Auteur : Antoine Choplin
Titre : Partiellement nuageuxGenre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : la fosse aux ours
Date d'édition : 2019
Nombre de pages : 135
Résumé de l'éditeur :
Ernesto est astronome dans le modeste observatoire de Quidico au Chili. Il étudie les nuages de Magellan, une galaxie naine. Il vit seul dans ce territoire mapuche avec son chat, Le Crabe et Walter un vieux télescope peu performant. Lors d'un voyage à Santiago, dans l'espoir de trouver le financement pour une pièce (lame de Schmidt) de son télescope défectueux, Ernesto ne peut s'empêcher de visiter le musée de la Mémoire où une photo de Paulina, sa fiancée disparue durant la dictature de Pinochet le plonge dans un passé douloureux. C'est dans ce même musée qu'il fait connaissance d'Ema qui porte elle aussi une histoire lourde. Ils devront surmonter les blessures jamais cicatrisées de cette terrible période.
Mon avis :
Pour
moi, ouvrir un livre d'Antoine Choplin est toujours un grand plaisir, un petit
moment volé au temps, un peu de tendresse et de beauté dont on profite durant
une centaine de pages.
Ici, l’auteur nous entraîne au Chili avec Ernesto, astronome vivant avec Le Crabe, son chat et Walter, son téléscope. A chacune des ses visites à Santiago, Ernesto va au musée de la mémoire où il peut voir le portrait de sa fiancée Paulina, disparue durant la dictature. Un jour, il y rencontre Ema, qui porte en elle un lourd secret. Tous deux ont sur les épaules le poids de leur passé, de leur chagrin.
Comme toujours, Antoine Choplin nous livre une histoire et des personnages simples, discrets. Le tout est un concentré de subtilité où des gestes, des paroles simples se teintent de poésie et de tendresse par petites touches disséminées ici et là. Il n'entre pas dans les détails, l'histoire est presque survolée et portant l’essentiel est là. C'est beau, c'est simple, c'est délicat. Ce livre n'a pas été mon préféré d'Antoine Choplin mais tout de même, sa plume, toujours aussi sensible, m'a beaucoup touchée.
Extrait :
"Mais c'était sans y penser que je caressais mon chat. On aurait pu le remplacer par une râpe à fromage que j'aurais continué à le caresser pareil. Et ça peut se comprendre vu que ce qui m'occupait l'esprit à cet instant, pas comme un souvenir, non, mais plutôt comme une chose vivante ce chair et d'os prête à sortir de la pinède et à se pointer jusqu'ici, c'était la femme de Santiago avec sa fossette haut placée et son chignon prêt à se défaire. Et rien d'autre."
Une lecture en demi-teinte pour moi.
RépondreSupprimerPour ma part, je l'ai bien aimé. Pour l'instant, je n'ai jamais été déçue par cet auteur.
SupprimerDaphné