Auteur :
Boris Vian (sous le pseudonyme de Vernon Sullivan)
Titre :
J’irai cracher sur vos tombes
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
le livre de poche
Nombre de
pages : 224p
Date de
parution : ère parution 1946
Présentation de l’éditeur :
Si vous le lisez avec l’espoir de trouver dans J’irai
cracher sur vos tombes quelque chose capable de mettre vos sens en feu,
vous allez drôlement être déçu.
Si vous le lisez pour y retrouver la petite musique de Vian, vous l’y trouverez. Il n’y a pas beaucoup d’écrits de Vian dont il ne suffise de lire trois lignes anonymes pour dire tout de suite : «Tiens, c’est du Vian !» Ils ne sont pas nombreux, les écrivains dont on puisse en dire autant. Ce sont généralement ces écrivains-là qui ont les lecteurs les plus fidèles, les plus passionnés, parce que, en les lisant, on les entend parler. Lire Vian, lire Léautaud, lire la correspondance de Flaubert, c’est vraiment être avec eux. Ils ne truquent pas, ils ne se déguisent pas. Ils sont tout entiers dans ce qu’ils écrivent. Ça ne se pardonne pas, ça. Vian a été condamné. Flaubert a été condamné…
Si vous le lisez pour y retrouver la petite musique de Vian, vous l’y trouverez. Il n’y a pas beaucoup d’écrits de Vian dont il ne suffise de lire trois lignes anonymes pour dire tout de suite : «Tiens, c’est du Vian !» Ils ne sont pas nombreux, les écrivains dont on puisse en dire autant. Ce sont généralement ces écrivains-là qui ont les lecteurs les plus fidèles, les plus passionnés, parce que, en les lisant, on les entend parler. Lire Vian, lire Léautaud, lire la correspondance de Flaubert, c’est vraiment être avec eux. Ils ne truquent pas, ils ne se déguisent pas. Ils sont tout entiers dans ce qu’ils écrivent. Ça ne se pardonne pas, ça. Vian a été condamné. Flaubert a été condamné…
Mon avis :
Il est des auteurs considérés comme mythiques,
incontournables, intemporels. Pour beaucoup de lecteurs, Boris Vian, fait
partie de ces écrivains. De Boris Vian je gardais surtout le souvenir d’un
style poétique et d’un humour cynique, mais ce roman est très loin de ce que j’avais
pu lire auparavant.
Dans une petite ville du sud des Etats-Unis débarque un jour
Lee Anderson qui vient prendre la gérance de la librairie. Mais Lee n’est pas
tout à fait ce qu’il prétend, car malgré sa peau claire et ses cheveux blonds,
il est métis ce qui lui vaudrait un accueil nettement moins agréable de la part
des habitants de Buckton. Le jeune frère de Lee a été lynché après être tombé
amoureux d’une jeune fille blanche, et il est bien décidé à venger ce crime.
Que ce roman ait fait scandale à sa sortie je le comprends
aisément. Au départ le narrateur est presque sympathique, on comprend sa colère
et sa soif de justice. Devenu ami avec des jeunes de la ville, le climat est
insouciant. L’heure est à la fête et à une sexualité débridée. Mais très vite,
le roman prend un tour bien plus sombre et pesant. Lee cherche à exercer une
vengeance implacable et emblématique, il est poussé par la haine de l’autre
plus que par l’amour pour son frère disparu. Les scènes de sexe sont de plus en
plus dérangeantes et deviennent insoutenables, comme lorsque Lee viole une
jeune fille soûle avec l’aide d’une autre jeune fille ou quand avec un ami il
se rend dans un bordel où il viole une jeune prostituée d’une dizaine d’années.
C’est sous le pseudonyme de Vernon Sullivan que Boris Vian a
publié ce roman. Et si dans mes précédentes lectures de Vian j’avais trouvé un
style plutôt poétique et littéraire, l’écriture de l’écrivain est très différente
sous son pseudonyme. L’écriture ici se fait aussi crue et violente que l’histoire
qu’elle raconte.
La présentation de l’éditeur parle de la petite musique de Vian,
mais je suis assez difficile en matière de musique et celle de Vian ne me
séduit pas particulièrement.
Extrait :
« Il fallait que
j'aie le temps de leur dire pourquoi, il fallait qu'elles se voient dans mes
pattes, qu'elles se rendent compte de ce qui les attendait. »
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