Auteur :
Larry Tremblay
Titre :
L’Orangeraie
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
La table ronde
Nombre de
pages : 192p
Date de
parution : février 2015
Présentation de l’éditeur :
«Quand Amed pleure, Aziz pleure aussi.
Quand Aziz rit, Amed rit aussi.»
Ces frères jumeaux auraient pu vivre paisiblement à l'ombre
des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La
guerre s'empare de leur enfance et sépare leurs destins.
Amed, à moins que ce ne soit Aziz, devra consentir au plus
grand des sacrifices. Conte moral, fable politique, L'Orangeraie est un
roman où la tension ne se relâche jamais.
Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la
force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert.
Mon avis :
Je suis soufflée, bluffée, bouleversée ! C’est sur le
blog de Clara que j’ai connu ce livre. Mais malgré ses éloges, le sujet m’effrayait
et je ne pensais que cela me plairait. J’hésitais. Lorsque j’ai lu les avis d’Eva et de Jérôme,
tout aussi enthousiastes, je n’ai plus hésité. Et j’ai bien fait !
Comme je l’imaginais c’est dur, violent, bouleversant,
effrayant, cruel. Mais que c’est beau ! L’écriture magnifique de Larry Tremblay
offre un contrepoint saisissant à cette histoire terrible. Si elle n’avait pas
été portée par une écriture pleine de poésie, l’histoire aurait juste été
glauque et terrifiante. Mais Larry Tremblay vient sublimer la laideur et offre
un texte d’une beauté saisissante. Le texte est finement ciselé, chaque mot à
sa place et chaque phrase semble percuter le lecteur.
Un texte puissant que je ne regrette pas d’avoir lu. Comme
quoi grâce aux autres blogueurs on peut parfois découvrir des livres que l’on n’aurait
jamais pensé aimer.
Extrait :
« Soulayed s’est
arrêté de parler et a scruté le ciel comme s’il venait d’entendre un avion
passer. Il n’y avait rien dans le ciel, pas même un oiseau. Soulayed a aspiré
une dernière bouffée de sa cigarette. Il a lancé le mégot dans les airs d’une
pichenette, puis s’est emparé de la mitraillette. Il s’est mis debout dans la jeep
et a déchargé son arme dans la direction du cèdre. »
« Le parfum des
fleurs est leur sang, lui avait dit un jour Shahina. Les fleurs sont
courageuses et généreuses. Elles répandent leur sang sans se soucier de leur
vie. Voilà pourquoi elles se fanent si vite, épuisées d’avoir offert leur
beauté à qui veut bien la voir. »
D'autres avis chez Clara, Mimi, Eva, Jérôme,
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