Auteur : Claudine Glot
Titre : Les fées ont une histoireGenre : essai, document
Langue d’origine : français
Editeur : Ouest-France
Nombre de pages : 173
Date d'édition : 2014
Résumé de l'éditeur :
Selon les époques et les aléas de la société, elles s'effacent ou reviennent, toujours les mêmes et toujours différentes.
D'où viennent-elles ? Comment sont-elles nées ? Comment et pourquoi réapparaissent-elles ?
Féministes, libertaires, écologistes avant la lettre, que nous disent-elles, à chaque fois, des préoccupations des hommes, de leurs inquiétudes, de leurs espoirs ? Comment incarnent-elle l'éternel besoin chez l'homme de rester lié aux forces de l'imaginaire et aux rythmes de la nature ?
C'est à toutes ces questions que répond ce livre passionnant.
Il permettra à tous les rêveurs des outres-mondes, aux amoureux des secrets cachés derrière le voile du réel, de revenir à l'origine de nos rêves et de nos fantasmagories.
Mon avis :
Je connaissais déjà Claudine Glot pour quelques un de ses écrits sur les légendes arthuriennes mais cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un de ses livres. Celui-ci est tout simplement passionnant.
L'auteure nous entraîne ici dans le monde de fées à travers les âges. Comment sont-elles représentées à travers les siècles ? Vues au travers des contes, de la mythologie grecque ou celtique, ou de l'époque romantique, les fées vont et reviennent, toujours changeantes, toujours fascinantes.
Ce livre est divisé en plusieurs parties : le Moyen-Age au cours duquel apparaissent les premières fées, notamment dans les premiers romans. Ce n'est au'au XII ème siècle que le mot "fée" apparaît bien qu’auparavant, on ai pu trouver des récits parlant d'esprits de la nature qui peuvent s'en rapprocher. La fée apparaît dans cette transition entre les anciennes religions et le christianisme. On la retrouve bien sûr sous la forme de la célèbre Mélusine mais aussi de Viviane ou Morgane, figures féminines bien connues des légendes arthuriennes. Les fées médiévales semblent au premier abord très libres mais sont malgré tout soumises à une figure masculine. Elles seront ensuite diabolisées par l'église. Ainsi, Viviane, et surtout Morgane deviennent souvent maléfiques et les romans arthuriens se recentrent sur la quête du Graal, modifiant ainsi le côté merveilleux des légendes.
La deuxième partie est centrée sur la Renaissance, période où les fées sont représentées non plus sous la forme de femmes ordinaires mais miniaturisées non seulement par la taille mais aussi par leurs pouvoirs. Shakespeare en particulier, les rend davantage amusantes que puissantes, les "dédiabolisant" ainsi aux yeux de l'église pour qui elles sont maintenant vues plus comme un jeu charmant que comme une menace. Plus tard, au XVIIIème siècle, elles réapparaîtront avec le classicisme. A la cour du Roi Soleil, les dames se serviront d'elles pour écrire des contes et revendiquer une liberté qui ne leur est pas accordée. Leurs contes seront oubliés au profit de ceux de Perrault et fortement dénigrés, les femmes n'étant "pas censé être faites pour écrire" selon l'opinion bourgeoise.
La troisième partie concerne la fin du XVIIIème siècle, où les contes de fées les plus célèbre sont réécris, tels que celui de Mélusine et collectés, un par un, notamment par les frères Grimm. C'est aussi l'époque où Andersen écrit ses célèbres contes dont "La petite sirène" , inspiré de l'histoire de Mélusine ou du roman d'Ondine. Bien d'autres se lanceront par la suite dans la collecte des contes populaires, ressuscitant ainsi les fées d'antan. Les fées apparaîtront également dans les chants, les opéras et les ballets. Elles se feront aussi présentes dans de nombreuses peintures.
Les fées reviennent donc encore et toujours, quelles que soient les époques, quelles que soient les formes et les pouvoirs qu'on leur attribue. La manière dont en parle l'auteure et dont elle nous montre le rôle qu'elles ont joué à travers les siècles est très intéressante. J'ai beaucoup aimé redécouvrir ainsi les contes d'une autre manière et voir la façon dont les fées ont pu être sans cesses réinventées selon les époques. Un livre qui vaut vraiment la peine d’être lu!
La troisième partie concerne la fin du XVIIIème siècle, où les contes de fées les plus célèbre sont réécris, tels que celui de Mélusine et collectés, un par un, notamment par les frères Grimm. C'est aussi l'époque où Andersen écrit ses célèbres contes dont "La petite sirène" , inspiré de l'histoire de Mélusine ou du roman d'Ondine. Bien d'autres se lanceront par la suite dans la collecte des contes populaires, ressuscitant ainsi les fées d'antan. Les fées apparaîtront également dans les chants, les opéras et les ballets. Elles se feront aussi présentes dans de nombreuses peintures.
Les fées reviennent donc encore et toujours, quelles que soient les époques, quelles que soient les formes et les pouvoirs qu'on leur attribue. La manière dont en parle l'auteure et dont elle nous montre le rôle qu'elles ont joué à travers les siècles est très intéressante. J'ai beaucoup aimé redécouvrir ainsi les contes d'une autre manière et voir la façon dont les fées ont pu être sans cesses réinventées selon les époques. Un livre qui vaut vraiment la peine d’être lu!
Extrait :
" Les fées parcourent les pages de
nos livres aussi gracieusement que nos forêts les plus mystérieuses; elles
traversent les rêves de nos nuits comme les miroirs des eaux et leurs
reflets scintillent dans les espoirs de nos enfants."
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