Par Ariane
Auteur : Thierry Clech
Titre : Le temps d’une île
Langue d’origine : français
Editeur : ateliers Henry Dougier
Nombre de pages : 136p
Date de parution : septembre 2018
Mon avis :
Le hasard fait parfois bien les choses… J’ai sélectionné ce livre parmi d’autres titres lors de l’opération masse critique de la rentrée littéraire organisée par Babelio. Ce n’était pas mon premier choix, mais je suis plus que ravie de ce que le sort m’a réservé ! Juste une petite surprise : c’était une masse critique de la rentrée littéraire, or ce livre a été publié il y a 2 ans…
Une petite île au loin, paysage immuable depuis des millénaires. Thierry Clech nous raconte en une série de courtes tranches de vie, l’histoire des personnes qui ont vécu en observant ce paysage depuis la préhistoire jusqu’à un futur lointain. Des histoires de vie, de mort, d’amour, d’envie, de peur, de colère, de guerre, d’espoir... L’humanité quoi ! Avec eux, nous traversons les siècles et l’histoire de la Bretagne.
C’est un livre très court et pourtant très singulier. Il y a une vraie sincérité dans les histoires que nous raconte Thierry Clech. Il parvient en très peu de pages (la plupart des histoires ne font que 4 ou 5 pages), à donner de la profondeur à ses personnages. L’auteur est photographe, il y a un parallèle assez évident entre son métier et les instantanés qu’il nous propose ici. Il saisit le juste moment. Cela m’a fait penser à une exposition dans les rues de Lannion il y a quelque temps, où figuraient sur des panneaux des photos de différents lieux de la ville à différentes époques. D’ailleurs j’ai toujours aimé voir des photos anciennes des lieux que je connais, il y a quelque chose de très touchant à chaque fois.
Tout petit bémol sur l’épilogue, qui nous projette dans un futur plutôt inquiétant, alors que le dernier chapitre, se déroulant en 2018, était juste parfait.
Extraits :
« Il n’y a pas d’autre ciel, pas d’autre mer, aucune autre terre, un seul soleil. Où qu’ils soient, partout dans cette lumière, cette ombre, depuis la nuit des temps, des hommes naissent, vivent et meurent, seconde après seconde. »
« Aussi je refermai mes paupières, écoutai les vagues s'écraser sur le sable, dont le reflux, dans un rythme régulier, inéluctable, emportait au large, l'un après l'autre, tous les visages que j'avais aimés." »
Ah oui Masse critique, je n'ai rien pris, bah, avec mes biblis...
RépondreSupprimerOn n'est jamais à court heureusement !
SupprimerJ'avais eu un belle surprise également lors de la dernière opération "Masse critique" à laquelle j'ai participé. Dernièrement, je n'ai pas été sélectionnée aussi ai-je lu avec intérêt votre article.
RépondreSupprimerFinalement c'est parfois une bonne chose de ne pas recevoir nos premiers choix.
SupprimerEt moi je suis ravie de te lire car j'avais beaucoup aimé ce texte que malheureusement mes camarades des 68 n'avaient pas apprécié et que nous n'avions donc pas sélectionné. J'y ai trouvé des choses très intéressantes : http://www.motspourmots.fr/2018/09/le-temps-d-une-ile-thierry-clech.html
RépondreSupprimerUn très joli texte, illustrant parfaitement la petitesse d'une vie humaine en regard de l'éternité de notre planète
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