mardi 29 mars 2016

L'auberge de la Jamaïque - Daphné du Maurier

Par Ariane



Auteur : Daphné du Maurier

Titre : L’auberge de la Jamaïque

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Léo Lack

Editeur : Le livre de poche

Nombre de pages : 320p

Date de parution : novembre 1975 (1ère édition 1936)

Présentation de l’éditeur :

Orpheline et pauvre, Mary Yellan n’a pas d’autre ressource que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à un aubergiste, sur une côte désolée de l’Atlantique. Dès son arrivée à l’Auberge de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu’elle a connue jeune et gaie n’est plus qu’une malheureuse, terrorisée par Joss, son époux, un ivrogne menaçant, qui enjoint à Mary de ne pas poser de questions sur les visiteurs de l’auberge. Auberge dans laquelle, d’ailleurs, aucun vrai voyageur ne s’est arrêté depuis longtemps… De terribles épreuves attendent la jeune fille avant qu’elle ne trouve le salut en même temps que l’amour. Dans la grande tradition romantique des sœurs Brontë, la romancière anglaise, auteur de Rebecca, nous entraîne avec un sens prodigieux de l’ambiance et de l’intrigue au cœur d’un pays de landes et de marais, battu par les tempêtes, où subsiste la sauvagerie ancestrale des pirates et des naufrageurs.



Mon avis :

De Daphné du Maurier je n’avais lu que Rebecca, un pur chef d’œuvre. Alors forcément, j’étais un peu inquiète de ne pas retrouver dans un autre roman les qualités qui m’avaient tant séduite. Je dois dire que je n’ai pas été déçue !

Dans ce roman, la jeune Mary Yellan quitte son village suite au décès de sa mère. Elle va rejoindre sa tante Patience et son mari, Joss Merlyn, qu’elle n’a jamais rencontré. Tous deux tiennent une auberge en Cornouailles. Mary découvre un lieu sinistre, un oncle effrayant et sa tante complètement soumise à son odieux époux. Rapidement, Mary découvre qu’il se passe à l’auberge de la Jamaïque des choses terribles.

Mais Mary n’est pas femme à se laisser impressionner et malgré la terreur et l’horreur que lui inspirent son oncle, elle est bien décidée à mettre fin à ses agissements. Elle trouvera assistance et soutien auprès de deux hommes, qui semblent déterminés à aider la jeune fille, à moins que…

Je suis une fois de plus saisie par la plume de Daphné du Maurier. Ce roman est porté par un puissant souffle romanesque, par le talent de l’auteur à construite une intrigue, à donner vie à des personnages en quelques mots, à transporter son lecteur dans les landes désolées des Cornouailles.

Alors, certes l’intrigue est moins aboutie et moins oppressante que dans Rebecca, l’on dénoue facilement les fils de l’histoire, mais cela ne gâche rien au plaisir.

Au-delà du roman d’aventures, Daphné du Maurier parsème son récit de quelques réflexions sur la condition féminine. Mary Yellan est une héroïne comme on les aime, courageuse et fière, honnête et généreuse. Mais elle est femme et en tant que telle considérée comme une pauvre petite chose fragile tant par son oncle et ses acolytes que par ceux qui semblent disposés à l’aider.

Je recommande cette lecture à tous ceux qui aiment l’atmosphère des Hauts de Hurlevent !



Extrait :

« Elle connut une fois de plus l'humiliation d'être une femme quand, brisée moralement et physiquement, son état fut admis comme une chose naturelle. »

Lu dans le cadre des challenges Petit bac (thématique classique, catégorie voyage) et Un classique par mois

 

1 commentaire:

  1. Moi aussi je n'ai lu que Rebecca. Et comme toi j'ai un peu d'appréhension à lire d'autres livres d'elle, tant Rebecca m'a subjuguée !

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