Par Daphné
Genre : roman autobiographique
Langue d’origine : français
Editeur : J.C.Lattès
Nombre de pages : 250
Date d'édition : 2017
Résumé de l’éditeur :
« Ma fille n’aura pas la même grande section que moi. Pour elle la grande section sera ce qu’elle est supposée être, la récré avant le CP, l’inspiration avant le plongeon, le calme avant la tempête. »
Septembre 2014, une mère accompagne sa fille le jour de sa rentrée. Subitement, ses 6 ans se rappellent à elle : de septembre à juin, elle revit ces quelques mois entre la Syrie et les États-Unis, ses souvenirs de France, ces instants où tout a basculé.
Que reste-t-il de l’enfance ?
Mon avis :
Voici un livre plein de nostalgie. L'entrée de sa fille en grande section de maternelle ramène l'auteure à sa propre enfance, sa propre grande section.
Née à Koweil de père syrien et de mère libanaise, l'enfance de l'auteure a été marquée par les changements : ainsi, elle vivra à Cannes, à Damas, à San Diego, à Paris. Ayant perdu son père à six ans et ayant vu son enfance bouleversée par ce décès. Alors qu'elle a enchaîné les déménagements et rythmes de vie dans on enfance et s'est vue déracinée non par ces changements de lieu mais par la mort de son père, la dépression de sa mère, la trahison familiale, sa fille, elle, vit une toute autre enfance. Le livre entier est construit sur ce parallèle où se mêlent les souvenirs à l'instant présent, où le quotidien d'une enfant fait écho celui d'une autre.
Il y a beaucoup d'émotion et de sincérité dans ce livre teinté de la culture des années 80. Il est intéressant de découvrir ou re-découvrir celle-ci à travers les souvenirs d'une petite fille. Déroulant ses souvenirs, l'auteure ainsi, redonne un peu de vie à son père disparu et c'est là un bel hommage, ainsi qu'un très joli cri d'amour à sa fille. Il est intéressant aussi de constater à quel point certaines périodes de la vie de nos enfants font écho à la nôtre, plus que d'autres, et d'en chercher les raisons. Que transmet on de notre propre enfance ?
Un livre qui se lit avec émotion, avec nostalgie et que j'ai pris plaisir à découvrir.
Extrait :
"Même pour qui le cafard de la rentrée est un concept abstrait sentent naître la peur et l'insécurité au moment de franchir la porte de l'école. C'est sans doute pour cela que l'on demande aux parents d’être présents le jour de la rentrée, pas pour soutenir leurs enfants, non, non, c'est bien plus sournois que cela : toute cette mascarade est l'arme qui nous martèle que l'enfance fait partie de nous et, qu'on le veuille ou non ne nous quittera jamais."
On sent à te lire que tu as beaucoup aimé cette lecture.
RépondreSupprimerJe l'ai beaucoup aimé en effet.
SupprimerDaphné