vendredi 4 septembre 2020

Ce que je sais de Vera Candida - Véronique Ovaldé

 Par Daphné








Auteur : Véronique Ovaldé
Titre : Ce que je sais de Vera Candida
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : J'ai lu
Nombre de pages : 320
Date de parution : 2011

Présentation de l’éditeur :

Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L'Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir. Un ton d'une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C'est ce qu'il fallait pour donner à cette fable la portée d'une histoire universelle : l'histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L'histoire de l'amour en somme, déplacée dans l'univers d'un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes - et les êtres - qui lui sont chers.


Mon avis :

J'avais beaucoup aimé ce livre quand je l'avais lu une première fois il y a quelques années mais je crois que je l'ai encore plus apprécié lors de cette relecture.

Voici une histoire de femmes, une histoire de famille, une histoire de traumatisme et de violence, une histoire qui se répète. Trois femmes mères sans l'avoir désiré, trois femmes aux enfants sans père, trois femmes aux caractères bien distincts mais dont les vies comportent bien des similitudes. Grand-mère, fille et petite-fille ne vivront pas tout à fait la même chose mais pourtant, leurs destins se rejoignent. Malmenées par les hommes et la vie, il faudra attendre la décision de Vera Candida pour briser le cercle infernal des malheurs familiaux. 

J'aurais bien aimé que les personnages de Violette et de la petite Monica Rose soient plus développés mais c'est sans doute le seul "défaut" que j'ai trouvé à ce roman. Livre à la fois malheureux et pourtant teinté d'humour et de poésie, il est écrit avec un charme certain, léger et envoûtant. Certes, une fin plus joyeuse ne m'aurait pas déplu mais sans la tristesse de cette fin, Vera Candida n'aurait sans doute jamais remis les pieds sur son île et boucler ainsi la boucle familiale.

Un beau moment de lecture! Je me demande d'ailleurs pourquoi je n'ai jamais lu d'autres livres de Véronique Olvadé alors que celui-ci m'avait séduite il y a déjà plusieurs années!


Extrait :

"Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre-arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d'une comète."


2 commentaires:

  1. Oui, quel bon souvenir de lecture! Et comme toi, je n'ai jamais relu cette auteure, je ne sais pas pourquoi. Alors que parfois on s'acharne à à relire un auteur qui nous a moyennement convaincu...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, c'est vrai! il va donc falloir qu'on apprenne à mieux connaître cette auteure !
      Daphné

      Supprimer