Par Ariane
Auteur : Carole Martinez
Titre : Les roses fauves
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 352p
Date de parution : août 2020
Mon avis :
Je n’aurai peut-être pas autant apprécié ce roman de Carole Martinez, sans la rencontre organisée par ma librairie préférée quelques semaines avant ma lecture.! L’autrice nous a alors raconté une histoire, celle de son livre, de la naissance de ses personnages, la sienne. Et elle en a parlé avec tant de passion, un tel talent de conteuse et un charme fou, que je me suis laissée emporter par ses mots. Et en lecture ? Tout pareil !
Dans l’armoire de Lola la postière, s’alignent cinq cœurs de tissus. Ses aïeules les ont cousus et y ont enfermé leurs secrets écrits sur des bandelettes de papier. La fille aînée de la défunte hérite du cœur avec pour mission de le sauvegarder et interdiction absolue de l’ouvrir. Mais voilà que l’un des cœurs est déchiré… Arrive alors dans le petit village breton, une romancière attirée là par une photo ancienne. Une femme qui a écrit un roman intitulé Le cœur cousu…
Dans cette histoire, Carole Martinez a pris plaisir à mêler plusieurs histoires, les imbriquant jusqu’à ce qu’elles forment une mosaïque donnant sens à l’ensemble, mêlant tout autant réalité et merveilleux nous offrant ainsi un roman aux allures de conte. Brouillées également les frontières entre l’autrice et le roman, grâce à la narratrice, son alter ego.
La rencontre avec Carole Martinez m’a donné quelques clés pour mieux entrer dans le récit, j’ai commencé ma lecture avec le sentiment de retrouver des personnages déjà rencontrés, une sensation de familiarité rassurante et douce, et surtout l’impression d’entendre la voix de Carole Martinez en lisant ses mots. Que ce fut agréable…
Extraits :
« Un roman n'est pas un mensonge, puisqu'il ne se présente pas comme la vérité, même s'il s'en donne les apparences. Il peut pourtant contenir plus de réalité qu'un témoignage, permettre de toucher à l'intime, de dire ce qui ne saurait être dit autrement. »
« Combien ai-je eu de filles ?
Je n’en sais rien, je n’ai jamais aimé les chiffres. Je les ai si peu senties en moi, elles se cachaient et me tombaient du corps comme des fruits mûrs. Il faudrait demander à Miguel, il a tenu le compte pour moi. »
« Je suis la gardienne d'une histoire que j'ignore et qui ne m'appartient pas. L'origine de la douleur s'est perdue, il ne reste qu'un prénom et l'héritage inquiétant et silencieux qui repose dans mon armoire. »
« Mais, Pascale, l'amour, c'est comme la vie, que cela ne dure pas ne doit pas nous empêcher d'y croire et d'y tenir. Il faut savoir goûter l'éphémère, la beauté de l'instant ! »
ah, c'est le 1er billet que je lis sur ce roman... et il donne envie :) C'est drôle ce lien avec Le coeur cousu. Je veux le lire mais pas tout de suite.
RépondreSupprimerça change tout d'entendre parler un écrivain de son livre avant d'en débuter la lecture ;)
RépondreSupprimerCa me tente bien ! Tu as bien fait de mettre les citations :-)
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