Par Daphné
Résumé de l'éditeur :
Le premier livre d'éducation non-sexiste à l'usage des garçons !
Depuis des décennies, on ne cesse de réfléchir sur le sens de la féminité, sur l'éducation de nos filles, que l'on veut voir fières et émancipées; on lutte à l'école, dans la rue, dans les familles, pour leur donner les mêmes chances qu'aux garçons. Mais on continue d'élever nos fils dans le même moule qu'avant, comme si on pouvait déconstruire le sexisme sans s'interroger sur la masculinité !
Grâce à des analyses d'experts, des témoignages et des informations pratiques, Aurélia Blanc décortique les stéréotypes et rassemble tous les outils pour aider les parents à élever leur garçon dans une société qui promeut l'égalité !
Toutes les astuces pour :
. Se déconditionner soi-même du « sexisme bienveillant » véhiculé par l'entourage et notre propre éducation.
. En finir avec les injonctions : Un homme ça ne pleure pas, ça ne fait pas de sentiment, ça collectionne les conquêtes, ça fait passer son travail avant ses enfants...
. L'armer face aux pressions sociétales : « c'est un truc de fille »...
. Lui apprendre le respect de soi et des autres : la question du consentement
Mon avis :
Suite à une longue et très intéressante discussion avec une de mes amies, elle m'a offert ce livre... lequel s'est révélé tout aussi intéressant que la conversation en question!
Dans ce livre, l'auteure s'interroge sur l'éducation qu'elle souhaite donner à son fils, la manière de reconnaître et d'éviter tous les stéréotypes fille/garçon afin de protéger non seulement les filles d'une société trop patriarcale mais également les garçons qui souffrent sans forcément s'en rendre compte de ce sexisme qu'on leur inculque dés le premier âge.
Il en résulte un ouvrage particulièrement intéressant et qui ne manque pas de nous faire réfléchir en tant que parent. On parle de plus en plus en plus du problème du sexisme dans notre société et de nombreux parents en sont conscients et tentent de protéger leurs filles en leur inculquant certaines valeurs, en les poussant vers des voies ou des jeux que l'on "réservait" jusque là aux garçons... Oui, mais tentons nous pour autant de changer quelque chose dans l'éducation des garçons ? Leur parlons nous de ce phénomène du sexisme de la même manière qu'à nos filles ? Pourquoi une petite fille qui aime jouer avec des petites voitures et refuse de porter des robes est elle simplement considérée comme un "garçon manqué" alors qu'un petit garçon aimant les poupées et la couleur rose sera rejeté ? Et d'ailleurs, d'où vient cette classification des couleurs et de quand date-t-elle ?Comment aborder avec les garçons la question du consentement ? Comment casser tous les préjugés qui entourent la manière d'être de nos enfants selon leur sexe ? a partir de quand et de quelle manière commence à se creuser l'inégalité entre fille et garçon ? Le fait que les garçons aient plus tendance à avoir des conduites à risque que les filles ne vient-il pas directement du fait qu'on a tenté de les endurcir dés le premier âge ? Ne souffrent finalement pas autant que les filles de cette situation ? Autant de questions que se pose Aurélia Blanc en nous donnant un certain nombre de pistes de réflexion.
Il est certain que ce sujet ne manque pas d'interpeller et que, sans autant tomber dans l’extrême en ne proposant aux petites filles que des jouets dits de petits garçons et inversement, il est important d'y réfléchir. Pour ma part, je me souviens être tombée des nues lorsque ma fille, à même pas trois ans et tout juste entrée à l'école en est revenue un jour en me disant que le foot, ce n'était pas pour les filles et que les garçons n'avaient pas le droit de porter du rose! A ce moment là, je me rappelle avoir véritablement surprise que de tels propos puissent se tenir dans les cours de maternelle... Plus tard, à son entrée en CP, je me suis rendue compte avec effroi à quel point même les affaires scolaires étaient non pas unisexes mais véritablement triées en deux rayons différents... et pas seulement pour les cartables mais aussi pour les trousses, les taille-crayons, les gommes.... !
Depuis, je m'interroge souvent sur ce sujet, surtout quand je vois mes filles jouer : elles n'échappent pas aux clichés, aiment les poupées, les robes et les princesses. Est-ce mal pour autant ? Est-ce moi qui les oriente sans vraiment m'en rendre compte vers des jouets dits féminins et est-ce que cela influera leur comportement futur ? Est ce que je serais gênée plus tard si mon futur petit garçon a lui aussi les mêmes jeux que ses sœurs ? A priori, je dirais que non mais je n'en sais rien en fait : peut-être, une fois qu'il sera né, l'orienterais je inconsciemment vers des jeux dits de garçon ? Mais qu'est-ce au juste qu'un jeu de garçon et un jeu de fille ? Pourquoi une poupée serait-elle réservée aux filles et une mallette de bricolage aux garçons ? N'est ce pas franchement radical de vouloir à tout prix imposer le contraire selon le sexe de son enfant ou de ne choisir que des jouets dits "mixtes" mais n'est-il pas encore plus radical de n'offrir que des poupées à une fille et des voitures à un garçon ? Et où trouver la mixité dans un monde où même des legos, jouets qui étaient à mes yeux un jeu complètement mixte sont maintenant séparés en deux mondes et deux rayons bien distincts?
Tout cela pour dire que le livre d'Aurélia Blanc et son sujet donnent véritablement à réfléchir et qu'il est important d'y accorder de l'importance... bien entendu pour l’intérêt des filles mais aussi pour celui pour celui des garçons!
Les Lego ne sont plus un jeu pour tous? (j'y ai joué des heures avec me frères...)
RépondreSupprimerAh si, au départ, c'était vraiment un jeu pour tous... mais maintenant, si tu vas faire un petit tour en magasin de jouets, tu constateras qu'ils sont très "genrés" et qu'il est difficile de trouver des legos tout simples avec des briques de toutes les couleurs destinés à tous et non des univers bien distincts filles/garçons. La dernière fois que j'ai voulu en acheter, ils étaient carrément dans deux rayons différents... Je suis repartie sans lego du coup!
SupprimerDaphné
Même réflexion que Keisha ! on est donc allés à reculons sur certains sujets. Il est plus que temps en effet de s'occuper de l'éducation des garçons et de ne pas continuer à tout faire porter aux filles. Un certain nombre d'hommes commencent aussi à s'interroger, c'est timide, mais encourageant.
RépondreSupprimerOui, c'est vrai qu'on voit plus d'hommes qu'avant s'interroger sur le sujet... pas encore assez mais c'est un bon début...
SupprimerDaphné