Auteur :
Paul Lynch
Titre :
Grace
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traductrice :
Marina Boraso
Editeur :
Albin Michel
Nombre de
pages : 496p
Date de
parution : janvier 2019
Présentation de l’éditeur :
Irlande, 1845. Par un froid matin d’octobre, alors que la
Grande Famine ravage le pays, la jeune Grace est envoyée sur les routes par sa
mère pour tenter de trouver du travail et survivre. En quittant son village de
Blackmountain camouflée dans des vêtements d’homme, et accompagnée de son petit
frère qui la rejoint en secret, l’adolescente entreprend un véritable périple,
du Donegal à Limerick, au cœur d’un paysage apocalyptique. Celui d’une terre où
chaque être humain est prêt à tuer pour une miette de pain.
Mon avis :
Quel plaisir de retrouver Paul Lynch, qui m’avait enchantée
avec ses deux précédents romans ! Il nous raconte cette fois l’histoire de
Grace (fille de Coll Coyle, personnage principal de Un ciel rouge le matin). Travestie en garçon par sa mère dans
l’espoir de trouver un travail qui permettra de faire vivre la famille, la
jeune fille entame un long périple à travers un pays ravagé par la famine et la
misère.
Le parcours de Grace s’apparente à une traversée de l’enfer,
une plongée au cœur d’un pays en souffrance, apocalyptique. Au milieu de cette
horreur, Grace, à la fois forte et fragile, en qui la sensibilité et la poésie
côtoient la violence et la trivialité. Lumineuse ! La petite fille
déguisée en garçon devient femme, tour à tour naïve et désabusée. En perpétuel
dialogue intérieur avec ses morts, elle les voit
Nous suivons Grace pendant plusieurs années sur les routes d’Irlande,
à l’époque de la grande famine. Cette catastrophe qui frappa le pays pendant
plusieurs années suite à l’apparition du mildiou, a marqué l’histoire de l’Irlande.
Et malgré le lyrisme omniprésent de sa plume, Paul Lynch rend compte de la terrible
réalité des irlandais : la faim, la misère, les violences et les épidémies.
Désormais c’est clair, Paul Lynch est incontournable pour
moi.
Extrait :
« La vérité, pense-t-elle, c'est que le froid est la
nature profonde du monde, alors que la chaleur n'en est qu'un état passager. A
l'inverse du feu, le froid ne se consume pas précipitamment, mais attend avec
une patience sans bornes »
« C’est donc cela la liberté. Pouvoir disparaître de
la surface de la terre sans que quiconque s’en aperçoive. La liberté, c’est ton
âme dans le vide de la nuit. C’est ce noir aussi vaste que ce qui retient les
étoiles et tout ce qu’elles dominent, et qui pourtant semble n’être rien, n’a
ni fin ni commencement et pas non plus de centre. Les leurres du plein jour
nous font croire que ce que voient nos yeux est bien la vérité, mais la seule
chose vraie, c’est que nous sommes des somnambules. Nous cheminons à travers
une nuit de ténèbres et de chaos, qui jamais en nous livre sa vérité. »
« L’espoir est le chien qui attend sur le seuil. »
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J'avais abandonné un roman de Paul Lynch, vraiment trop sombre à mon goût, mais je referais bien une tentative avec Grace...
RépondreSupprimerC'est très sombre là aussi, mais comme dans ses autres romans, l'écriture est tellement belle !
Supprimertu enfonces le clou, je voulais découvrir cet auteur… avec quel titre en priorité, d'après toi?
RépondreSupprimerUn ciel rouge le matin, sans hésitation !
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