Auteur :
Edgar Allan Poe
Titre :
Nouvelles histoires extraordinaires
Genre :
nouvelles
Langue
d’origine : anglais
Traductrice :
Charles Baudelaire
Editeur :
Folio classique
Nombre de
pages : 384p
Présentation de l’éditeur :
En qualifiant les nouvelles de Poe d’extraordinaires,
Baudelaire (à l’origine de ce recueil et de son titre) décèle le principe à
l’œuvre dans chacune d’entre elles : l’homme ne sort de son ordinaire qu’au prix
d’une transgression. Mais se trahir a un coût : les personnages le paieront en
devenant leur propre bourreau.
Le démon de la perversité, qui donne son titre à l’une des nouvelles, possède tous les héros de Poe : un homme prête à un chat le pouvoir de se venger (Le Chat noir), un hypocondriaque vit comme un mort (La Chute de la maison Husher)… Coupables d’oublier ce qui départage humanité et bestialité, morts et vifs, les protagonistes se confondent finalement eux-mêmes.
Lire les Nouvelles histoires extraordinaires, c’est ainsi goûter au plaisir coupable d’une métamorphose.
Le démon de la perversité, qui donne son titre à l’une des nouvelles, possède tous les héros de Poe : un homme prête à un chat le pouvoir de se venger (Le Chat noir), un hypocondriaque vit comme un mort (La Chute de la maison Husher)… Coupables d’oublier ce qui départage humanité et bestialité, morts et vifs, les protagonistes se confondent finalement eux-mêmes.
Lire les Nouvelles histoires extraordinaires, c’est ainsi goûter au plaisir coupable d’une métamorphose.
Mon avis :
Si je me souvenais avoir lu les nouvelles d’Edgar Allan Poe
lorsque j’étais adolescente, il faut bien avouer que j’en avais oublié la
plupart. J’avais donc envie de les redécouvrir. Riche idée ! Je me suis
régalée avec ce recueil.
Extraordinaires, ces histoires le sont assurément. En même temps,
c’est Baudelaire qui les a qualifiées ainsi, je ne peux qu’acquiescer. C’est d’ailleurs
également lui qui a réuni et traduit les nouvelles composant ce recueil (ainsi
que les Histoires extraordinaires et les Histoires grotesques et sérieuses). 23
nouvelles donc, dont certaines m’avaient particulièrement saisie lors de ma
première lecture et m’ont à nouveau profondément marquée. Je pense notamment au
Chat noir, à La chute de la maison Usher, Hop-grog, Le cœur révélateur,
Bérénice, Le puits et le pendule, Le masque de la mort rouge. La nouvelle est
un art difficile, mais Poe le maîtrise à la perfection. Il excelle à instaurer
en quelques lignes une ambiance singulière, qui sans être surnaturelle est bien
extraordinaire au sens premier du terme.
Certains lecteurs ont eu l’impression que ces nouvelles se
ressemblaient trop. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce point de vue.
Car s’il y a effectivement une certaine unicité de thème, celui-ci est
disséqué, abordé sous de multiples angles, à travers une grande variété de
style puisque l’on va trouver des récits tenant du fait divers, certains tirant
plus vers la parodie, d’autres vers le dialogue philosophique voire encore vers
le conte satirique.
J’ai vraiment pris plaisir à relire ces nouvelles, l’univers
de Poe et la traduction de Baudelaire, c’est parfait !
Extrait :
« Il y a dans les cœurs des plus insouciants des cordes
qui ne se laissent pas toucher sans émotion. »
« Et les Ténèbres, et la Ruine, et la Mort Rouge,
établirent sur toute choses leur empire illimité. »
« Toujours plus bas ! – Incessamment, – Inévitablement
plus bas! Je respirais douloureusement, et je me débattais à chaque
balancement. Je me rapetissais convulsivement à chaque vibration. Mes yeux le
suivaient dans sa volée ascendante et descendante, avec l’ardeur du désespoir
le plus insensé; Ils se refermaient spasmodiquement au moment de la descente.
Quoique la mort eût été un soulagement, – Oh! Quel indicible soulagement!
Cependant, tous mes nerfs me faisaient trembler, quand je pensais qu'il
suffirait que la machine descendît d'un cran pour précipiter sur ma poitrine
cette hache aiguisée, étincelante. C'était l’espérance qui me faisait ainsi
trembler, et qui faisait se rétrécir tout mon être. C'était l'espérance, –
l'espérance qui triomphe même sur le chevalet, – qui chuchote à l'oreille des
condamnés à mort, même dans les cachots de l'Inquisition. »
« Ses brillantes fleurs semblent un rêve féerique, -
mais ses volcans farouches rappellent les passions d'un cœur tumultueux. »
« Plonge ton regard dans les lointains de l'abîme ! Que
ton œil s'efforce de pénétrer ses innombrables perspectives d'étoiles, pendant
que nous glissons lentement à travers, - encore - et encore, - et toujours ! »
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