Auteur : Jean-Louis Fetjaine
Titre : Guinevere
Genre : roman fantasy
Langue d’origine : français
Éditeur: Fleuve
Résumé de l'éditeur :
Lorsque Arthur épouse Guinevere de Carmelide, le royaume de Camelot semble retrouver un peu de l'éclat ancien, du temps de l'alliance entre les elfes et les hommes. Merlin met cependant le roi en garde : la beauté et l'apparente fragilité de la jeune reine cachent une nature bien plus effrayante, dont son nom véritable Gwenwyffar, "Blanc Fantôme" est le sombre présage. Alors que des armées de monstres, qu'on croyait vaincues à jamais, se répandent de nouveau sur les terres des hommes, Camelot s'enfonce peu à peu dans la guerre, les complots et les trahisons. Et chaque fois, Guinevere est au centre des intrigues. Entre la Dame blanche et le mage d'Arthur, un combat s'engage pour la survie du royaume.
Mon avis :
J'avais beaucoup aimé La trilogie des elfes. Savant mélange de fantasy et de monde arthurien, je l'ai lu plusieurs fois avec grand plaisir. J'ai récemment découvert la suite, Guinevere, que j'ai ouvert avec une grande impatience. Malheureusement, il n'a pas été à la hauteur de mes espérances.
Une quarantaine d'années après La trilogie des elfes, le monde a bien changé. Les nains ont quasiment disparus, les elfes se sont repliés sur les îles ou au fin fond des forêts, les guerres successives ont fait des ravages chez les hommes. Ce sont cependant eux qui dominent désormais, croyant les monstres disparus et ne pensant plus aux elfes que comme une légende. Des quatre peuples au talisman, ils pensent être les seuls à avoir subsisté. Arthur que l'on a quitté encore bébé dans le dernier tome de La trilogie des elfes a une quarantaine d'années et compte maintenant se marier. Cependant, sa nouvelle femme, Guinevere n'est pas aussi innocente qu'on pourrait le croire au premier abord.
L'histoire se lit bien mais je n'ai pas retrouvé le souffle qui m'avait tant plu dans La trilogie des elfes. Peut-être parce que les elfes en question sont quasiment absents tout au long du roman. Peut-être également parce que j'ai trouvé à ce livre certaines maladresses ou répétitions littéraires que je n'avais absolument pas perçu dans la trilogie. Peut-être également parce que je n'ai jamais vraiment apprécié le personnage de Guenièvre dans les récits arthuriens, lui préférant largement les autres personnages féminins comme Morgane ou Viviane, bien plus intéressantes à mon goût (même si dans ce livre là, on est loin du schéma classique où souvent, Guenièvre m'apparaît comme un personnage assez mièvre!). Peut-être à cause de la place trop importante que tiennent les combats dans ce livre, délaissant la magie qui faisait le charme de la trilogie. Ou peut-être -et surtout!- à cause de la place accordée aux femmes dans ce roman. Présentées comme froides et manipulatrices, elles n'ont pas une belle place. En réalité, l'homme n'est guère mieux représenté, tout en force et violence... ce qui m'a laissé tout comme qui dirait un goût de cliché...
Alors certes, je comprend le message qu'a voulu faire passer Fetjaine : plus d'elfes et de magie car c'est l'homme qui domine ici, l'homme qui, à l'image de la réalité, est obsédé par le pouvoir, au point de tout anéantir. Le message est clair et réaliste bien que nous soyons dans un roman fantasy. Je ne dis pas ne pas avoir passé un bon moment avec ce livre car j'en ai tout de même apprécié certaines facettes . Mais sans doute aurais-je mieux fait d'en rester à la trilogie car je n'ai pu m’empêcher d'être déçue par cette suite...
Extrait :
"C'était bien là l'une des stupidités magnifiques des hommes qu'il n'avait jamais bien comprises, depuis le temps qu'il vivait parmi eux... Cet acharnement à tuer ou se faire tuer pour des riens, une parole, une bannière, une femme..."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire