Auteur : Tracy Chevalier
Titre : Le nouveauGenre : roman
Langue d’origine : anglais
Traducteur : David Fauquemberg
Editeur : PhébusNombre de pages : 224
Date de parution : 2019
Résumé de l'éditeur :
« Dee le repéra avant tout le monde. Elle en fut très heureuse et fit durer l'instant. Elle se sentait spéciale, de l avoir pour elle seule pendant quelques secondes, avant que le monde autour d eux ne s arrête et que personne ne s'en remette jusqu’à la fin de la journée. »
Mon avis :
Il est assez rare que je ne parvienne pas à déterminer si un livre m'a plu ou non. Généralement, c'est tout de même quelque chose que l'on sait en refermant un livre. Mais là... non, décidément, non, je ne suis pas sûre de moi... ai-je aimé ce livre, ou pas ?
A savoir qu'au début, je n'ai pas compris que j'avais sous les yeux Othello étrangement revisité. Je n'avais pas vraiment lu la quatrième de couverture, me contentant en empruntant ce livre à la médiathèque, de le choisir en fonction de l'auteure. Ce n'est qu'en refermant le livre, qui m'a laissé une si étrange impression que j'en ai finalement lu le résumé, que j'ai enfin compris le parallèle. J'avoue n’avoir pas fait le rapprochement avant... même si une fois informée, effectivement, le parallèle semble évident (pas par rapport à l'histoire mais aux personnages, à la construction du récit...)
Bref, nous voilà donc en pleine intrigue shakespearienne transposée dans les années 70... On fait ici la connaissance d'Osei durant son premier jour de classe dans une nouvelle école. Se retrouvant seul élève noir dans une école des années 70 à Washington, il se heurte aussitôt au racisme ambiant.
Voici un livre qui se lit vite, sans difficulté, sans heurt. Pour ma part, je l'ai lu d'une traite. L'écriture est fluide et le thème m'a tout de suite attirée. Sans compter que j'ai beaucoup aimé les livres que j'ai pu déjà pu découvrir de Tracy Chevalier. Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour me plaire. Mais... mais le livre ne m'a pas semblé "authentique". Je ne sais pas trop comment l'expliquer mais il y avait dans cette lecture un "je ne sais quoi" qui ne m'a pas fait croire à l'histoire. Peut-être à cause du comportement des élèves qui ne sont pas ceux d'enfants de leur âge. J'ai en effet beaucoup de mal à imaginer des enfants de dix ou onze ans agir et parler de la sorte (et d'ailleurs heureusement car un tel degré de manipulation à cet âge serait terrible).
Me voilà donc avec une lecture, agréable à lire, aux thèmes très intéressants mais à laquelle je n'ai pas "cru". Impossible donc pour moi de véritablement me prononcer. Je peux juste dire que ce livre me laisse un impression étrange...
Extrait :
"Dans une certaine mesure, le racisme manifeste était plus facile à gérer. C'étaient les remarques détournées et les actes ambigus qui le blessaient le plus. Les enfants qui étaient gentils avec lui, à l'école, mais ne l'invitaient jamais à leur fête d'anniversaire, même quand toute la classe y était conviée. Les discussions qui s'interrompaient dès qu'il entrait dans une pièce, cette cause imperceptible causée par sa simple présence. Les remarques qu'on faisait, suivies de cette précision : "Oh, mais je ne parle pas de toi, Osei. Toi, tu es différent." Ou bien les commentaires du genre : "Il est noir mais il est intelligent", et l'incapacité des autres à comprendre que c'était insultant."
Mince, l'aspect pas authentique me rebute un peu.
RépondreSupprimerC'est du moins mon point de vue, peut-être le tien sera-t-il différent...
SupprimerDaphné