Auteur :
Stuart Turton
Titre :
Les sept morts d’Evelyn Hardcastle
Genre :
roman policier
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Fabrice Pointeau
Editeur :
Sonatine
Nombre de
pages : 544p
Date de
parution : mai 2019
Présentation de l’éditeur :
Ce soir à 11 heures, Evelyn Hardcastle
va être assassinée.
Qui, dans cette luxueuse demeure anglaise, a intérêt à la
tuer ?
Aiden Bishop a quelques heures pour trouver l’identité de
l’assassin et empêcher le meurtre.
Tant qu’il n’est pas parvenu à ses fins, il est condamné à
revivre sans cesse la même journée.
Celle de la mort d’Evelyn Hardcastle.
Mon avis :
« Mixez
Agatha Christie, Downton
Abbey et Un
jour sans fin... » promet la quatrième de
couverture. Voilà qui est intrigant et alléchant ! Une série aimée, une
autrice incontournable et un film culte, comment résister !
Lord et Lady Hardcastle
organisent une fête en l’honneur de leur fille Evelyn. Pour cette occasion, ils
rouvrent Blackheat house, la demeure familiale, fermée vingt ans plus tôt suite
à un événement tragique. Mais à la fin de la journée, la jeune femme meurt
assassinée. Un homme a pour mission de découvrir l’identité du coupable et d’en
apporter la preuve. En attendant, il revit jour après jour cette fameuse
journée à travers les yeux de différents protagonistes, privé de ses souvenirs
et condamné à résoudre l’énigme en huit jours sous peine de revivre à nouveau
la boucle du début.
Alors, retrouve-t-on vraiment
dans ce roman les éléments attendus ? L’Angleterre des années 20, une demeure
aristocratique, les passe-temps des nobles rendus possibles par le labeur
incessant des domestiques, les intrigues des uns et des autres… Downton Abbey,
on y est. Un crime mystérieux, de multiples personnages tous plus suspects les
uns que les autres et cachant de vilains petits secrets… Agatha Christie, c’est
bon. Un personnage revivant jour après jour la même journée, les événements se
reproduisant jour après jour… un jour sans fin, on l’a aussi. Jusqu’ici le roman
tient toutes ses promesses.
Deux énigmes se croisent donc,
celle de l’assassinat d’Evelyn et celle de la boucle dans laquelle sont enfermés
le narrateur et quelques autres personnages. Le lecteur est tout aussi ignorant
que le héros de l’histoire et découvre en même temps que lui les différents
indices. La construction est ainsi diablement efficace et bien que le roman
soit quand même un bon petit pavé on ne s’ennuie pas une seconde.
J’ai trouvé l’intrigue policière
assez bien menée, beaucoup d’indices et de fausses pistes, beaucoup de
suspects, plusieurs théories possibles. On imagine une théorie, qui s’effondre
quelques pages plus loin, puis une nouvelle, qui subit le même sort, pour au
final découvrir une solution bien différente. Solution que je n’avais
absolument pas imaginée ! – j’avais toutefois eu raison sur un point, c’est
déjà ça !
En ce qui concerne l’intrigue sur
le narrateur et les boucles, j’avais imaginé une solution légèrement différente
de ce qui s’est avéré. Ce ne fut donc pas une énorme surprise. Je n’ai pas
beaucoup apprécié le dénouement de cette partie de l’intrigue, que j’ai trouvé
trop attendu et pour tout dire plutôt gnan-gnan.
LE roman souffre aussi de
quelques défauts. Les défauts de ses qualités pourrait-on dire. De très
nombreux personnages se croisent dans le manoir. Trop même, il peut difficile
de s’y trouver. D’autant plus que tous ces personnages, y compris le narrateur,
sonnent un peu creux. Par ailleurs, j’ai trouvé qu’il y avait pas mal d’incohérences,
notamment chronologiques. Sans même parler de ces quelques incohérences
mineures, il peut être assez difficile de se retrouver dans le déroulé
chronologique des événements. En effet, il n’y a pas seulement une boucle, mais
des boucles temporelles qui s’entrecroisent et ce à travers plusieurs
personnages.
Malgré cela c’est un premier
roman intéressant, original et difficile à lâcher. Parfait pour l’été en somme !
Extrait :
« Nous ne sommes jamais plus nous-mêmes que quand nous
ne nous croyons pas observés, ne vous en rendez-vous pas compte ? »
A noter pour une sortie en poche, alors !
RépondreSupprimerPour l'été prochain peut-être !
SupprimerL'idée de départ apparaît intéressante. Un livre à lire rapidement, histoire de ne pas oublier l'intrigue, si j'ai bien compris
RépondreSupprimerIl est assez addictif donc ce n'est pas trop difficile !
SupprimerIl a l'air parfait pour l'été.
RépondreSupprimerExactement !
Supprimerdommage pour les bémols. Là tout de suite, c'est un genre qui m'irait bien :)
RépondreSupprimerC'est une bonne lecture pour l'été, même si j'avais quelques autres bémols que je n'ai pas cités pour ne pas trop en dire sur le développement de l'intrigue.
SupprimerBonsoir Daphné, tes bémols me font hésiter à propos de ce roman qui me fait de l'oeil. Bonne soirée.
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