Par Ariane
Auteur : Seham Boutata
Titre : La mélancolie du maknine
Genre : romans
Langue d’origine : français
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 208p
Date de parution : mars 2020
Mon avis :
Connaissez-vous le maknine ? C’est le nom que les algériens donnent au chardonneret, ce petit oiseau chanteur. Le maknine, tous les algériens le connaissent, on dit qu’il porte chance dans une maison, on croise des cages dans toutes les rues et son chant évoque le pays, surtout pour ceux qui l’ont quitté.
Sahem Boutata est partie à la rencontre des passionnés du maknine, d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée, chauffeur de taxi ou libraire, des hommes principalement. Une passion devenue clandestine en France, car l’espèce est protégée, ce qui a entraîné le développement d’un trafic très rentable. Sahem Boutata a mené l’enquête, elle a rencontré cette communauté fermée et assez secrète. Ces hommes en lui parlant de leur passion pour le maknine, lui ont ouvert leur cœur, chose rare chez les hommes algériens.
Le maknine c’est un symbole de l’âme algérienne, de l’histoire d’un peuple qui peine à se libérer, il a inspiré les poètes et les artistes. A travers ce texte, Sahem Boutata nous parle de l’histoire récente de l’Algérie. Est-ce un roman ? Non, une enquête plutôt. Sahem Boutata mêle ses souvenirs d’enfance à ses recherches sur le maknine, c’est une réflexion sur le pays de ses ancêtres, une introspection.
La mélancolie du maknine évoque les blessures des algériens, la mélancolie d’un peuple dont les blessures sont encore vives, mais l’espoir existe, fragile et palpitant.
Je ne savais pas que cet oiseau était un symbole de l'Algérie.
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