Auteur :
Cormac MacCarthy
Titre :
La route
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
François Hirsch
Editeur :
éditions de l’Olivier
Nombre de
pages : 256p
Date de
parution : janvier 2008
Présentation de l’éditeur :
L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de
cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli
d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car
le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le
froid. Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy
raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l’extrême.
Mon avis :
Quand on pense post-apocalyptique, le roman phare de
MacCarthy est l’un des premiers titres qui vienne à l’esprit.
L’homme erre dans un monde dévasté en compagnie de son fils,
se cachant des autres survivants et cherchant sans relâche de quoi survivre un jour
de plus. Mais quel besoin y a-t-il d’un nom dans ce monde qui n’en est plus un ?
Ils sont l’homme et le petit, réduits au lien qui les unit, leur existence intrinsèquement
liée à ce lien.
On ne sait rien de ce qui a provoqué ce cataclysme, mais le
monde qui s’offre désormais aux protagonistes est terrifiant. Il n’existe plus
rien : ni plantes, ni animaux, rien qu’un monde gris et recouvert de
cendres. De rares survivants errent comme eux, beaucoup prêts à tout pour
survivre, y compris à tuer et manger d’autres humains.
Pourquoi ? Cette question m’a souvent accompagnée au
cours de ma lecture. Pourquoi continuer quand il n’y a plus rien ? Finalement,
l’amour qui lie le père et le fils est la seule lumière de l’histoire, la seule
note d’espoir, comme un dernier vestige d’humanité.
Un passage m’a horrifiée comme rarement en littérature. J’ai
dû arrêter ma lecture, je n’étais pas sûre de pouvoir la reprendre. J’ai donc
fait une pause, espérant oublier cette scène terrible et si j’ai réussi à
reprendre le livre, cette image s’est imprégnée en moi et je n’ai pas pu m’en défaire.
J’ai fini ma lecture depuis plusieurs jours au moment où j’écris, mais c’est la
première chose qui me vient en tête lorsque je pense au roman et ce sentiment d’horreur,
de malaise et de dégoût est toujours aussi intense.
J’ai du mal à avoir un avis clair sur ce roman tant cette
scène a pris le dessus sur tout le reste. Sans cela, j’aurai probablement
beaucoup apprécié ma lecture.
Extrait :
« Peut-être comprenait-il pour la première fois qu’aux
yeux du petit il était lui-même un extraterrestre. Un être d’une planète qui n’existait
plus. »
« Ils continuaient. Marchant sur le monde mort comme
des rats sur une roue. Les nuits d’une quiétude de mort et plus mortellement
noires. Si froides. Ils parlaient à peine. Il toussait sans cesse et le petit
le regardait cracher du sang. Marcher le dos courbé. Sale, en haillons, sans
espoir. Il s’arrêtait et s’appuyait contre ce caddie et le petit continuait
puis s’arrêtait et se retournait et l’homme levait les yeux en pleurant et il
le voyait là debout sur la route qui le regardait du fond dont ne sait quel
inconcevable avenir, étincelant dans ce désert comme un tabernacle. »
J'ai partagé cette lecture avec Laure
L'avis de Mimi,
Coucou Ariane, ce livre est un coup de coeur pour moi ! Je n'ai pas été dégoutée du tout (bien sur, certaines scènes sont difficiles), mais c'est la beauté de la langue qui a pris le dessus, et je suis quasi tombée amoureuse des dialogues, dont j'avais oublié la force. Même si nous ne sommes pas d'accord, je suis plus que ravie de cette relecture !
RépondreSupprimerJe suis contente également d'avoir partagé une nouvelle lecture avec toi. Rendez-vous avec Saramago !
SupprimerJ'imagine assez bien la scène en question. Mais c'est un roman qui m'a profondément marquée aussi par la couleur qu'il dégage, cette impression de lumière au loin dans un monde fait de camaieu de gris où l'espoir n'a plus sa place. Une vraie claque. Et jusqu'à maintenant, aucun roman post-apo n'a réussi à le détrôner.
RépondreSupprimerMême avant cette scène je n'ai pas réussi à percevoir la petite lumière de l'espoir. L'amour oui, mais aucun espoir aucun avenir sauf la mort.
SupprimerJe ne me souvenais plus de la scène. Bref. Comme je n'ai pas aimé l'écriture et une invraisemblance vers la fin, je suppose que ça m'a aidé à effacer le souvenir. ^_^
RépondreSupprimerUne invraisemblance ? Je n'ai pas percuté, c'était quoi ?
SupprimerTrès intriguée par cette scène qui t'a tellement bouleversée.
RépondreSupprimerSi tu le lis, tu devineras sans doute de quelle scène il s'agit même si je sais être particulièrement émotive !
SupprimerUne lecture pas facile, en effet, voire choquante à certains passages.
RépondreSupprimerChoquante c'est le mot juste. Une vraie claque.
SupprimerPas lu ce titre que tout le monde connaît mais ton avis ne m'incite pas tellement à me lancer.
RépondreSupprimerJe pense qu'il pourrait te plaire.
SupprimerJe n'ai pas envie de le lire et ton avis ne va pas me faire changer d'avis ..
RépondreSupprimerC'est vrai que je ne donne pas vraiment envie là !
SupprimerJe me suis dit plusieurs fois que je devais le lire... et puis je recule à chaque fois, vu la dureté que soulignent les lecteurs... Donc : ? je ne sais toujours pas :-)
RépondreSupprimerSi, comme moi, tu es très sensible aux scènes difficiles, ça pourrait être une lecture dure.
SupprimerPour moi une lecture très marquante. L'écriture a fait passer la cruauté de certaines scènes...
RépondreSupprimerPas pour moi malheureusement...
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