par un événement imprévu. Tout le problème est d'en tirer parti. Il ne suffit pas que tous les éléments nécessaires à cette découverte soient réunis, encore faut-il que le hasard les agence comme il faut. C'est lui qui joue alors un rôle essentiel."
mercredi 16 décembre 2020
Mercredi, c'est le jour des petits - Cabot Caboche - Daniel Pennac
Par Daphné
Tout son front se plissait sous l'intensité de la réflexion.
- Oui ?
- Eh bien ! voilà... Quand on est aussi moche que toi et moi, il n'y a qu'une seule solution : c'est la séduction.
- C'est quoi, la "séduction" ?
Toute la tête du Hyéneux disparaissait sous les plis de la réflexion.
- Il faut savoir se faire désirer.
- Et comment on fait ?
Silence. Long regard. Soupir.
- Je t'apprendrai."
mardi 15 décembre 2020
L'enfant loup - Jean-Frédéric Vernier
Par Ariane
Auteur : Jean-Frédéric Vernier
Titre : L’enfant loup
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Ateliers Henry Dougie
Nombre de pages : 192p
Date de parution : septembre 2020
Mon avis :
J’aime les librairies. Pour tout un tas de raisons. Et notamment, parce que les libraires nous font parfois sortir de notre zone de confort en mettant en avant un livre inattendu. Très probablement, je n’aurais jamais lu ce roman sans les conseils d’une libraire.
Dans les années 60, Adrien et sa mère quittent leur vie citadine et partent s’installer dans une maison isolée en pleine campagne, dans le Bourbonnais. Tandis que la mère semble s’enfoncer dans la folie, l’enfant est livré à lui-même et à ses souvenirs…
Ce roman n’en est pas vraiment un. C’est plutôt un conte. Pas un conte de fées à la sauce Disney, mais un conte comme en écrivaient les frères Grimm, effrayant, noir, grinçant. De nombreux éléments du conte sont ici réunis : les figures du loup et de la sorcière, la maison sinistre et hostile, entourée par une forêt encore plus sinistre et hostile, la mère plongée dans le silence comme victime d’un maléfice, la peur et la mort qui rôdent,… et l’enfant en lutte entre le bien et le mal.
Je me souviens de la lecture de La psychanalyse des contes de Fées de Bruno Bettelheim et d’autres livres ou articles sur le sujet. Les contes sont loin d’être de simples histoires fantastiques, ils nous racontent au contraire des histoires bien réelles, ordinaires. C’est aussi ce que fait l’histoire de L’enfant loup. Derrière le merveilleux (au sens propre du terme), on découvre petit à petit le secret qui a conduit la mère à s’isoler avec son enfant.
J’ai été déconcertée par cette histoire. Le résumé parlait d’un enfant solitaire et d’un loup blanc, j’imaginais déjà une belle histoire d’amitié entre l’enfant et l’animal. Une ode à la nature et à la sauvagerie… Une sorte de conte aussi, mais le résultat est bien différent de ce que j’avais en tête.
Cela fait du bien de se faire surprendre par un auteur qui nous emmène bien loin de là où on pensait aller. J’ai lu ce conte horrifique d’une traite, totalement prise par cette ambiance solitaire et morne, par la montée d’un sentiment d’effroi, que l’auteur a parfaitement su maîtriser.
Une découverte inattendue donc, que je dois à une libraire…
lundi 14 décembre 2020
Les enfants de la Terre, Le clan de l'ours des cavernes - Jean Auel
Par Daphné
Résumé de l'éditeur:
Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère. Petite fille Cro-Magnon de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d'un violent tremblement de terre. Elle est recueillie par le clan de l'ours des cavernes, une tribu Neandertal qui l'adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d'une autre espèce, plus évoluée.
Iza, la guérisseuse, Brun, le chef et Creb, le magicien lui enseignent les règles de la vie communautaire, leurs rites, leurs peurs, leurs audaces. Mais Ayla, la fillette blonde aux yeux bleus les surprend par sa puissance de raisonnement qui lui permet de s'adapter, de réagir rapidement et de ne pas être totalement dépendante de son environnement. Une différence qui ne tarde pas à faire d'elle une menace pour tout le clan, et à attiser la convoitise de Broud, le fils du chef...
Mon avis :
J'ai lu la saga Les enfants de la Terre il y a une dizaine d'années et me souvient l'avoir beaucoup apprécié. Aussi, quand je me suis retrouvée sans nouvelle lecture sous la main suite à la fermeture des bibliothèques, ai je décidé de la relire.
Le premier tome Le clan de l'ours des cavernes, est de loin mon préféré. On y fait la connaissance d'Ayla, petite homo sapiens vivant il y a 35 000 ans. Suite à un tremblement de terre, elle perd sa famille et est recueillie par un peuple bien différent du sien (que l'on devine néandertalien même si cela n'est jamais clairement énoncé). Alors que ce peuple arrive à la fin de son évolution et est voué à disparaître, la petite Ayla a du mal à y trouver sa place. Elle qui appartient à une autre espèce d'hommes, au contraire en pleine évolution, a souvent du mal à se plier à des traditions qu'elle ne comprend pas forcément, à adopter un mode de vie qui va parfois à l'encontre de sa propre espèce. Et pourtant, au sein du clan, Ayla sera acceptée et aimée, elle apprendra à y vivre, à tirer parti de sa différence.
Sans doute était-il plutôt risqué de la part de l'auteure de chercher à équilibrer imagination et vérité dans un contexte historique tel que la préhistoire. Elle y réussit pourtant admirablement bien. Tout en gardant un côté romanesque, elle parvient à caser dans son livre un nombre important de véritables informations sur la vie à la préhistoire. On sent que Jean Auel s'est passionné pour son sujet et qu'elle s'est vraiment renseignée. Si beaucoup de choses sont inventées et d'autres simplement supposées, il n'en demeure pâs moins qu'un certain nombre sont aussi reconnues scientifiquement parlant.
Il en résulte un livre à la fois très intéressant pour l'aspect historique mais également pour ses personnages auxquels on s'attache tout au long du roman. Je serai beaucoup plus réservée sur la suite de l'histoire mais pour ce premier tome, je me souviens ne pas être passée loin du coup de cœur lors de ma première lecture et ce fut également le cas lors de cette relecture! Un très bon moment passé en compagnie d'Ayla et du clan!
Extrait :
"Elle ne savait pas qui ils étaient ni comment elle se trouvait parmi eux mais elle savait que cette femme prenait soin d'elle. On lui avait donné à manger, on l'avait soignée, et surtout elle éprouvait un immense soulagement après l'effroi qu'elle avait connu à errer seule dans un monde hostile. Et seule, elle ne l'était plus, même parmi ces êtres si différents d'elle."
samedi 12 décembre 2020
Bénie soit Sixtine - Maylis Adhémar
Par Ariane
Auteur : Maylis Adhémar
Titre : Bénie soit Sixtine
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Julliard
Nombre de pages : 304p
Date de parution : août 2020
Mon avis :
Sixtine, toute jeune femme naïve, élevée dans la plus pure tradition catholique, rencontre Pierre-Louis, nourri aux mêmes valeurs. Quelques mois à peine et les voilà mariés. Une nuit de noce bâclée, à visée reproductive uniquement, et déjà Sixtine est enceinte de celui qui sera assurément, le premier d’une grande famille. Mais après un événement dramatique, Sixtine décide de prendre la fuite avec son enfant nouveau-né.
C’est l’histoire d’une fuite, d’une libération, d’une émancipation. Sans renier son histoire ni sa foi, Sixtine va apprendre à voler de ses propres ailes et se défaire des principes étriqués qui lui ont été imposés dès son plus jeune âge. C’est un très joli personnage, attachant, que nous propose Maylis Adhémar.
On ne peut qu’espérer que des jeunes femmes et des jeunes hommes, élevés dans des principes extrémistes similaires, quels qu’ils soient, puissent aussi trouver leur chemin…
Mais malheureusement, d’autres suivent le chemin inverse. Comme la mère de Sixtine justement, dont l’on découvre l’histoire à travers les lettres que sa mère lui écrit tout au long de sa vie. Les courriers pleins d’amour et d’espoir d’une jeune femme pour sa toute petite fille, amusés par l’enfant qui grandit, perplexe face aux choix de l’adolescente, dévastés par la femme… Ces lettres m’ont touchée en plein cœur. Car malgré tout l’amour qu’on peut donner à nos enfants, malgré ce qu’on essaie de leur transmettre, ils feront leurs propres choix et ceux-ci peuvent les mener bien loin de nous et de ce que nous espérions pour eux…
J’ai beaucoup aimé le cheminement personnel de Sixtine, son ouverture aux autres et surtout la très jolie relation avec son petit garçon. En revanche, j’ai moins adhéré à sa rencontre avec un groupe de jeunes marginaux... Cela m’a semblé trop improbable, trop poussé.
Mis à part ce bémol, je trouve ce premier roman très réussi.
Extrait :
« Sixtine ne bouge toujours pas, allongée sur le dos, elle a juste le réflexe d'enfiler une chemise de nuit, sans oser nettoyer la semence Sue de la Garde qui se répand sur les draps. Ceci est la volonté de Dieu. Ceci n'est pas pécher. Ceci est Amour. »
vendredi 11 décembre 2020
La caverne de vie - Michel Lacombe
Par Daphné
mardi 8 décembre 2020
Les roses fauves - Carole Martinez
Par Ariane
Auteur : Carole Martinez
Titre : Les roses fauves
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 352p
Date de parution : août 2020
Mon avis :
Je n’aurai peut-être pas autant apprécié ce roman de Carole Martinez, sans la rencontre organisée par ma librairie préférée quelques semaines avant ma lecture.! L’autrice nous a alors raconté une histoire, celle de son livre, de la naissance de ses personnages, la sienne. Et elle en a parlé avec tant de passion, un tel talent de conteuse et un charme fou, que je me suis laissée emporter par ses mots. Et en lecture ? Tout pareil !
Dans l’armoire de Lola la postière, s’alignent cinq cœurs de tissus. Ses aïeules les ont cousus et y ont enfermé leurs secrets écrits sur des bandelettes de papier. La fille aînée de la défunte hérite du cœur avec pour mission de le sauvegarder et interdiction absolue de l’ouvrir. Mais voilà que l’un des cœurs est déchiré… Arrive alors dans le petit village breton, une romancière attirée là par une photo ancienne. Une femme qui a écrit un roman intitulé Le cœur cousu…
Dans cette histoire, Carole Martinez a pris plaisir à mêler plusieurs histoires, les imbriquant jusqu’à ce qu’elles forment une mosaïque donnant sens à l’ensemble, mêlant tout autant réalité et merveilleux nous offrant ainsi un roman aux allures de conte. Brouillées également les frontières entre l’autrice et le roman, grâce à la narratrice, son alter ego.
La rencontre avec Carole Martinez m’a donné quelques clés pour mieux entrer dans le récit, j’ai commencé ma lecture avec le sentiment de retrouver des personnages déjà rencontrés, une sensation de familiarité rassurante et douce, et surtout l’impression d’entendre la voix de Carole Martinez en lisant ses mots. Que ce fut agréable…
Extraits :
« Un roman n'est pas un mensonge, puisqu'il ne se présente pas comme la vérité, même s'il s'en donne les apparences. Il peut pourtant contenir plus de réalité qu'un témoignage, permettre de toucher à l'intime, de dire ce qui ne saurait être dit autrement. »
« Combien ai-je eu de filles ?
Je n’en sais rien, je n’ai jamais aimé les chiffres. Je les ai si peu senties en moi, elles se cachaient et me tombaient du corps comme des fruits mûrs. Il faudrait demander à Miguel, il a tenu le compte pour moi. »
« Je suis la gardienne d'une histoire que j'ignore et qui ne m'appartient pas. L'origine de la douleur s'est perdue, il ne reste qu'un prénom et l'héritage inquiétant et silencieux qui repose dans mon armoire. »
« Mais, Pascale, l'amour, c'est comme la vie, que cela ne dure pas ne doit pas nous empêcher d'y croire et d'y tenir. Il faut savoir goûter l'éphémère, la beauté de l'instant ! »