Prix Renaudot 2003
Grand Prix des lectrices de Elle 2004
Auteur : Philippe Claudel
Grand Prix des lectrices de Elle 2004
Auteur : Philippe Claudel
Titre :
Les âmes grises
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
Stock
Nombre de
pages : 288p
Date de
parution : 2003
Présentation de l’éditeur :
Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les
berges engourdies par le gel d’un petit cours d’eau. Nous sommes en hiver 1917.
C’est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle
est là, comme un monstre caché. Que l’on tue des fillettes, ou que des hommes
meurent par milliers, il n’est rien de plus tragiquement humain.
Qui a tué Belle de Jour ? Le procureur, solitaire et glacé, le petit Breton déserteur, ou un maraudeur de passage ?
Des années plus tard, le policier qui a mené l’enquête, raconte toutes ces vies interrompues : Belle de jour, Lysia l’institutrice, le médecin des pauvres morts de faim, le calvaire du petit Breton... Il écrit avec maladresse, peur et respect. Lui aussi a son secret.
Les âmes grises sont les personnages de ce roman, tout à la fois grands et méprisables. Des personnages d’une intensité douloureuse dans une société qui bascule, avec ses connivences de classe, ses lâchetés et ses hontes. La frontière entre le Bien et le Mal est au coeur de ce livre d’une tension dramatique qui saisit le lecteur dès les premières pages et ne faiblit jamais. Jusqu’à la dernière ligne.
Qui a tué Belle de Jour ? Le procureur, solitaire et glacé, le petit Breton déserteur, ou un maraudeur de passage ?
Des années plus tard, le policier qui a mené l’enquête, raconte toutes ces vies interrompues : Belle de jour, Lysia l’institutrice, le médecin des pauvres morts de faim, le calvaire du petit Breton... Il écrit avec maladresse, peur et respect. Lui aussi a son secret.
Les âmes grises sont les personnages de ce roman, tout à la fois grands et méprisables. Des personnages d’une intensité douloureuse dans une société qui bascule, avec ses connivences de classe, ses lâchetés et ses hontes. La frontière entre le Bien et le Mal est au coeur de ce livre d’une tension dramatique qui saisit le lecteur dès les premières pages et ne faiblit jamais. Jusqu’à la dernière ligne.
Mon avis :
J’avoue que la couverture du roman avec les acteurs de
l’adaptation au cinéma ne me tentait pas vraiment. Au contraire, j’en avais un a priori un peu négatif, mais une amie
me l’ayant conseillé j’ai passé outre. Et c’est bien parfois de dépasser ses a priori !
En 1917, une petite fille est assassinée. C’est le policier
de la petite ville où a été commis le crime qui nous raconte cette histoire
qu’il a reconstituée petit à petit en mêlant ses souvenirs personnels et ce que
lui ont appris d’autres témoins. Mais il nous raconte aussi le village, ses
habitants, la guerre et ses propres douleurs.
Plus que la narration d’un meurtre et d’une enquête, le
narrateur nous raconte son village, dépeint des personnages attachants,
pitoyables ou odieux, revient sur ses propres souvenirs douloureux. Le
narrateur, tour à tour observateur ou acteur des évènements racontés m’a
beaucoup touchée dans le regard de compassion et d’empathie qu’il pose sur ses
semblables, dans sa pudeur pour aborder son passé. La quatrième de couverture
annonçait qu’il portait un secret, et la révélation de ce secret m’a
profondément dérangée. A ce moment-là, le titre a pris véritablement sens.
Le village où se déroule l’action est très proche du front,
c’est d’ailleurs ce qui y a attiré Lysia l’institutrice, et le décalage est
grand entre le quotidien quasi inchangé des habitants et ce que vivent les
soldats à quelques kilomètres à peine. La guerre est un bruit de fond et se
rappelle aux habitants avec les convois de troupes dans un sens et de blessés
dans l’autre.
J’ai tout de suite accroché avec l’écriture de Philippe
Claudel. Je me suis laissée porter par l’histoire et par ses mots. Il faut dire
que l’écriture coule avec fluidité, les pages défilent sans que l’on s’en
aperçoive. Le rythme ne faiblit jamais et si le meurtre de Belle de jour est au
cœur du roman, toute place est faite aux histoires secondaires. Il n’y a pas
d’enquête menée tambour battant mais le mystère reste entier jusqu’à la fin.
Je suis curieuse de découvrir désormais d’autres romans de
l’auteur en espérant retrouver une plume qui me séduira tout autant.
Extrait :
« La mort brutale prend les belles choses, mais les
garde en l’état. C’est là sa vraie grandeur. »
C'est vrai que ce genre de couverture n'est pas top. Après, chez Claudel, ce que j'admire par dessus tout c'est son écriture. Je trouve que c'est une des plus belles plumes de la littérature française actuelle.
RépondreSupprimerC'était ma première rencontre avec l'auteur, mais certainement pas la dernière.
SupprimerAriane
Malgré son succès, je ne l'ai toujours pas lu. De l'auteur, j'ai adoré "la petite fille de M. Linh"
RépondreSupprimerC'est l'une de mes prochaines lectures.
SupprimerAriane
Je n'ai pas lu beaucoup Philippe Claudel, mais son écriture m'a plu. (ce qui n'est pas souvent le cas pour des auteurs français ! )
RépondreSupprimerPourquoi es-tu fâchée avec les auteurs français ?
SupprimerAriane
C'est le 1er titre que j'ai lu de cet auteur, et j'avais beaucoup aimé, notamment l'ambiance très sombre. Le rapport de Brodeck est excellent aussi, c'est même un incontournable, à mon avis !!
RépondreSupprimerJe l'ai noté aussi.
SupprimerAriane