National
Book Award 2014
Auteur :
Phil Klay
Titre :
Fin de mission
Genre :
nouvelles
Langue
d’origine : anglais (Etats-Unis)
Traducteur :
François Happe
Editeur :
Gallmeister
Nombre de
pages : 320p
Date de
parution : janvier 2015
Présentation de l’éditeur :
Un soldat en Irak doit abattre des chiens qui se
nourrissent de cadavres, puis, quelques mois après, reprendre place sur son
canapé dans une banlieue résidentielle où femme et labrador l’attendent. Un
marine affecté aux “Affaires mortuaires” identifie, transporte et inhume des
combattants indistinctement Irakiens et Américains. Pendant ce temps, un jeune
officier se voit assigner la tâche absurde d’améliorer la vie des civils en
leur apprenant à jouer au base-ball.
Dans Fin de mission, Phil Klay emmène le lecteur sur les lignes de front de l’Irak et de l’Afghanistan. Il
cherche à comprendre ce qui s’est passé là-bas, mais aussi, surtout, comment
vivent ceux qui sont rentrés. Entre brutalité et foi, culpabilité et peur,
impuissance et besoin de survie, les vétérans cherchent un sens à donner au
chaos auquel ils ont réchappé.
Écrit avec un réalisme pur et dur, ce livre fait de Phil Klay l’une des nouvelles voix les plus talentueuses de sa génération.
Mon avis :
Premier livre. Une vraie claque littéraire. Et sans être masochiste (50
nuances non merci très peu pour moi), c’est un vrai plaisir. S’il s’agit là de la
première manifestation d’un talent littéraire alors on se dit qu’il va vraiment
falloir s’accrocher pour la suite.
Dans ce recueil de nouvelles, Phil Klay emmène son lecteur
en Irak et aux Etats-Unis auprès de soldats américains. Douze histoires, douze
hommes qui ont vécu la même guerre, mais douze perceptions et expériences
différentes. La guerre laisse des traces parfois terribles et visibles au
premier coup d’œil (comme ce jeune soldat défiguré dans Histoires de guerre), parfois invisibles et beaucoup plus
pernicieuses. Mais aucun n’est revenu indemne.
En tant qu’ancien soldat il connaît son sujet. La violence
des combats, la peur, la haine, l’ennui. C’est violent, c’est dur, c’est
émouvant, c’est terrifiant. Phil Klay n'édulcore rien, ne présente pas les
soldats en héros, les Irakiens en ennemis. Ni pro ni anti-guerre, Il constate
simplement, sans fioritures ni faux-semblants.
Une écriture très moderne, c’est simple, direct et efficace.
Un style tranchant et incisif, percutant, en accord parfait avec le sujet.
Décidément les éditions Gallmeister ne me déçoivent jamais.
Extrait :
« J’avais pensé
qu’il y aurait au moins une certaine noblesse dans la guerre. Je sais qu’elle
existe. On raconte tant d’histoires, il faut bien que certaines d’entre elles
soient vraies. Mais je vois surtout des hommes ordinaires, essayant de faire le
bien, abattus par l’horreur, par leur incapacité à apaiser leur propre rage,
par les airs virils qu’ils affectent et leur prétendue dureté, leur désir d’être
plus implacables et par conséquent plus cruels que la situation dans laquelle
ils se trouvent. »
L'avis de Jérôme,
L'avis de Jérôme,
quel enthousiasme ! Je note malgré le thème qui me tente moyen moyen.
RépondreSupprimerJe comprends que ce thème puisse effrayer mais le ton est si juste, les différentes thématiques si bien explorées, que l'on dépasse vite ce sentiment.
SupprimerAriane
Un coup de cœur pour moi aussi, je suis ressorti abasourdi de ce recueil de nouvelles au réalisme glaçant !
RépondreSupprimerUn roman prenant qui laisse, comme tu le dis, abasourdi.
SupprimerAriane
Un excellent recueil :)
RépondreSupprimerOui !
SupprimerAriane